Le samedi 23 et le lundi 25 novembre, des manifestations ont eu lieu partout en France à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre. À Angers, la manifestation était appelée le lundi à 18h30 par le Collectif du 8 mars au Palais de justice. Elle a réuni entre 400 et 500 personnes. Le Collectif a lu les noms des 121 victimes de féminicides cette année. Par ailleurs le Planning familial a fait des communiqués de presse dénonçant les coupes budgétaires décidées par C. Morençais, présidente de la région Pays-de-la-Loire (lire ICI et LÀ).
Il y a viol, et viol, et viol, et viol…
La sororité et la colère qui se sont exprimées depuis le début du procès de Mazan, par des rassemblements ou sur les réseaux sociaux, nous rappellent à quel point les violences s’exercent massivement, qu’elles traversent toutes les classes mais sont toujours commises par des hommes. Elles sont le fruit de la culture du viol, qui autorise les hommes à disposer des corps des femmes et qui renverse la culpabilité sur les victimes. Les violences ne sont pas des phénomènes isolés, elles font système dans la société capitaliste et patriarcale.
La honte doit changer de camp !
Dans le monde, une femme sur trois a été victime de violences et 50.000 femmes sont victimes de féminicides, tuées par leur (ex-)conjoint chaque année : nous ne voulons plus compter nos mortes ! En France, 217.000 sont victimes de viol ou de tentatives de viol tous les ans et 55% d’entre elles ont subi une forme de violence sexiste et sexuelle au travail. De plus, la domination patriarcale est souvent au croisement d’autres systèmes de domination et s’exerce donc particulièrement pour les femmes racisées, trans, lesbiennes, bi, en situation de handicap…
Les femmes et les minortés de genre sont aussi en première ligne des mesures de casse sociale, accélérant l’exploitation et la précarisation, les exposant davantage aux violences. Cela ne va pas s’arranger avec le gouvernement Barnier, toujours plus raciste et austéritaire, ou les 180 plans de licenciements recensés en octobre par la CGT.
Nous revendiquons notamment cette année la loi intégrale élaborée par 53 organisations féministes, proposant plus de 130 mesures contre les violences chiffrées à 2,6 milliards d’euros par an.
Solidarité avec les femmes du monde entier
À l’international, la réélection de Trump fait craindre de nouvelles attaques contre les droits des femmes. Alors que les mouvements masculinistes se renforcent, les idées de Trump, son programme ultra libéral, raciste, lgbti-phobe, sexiste, ne fera que renforcer les violences.
À Gaza, après plus d’un an de massacre, 70% des victimes sont des femmes et des enfants. Les déplacements de masse ont des conséquences accrues sur la santé des femmes (plus de protections menstruelles, accouchements non sécurisés). Les hôpitaux, s’ils ne sont pas directement bombardés, sont débordés par les mort·e·s et les blessé·e·s. Ce 25 novembre était encore une fois l’occasion de dire stop à cette guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien, où la violence déferle particulièrement contre les femmes.
Dans toute guerre, les violences sexuelles sont utilisées comme des armes de guerre et les violences faites aux femmes sont systématiquement amplifiées. C’est aussi le cas en Ukraine où de nombreux témoignages relatent des viols organisés. Face à l’invasion par la Russie, les femmes s’organisent : construction de la solidarité par en bas (soutien aux soldat·e·s et aux réfugié·e·s, organisation de structures d’accueil, lutte pour le droit à l’avortement), écriture d’un manifeste, implication dans la résistance.
Dans ce contexte de guerre, de montée de l’extrême droite et du racisme, nous devons continuer sans relâche de montrer notre solidarité avec toutes les femmes qui subissent les violences, d’où qu’elles viennent et où qu’elles soient.
Les violences ne sont pas une fatalité : sortons dans la rue pour stopper les violences, pour nos droits, pour exprimer notre solidarité envers Gisèle Pélicot et toutes les victimes ! Organisons-nous pour mettre fin à ce système patriarcal et capitaliste !
- samedi 7 décembre de 14h30 à 20h : conférence-débat “quelles résistances idéologiques et culturelles à développer contre la montée de l’extrême-droite ?”, salle Pelloutier de la bourse du travail d’Angers. Organisé par la Société des Lectrices et Lecteurs de L’Humanité (S2LH49).
- samedi 7 décembre à 15h : Rassemblement et manifestation unitaires de solidarité avec les peuples palestinien et libanais, place Mondain Chanlouineau (au dessus de “Fleur d"eau”) à Angers (et non plus place du Ralliement)
- jeudi 12 décembre à 12h : grand rassemblement devant l’usine Michelin de Cholet, à l’appel du comité de grève et, notamment, de l’UD49 & UL-Cholet de la CGT, de SUD-Michelin, de la CFDT...
