Partout, des milliers de femmes se reconnaissent dans l’histoire et les questions soulevées par le procès de Mazan : consentement, culture du viol et domination masculine, tant sur le plan social, politique que juridique. Plus de 10.000 femmes ont manifesté en France le 14 septembre. La mobilisation doit s’amplifier. Le 28 septembre, Journée internationale pour le droit à l’avortement, nous afficherons haut et fort notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays où est interdit totalement ou partiellement le droit à l’avortement !
Non à la culture du viol !
Depuis début septembre, 51 hommes sont jugés pour avoir violé Gisèle Pélicot, victime de soumission chimique par son conjoint, qui avait recruté ces agresseurs sur internet. Ils ont entre 26 et 73 ans, ils sont pompier, infirmier, boucher, conseiller municipal, retraité… ils représentent un échantillon de “tous les hommes” et ce ne sont pas des “monstres”. Ils incarnent ce que nous, féministes, expliquons depuis des années : tous les hommes ne sont peut-être pas des violeurs mais, dans cette société de classes et patriarcale, chacun d’entre eux peut en être un.
Le viol fait l’objet d’un traitement particulier consistant à chercher la responsabilité du côté de la victime. Mais dans le procès Mazan, les faits sont extrêmement bien documentés et le principal accusé les a reconnus : impossible de s’en prendre à la victime, d’expliquer ces actes par des “coups de folies” commis par des “monstres”. Les vraies questions sont donc visibles : question du consentement, de la culture du viol et de la domination masculine, tant sur le plan social, politique que juridique.
Le temps de la colère !
Partout, des milliers de femmes se reconnaissent dans l’histoire et les questions soulevées par ce procès : Gisèle Pélicot n’est plus une victime anonyme. Mazan n’est plus un fait divers. Nous l’avons investi de son poids politique. Nous ne le lâcherons pas. Notre colère est prête. Ce samedi 14 étaient organisées partout en France des mobilisations de soutien à Gisèle. Plus de 10.000 femmes ont manifesté. Nous devons continuer et tout mettre en œuvre pour construire un mouvement massif contre les violences faites aux femmes.
Notre corps nous appartient
Sur le fond on retrouve toujours la remise en cause de notre autonomie physique et morale. Le corps des femmes ne leur appartient jamais vraiment, qu’on parle de violences et de viol ou de l’avortement, de sexualité, de tenue vestimentaire, etc. Et on remet toujours en question notre droit à choisir pour nous mêmes et par nous mêmes.
L’IVG sera toujours un des premiers droits attaqués par les réactionnaires et l’extrême droite qui aimeraient contrôler nos corps. Nous l’avons vu aux USA ou en Italie. C’est un droit fragile et nous devons lutter pour le conserver et s’assurer qu’il puisse s’appliquer dans les faits. Car avec la fermeture de centres IVG, il y a chaque année en France 5000 femmes forcées de se rendre à l’étranger pour avorter. Pour une IVG réellement accessible, nous voulons :
- L’allongement des délais légaux pour accéder à l’IVG à 24 semaines ;
- La suppression de la clause de conscience concernant les professionnels de santé ;
- La garantie du libre choix de la méthode employée ;
- La réelle ouverture aux sages-femmes de la possibilité de réaliser des IVG avec formation et rémunération en conséquence ;
- Un investissement massif et à hauteur des besoins en moyen humain et matériel pour garantir l’accès à l’IVG, la réouverture des centres IVG et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale ;
- Garantir à toutes l’accès à la contraception gratuite et sans ordonnance lorsque cela est possible ;
- Financer la recherche et promouvoir la contraception masculine ;
- Des vrais cours d’éducation sexuelle à l’école ;
- Une politique pour les médicaments essentiels pour réaliser les IVG afin de garantir leur production.
Soutien à toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à l’IVG dans le monde
Le samedi 28 Septembre (télécharger l’appel unitaire) soyons nombreuses à manifester à l’occasion de la journée internationale de lutte pour le droit à l’avortement ! Préparons le dimanche 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes !
- samedi 5 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- mardi 8 juillet à 18h30 : « Lignes rouges pour Gaza ». rassemblement vêtu de rouge sans drapeaux autres que le drapeau palestinien. Place du Ralliement à Angers. À l’appel national de AFPS, Action Justice Climat, Amis de Sabeel France, Amnesty International, Artistes pour la Palestine, BDS, CCFD-Terre Solidaire, Chrétiens de la Méditerranée, le CRID, Eko, Emmaüs International, Emmaüs France, Extinction Rébellion, Greenpeace, Handicap International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans frontières, Nous Toutes, Oxfam, la Plateforme Palestine, Première Urgence, Réseau Euromed France, UJFP…
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !