En lien direct avec le réchauffement climatique, des incendies ravagent de nombreuses forêts du territoire, en particulier en Maine-et-Loire. Outre le manque de moyens de prévention et d’action qui s’est une nouvelle fois révélé au grand jour, qui n’aura pas été sidéré par le quasi silence (hormis quelques tweets lénifiants) du nouveau ministre en charge de la transition écologique et ci-devant maire d’Angers, C. Béchu ? Ce n’est pas sa visite des plus tardive ce jeudi à Beaulieu-sur-Layon qui rassurera quiconque, non plus que les taux alarmants de particules fines mesurés à Angers...
En Maine-et-Loire, les feux ont commencé dès lundi 8 août en forêt de Pugle près de Baugé, et des munitions de la seconde guerre mondiale ont explosé. Celui de Beaulieu-sur Layon est venu s’y ajouter. Plus de 1400 ha de forêt ont déjà brûlé à Beaugé et 77 ha à Beaulieu. Depuis trois jours à Angers et même jusqu’à Nantes, l’odeur de brûlé est clairement perceptible. Hier mercredi 9 août à 18h, ce sont pas moins de 65 μg/m3 (microgrammes par mètre cube) de particules fines PM2,5 et de 73 μg/m3 de particules grossières PM10 qui ont été mesurées aux stations des Beaux-Arts et du Roi René. Même si la moyenne par 24h reste pour l’instant un peu inférieure aux seuils de 15 μg/m3 PM2,5 et 45 μg/m3 PM10 fixés par l’OMS, il y a tout lieu de s’inquiéter pour la santé des personnes fragiles et des sans-abri d’Angers. L’OMS fixe d’ailleurs le seuil annuel de PM2.5 à 5 μg/m3. Le diagramme du site Air/Pays de la Loire montre que si les teneurs mesurées depuis le début du mois devait se reproduire toute l’année, ce seuil d’alerte annuel serait dépassé.
Pour autant, ni le Conseil départemental, ni l’agglomération ni la ville d’Angers n’ont pour l’instant pris des mesures exceptionnelles, suivant en cela le mauvais exemple du ministre Béchu. Les sans-abri par exemple ne peuvent s’adresser au Point accueil santé solidarités (PASS) que le matin (et certains après-midi quand le plan canicule est activé) et pas le week-end. Pas de mise à l’abri des familles sans toit. Pas de restriction de la circulation automobile. Pas de gratuité des transports en commun. On attend que ça passe. Même les restrictions préfectorales relatives à la sécheresse ne sont suivies qu’avec retard. Ainsi, après un arrêté du 2 août interdisant l’arrosage des pelouses, il a fallu que ce soit Youth for Climate Angers qui ferme les vannes des pelouses municipales pour que l’interdiction devienne à peu près effective (cf. Ouest-France des 6-7 août)... Il faudrait « s’adapter », disent-ils, mais sans rien changer. Pas de mesures d’urgence ni contraignantes. Seulement le “compromis” dilatoire à la Béchu et, au mois d’août sur les réseaux sociaux, des messages de “prévention” du ministère de la transition écologique pour un budget rehaussé de 300.000 euros... Un véritable budget pour les moyens d’action (pompiers, canadair...) et de prévention (gestion des forêts et lutte globale contre le réchauffement climatique) devra attendre !
La prévention des incendies passe en premier lieu par l’entretien des forêts. Si le ministre de l’agriculture Marc Fesneau envisageait vaguement le 27 juillet d’exercer pour le débroussaillage une “contrainte” sur les propriétaires de forêts privées (75% des surfaces d’un parc forestier qui représente 31 % du territoire), il se gardait bien d’envisager leur passage sous contrôle de l’Office national des forêts, ONF que le gouvernement, comme le gouvernement précédent, continue à vider de sa substance et de ses moyens humains. De surcroît, ce sont seulement 5 % des propriétaires forestiers, essentiellement des personnes morales, qui exploitent plus de 10ha et ils possèdent à eux seuls la moitié du parc forestier français. La nationalisation des propriétés de ces 5% ferait passer le parc public de 25% à 75%. Avec les moyens publics adéquats, la gestion des forêts s’en trouverait confortée, non seulement pour la lutte contre les incendies mais aussi pour la préservation de la biodiversité. Mais peut-on attendre de C. Béchu qu’il se lance dans une tel plan de nationalisation et de reconstruction d’un ONF digne de ce nom ? Seule la mobilisation de toutes et tous pourra y parvenir.
Nota bene : un communiqué du NPA49 reprenant une partie de l’article ci-dessus a été envoyé à la presse le 10 août. On peut en trouver de larges extraits ICI sur le site de Ouest-France et du Courrier de l’Ouest.
Communiqué original :
En lien direct avec le réchauffement climatique, des incendies ravagent de nombreuses forêts, en particulier en Maine-et-Loire. Outre le manque de moyens de prévention et d’action qui s’est une nouvelle fois révélé au grand jour, qui n’aura pas été sidéré par le quasi silence (hormis quelques tweets lénifiants) du nouveau ministre en charge de la transition écologique et ci-devant maire d’Angers, C. Béchu ? Ce n’est pas sa visite des plus tardive ce jeudi à Beaulieu-sur-Layon qui rassurera quiconque, non plus que les taux alarmants de particules fines mesurés à Angers...
Depuis trois jours à Angers, l’odeur des incendies de Baugé et de Beaulieu est clairement perceptible. Mercredi à 18h, ce sont pas moins de 65 μg/m3 (microgrammes par mètre cube) de particules fines PM2,5 et 73 μg/m3 de particules grossières PM10 qui ont été mesurées aux stations des Beaux-Arts et du Roi René. Même si la moyenne par 24h reste pour l’instant un peu inférieure aux seuils de 15 μg/m3 PM2,5 et 45 μg/m3 PM10 fixés par l’OMS, il y a tout lieu de s’inquiéter pour la santé des personnes fragiles et des sans-abri d’Angers. L’OMS fixe d’ailleurs le seuil annuel de PM2.5 à 5 μg/m3. Le diagramme du site Air/Pays de la Loire montre que si les teneurs mesurées depuis le début du mois devait se reproduire toute l’année, ce seuil d’alerte annuel serait dépassé.
Pour autant, ni le Conseil départemental, ni l’agglomération, ni la ville d’Angers n’ont pour l’instant pris des mesures exceptionnelles, suivant en cela le mauvais exemple du ministre Béchu. Les sans-abri, par exemple, ne peuvent s’adresser au Point accueil santé solidarités (PASS) que le matin (et certains après-midi quand le plan canicule est activé) et pas le week-end. Pas de mise à l’abri des familles sans toit. Pas de restriction de la circulation automobile. Pas de gratuité des transports en commun. On attend que ça passe. Il faudrait « s’adapter », disent-ils, mais sans rien changer.
Face à l’urgence des incendies, face à l’urgence climatique, il faut prendre des mesures d’urgence.
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- mardi 8 juillet à 18h30 : « Lignes rouges pour Gaza ». rassemblement vêtu de rouge sans drapeaux autres que le drapeau palestinien. Place du Ralliement à Angers. À l’appel national de AFPS, Action Justice Climat, Amis de Sabeel France, Amnesty International, Artistes pour la Palestine, BDS, CCFD-Terre Solidaire, Chrétiens de la Méditerranée, le CRID, Eko, Emmaüs International, Emmaüs France, Extinction Rébellion, Greenpeace, Handicap International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans frontières, Nous Toutes, Oxfam, la Plateforme Palestine, Première Urgence, Réseau Euromed France, UJFP…
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Les milliardaires d’extrême droite Bolloré et Stérin ont ouvert leur porte-monnaie afin d’organiser mardi 24 juin un « sommet des libertés » (plutôt un sommet libertarien !) au Casino de Paris. C’est ainsi que la crème du fascisme franchouillard a pu s’autocongratuler et développer ses thématiques libertariennes, socialement régressives et racistes, de Jordan Bardella à Eric Ciotti, de Sarah Knafo à Marion Maréchal, de Nicolas Dupont-Aignan à... Anne-Laure Blin. La députée LR de Saumur-nord avait choisi en 2024 - sans doute pour des raisons électoralistes - de rester à LR plutôt que de rejoindre Ciotti lorsque celui-ci avait signé son pacte faustien avec le RN. Visiblement, elle en a des regrets. Pas étonnant quand on connaît ses prises de position, systématiquement les plus réactionnaires possibles. Et dire que la gauche s’était désisté pour elle l’an passé pour faire barrage au RN !
On le sait, Christelle Morançais, successeure de Bruno Retailleau à la tête de la région et admiratrice du « génial » Elon Musk, déteste la culture, qui serait selon elle un « monopole d’associations très politisées », et s’attaque aux associations LGBT et féministes telles que le Planning familial. Bien sûr, elle ne dit pas ouvertement qu’elle est hostile au droit à l’IVG, comme son ancien mentor, mais elle n’en supprime pas moins 100% des subventions régionales au Planning. Celui du Maine-et-Loire a donc lancé le 17 juin un appel à dons pour essayer de compenser la perte des subventions régionales et contrer la tentative d’étouffement de l’association par asséchement de ses ressources. Pour faire un don au Planning familial 49, il faut cliquer ICI (ou envoyer un chèque au Planning 49, 1 rue André Maurois, 49000 Angers).
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...
De façon symptomatique, même la presse nationale (cf. Libération) évoque le nouveau scandale de la politique néolibérale d’appels d’offres dans le secteur associatif. L’APTIRA, association d’intégration des immigrés dans la région angevine, qui aidait les exilé·e·s depuis 1968, en particulier pour les cours de français langue étrangère, s’est vue retirer en 2022 les subventions de l’Office français de l’immigration et de l’intégration au profit d’IDC Formation, entreprise de formation parisienne à but lucratif qui fait son marché dans l’Ouest. Depuis la dette a gonflé et une tentative de reprise par France Horizon a capoté, sans que les salarié·e·s aient vraiment été informé·e·s. Leurs emplois sont maintenant directement menacés. La CGT a lancé une PÉTITION CONTRE LA FERMETURE D’APTIRA. Signons-là, et participons aux mobilisations à venir aux côtés des salarié·e·s de l’APTIRA !