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Sidérant, le chiffre circule, non démenti : la région Pays-de-la-Loire va baisser des trois-quarts ses subventions à la culture. Alors que la Région se voit ponctionner 40M€ par l’État, ce n’est pas moins de 100M€ « d’économies », voire 150M€, que la présidente Morançais veut mettre en œuvre, en particulier dans la culture. Et les raisons en sont clairement politiques : invoquant le « monopole d’associations très politisées » (sic), elle affirme sur X que celles-ci « vivent d’argent public » et ne constituerait donc pas « un monopole intouchable » (francetvinfo.fr). Dans une mauvaise pièce de théâtre nazie de 1933, un protagoniste lançait « Wenn ich Kultur höre, entsichere ich meinen Browning ! » (quand j’entends le mot culture, je dégaine mon Browning). La présidente de Région entend quant à elle mettre au pas la culture en l’asséchant. Mais déjà les réactions fusent : Dans le 44, à Nantes et Saint-Nazaire, des AG sont organisées ce mardi soir. Un rassemblement est d’ores et déjà prévu le lundi 25 novembre à 8h30 devant l’Hôtel de Région à Nantes. Ne laissons pas la droite extrême assassiner la culture !
Près de 200 personnes ont répondu le 16 novembre à l’appel de l’AFPS 49 et de ses partenaires associatifs, syndicaux et politiques. L’AFPS est principalement intervenue sur trois points : d’abord le lamentable traitement par les grands médias des incidents d’Amsterdam à l’occasion du match de foot opposant l’Ajax au Maccabi de Tel-Aviv. Ensuite sur la destruction du centre social Al-Bustan à Jérusalem-Est, en totale violation du droit international et du droit des personnes et de la propriété. Enfin à propos de la décision du tribunal d’application des peines de libérer Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné en France depuis plus de 40 ans et libérable depuis 1999, décision aussitôt suspendue par un appel du parquet national anti-terroriste dénué de toute crédibilité. Rendez-vous pris pour samedi 23 novembre, même lieu (place Mondain Chanlouineau), même heure. On lâche rien !
Appelée à Angers jeudi 14 novembre à 10h par CGT, SUD et CFDT de la protection de l’enfance, une manifestation partie du Ralliement est parvenue jusqu’à proximité du Centre des congrès où se déroulent les Assises des départements. Ce sont entre 200 et 300 personnes qui ont ainsi voulu défendre une protection de l’enfance en réel péril (par suppression de services et mesures d’ajustement budgétaire ; voir par exemple notre article sur Les TISF du Maine-et-Loire en lutte). Car ce n’est pas l’indécence de conseillers départementaux qui dénoncent des restrictions budgétaires qu’ils votent une fois élu.es a l’Assemblée qui pourra la sauver ! Deux élu.es écologistes de Charente et du Lot-et-Garonne sont venu.es rencontrer les manifestant.es. Une délégation a été reçue au Centre des congrès. La manifestation a été particulièrement dynamique et la lutte va évidemment continuer !
Environ 220 personnes ont participé au 55e rassemblement angevin de solidarité avec le peuple palestinien, devant le théâtre du Ralliement. Lors de sa prise de parole au nom de l’AFPS et de ses soutiens (associations, LFI, JC, NPA...), Jean-Yves Dubré n’a pas caché toute la gravité de la situation en Palestine, que ce soit à Gaza, où l’épuration ethnique (notamment au nord) et les massacres continuent en toute impunité, en Cisjordanie où les assassinats par des colons se multiplient, ou au Liban où les bombardements de civils se poursuivent. Il est également revenu sur le scandaleux délit d’opinion politique que, sous couvert de lutter contre les « nouvelles formes d’antisémitisme », la députée macroniste Caroline Yadan et les députés PS Guedj et Hollande veulent faire inscrire dans la loi. Toute critique du sionisme et de la politique génocidaire de Tel-Aviv serait à leurs yeux passibles de la justice ! Contre ces dangereuses dérives totalitaires, mais surtout contre les atrocités en cours au Proche-Orient, continuons à affirmer notre solidarité indéfectible avec la population palestinienne !
Solidaire de la résistance ukrainienne à l’impérialisme poutinien, solidaire en particulier de la résistance de transformation sociale, le NPA-l’Anticapitaliste relaie les informations en provenance d’Ukraine et soutient les initiatives de solidarité. On trouvera ci-dessous quelques liens des plus utiles :
- Résolution de la récente conférence des camarades du Sotsialnyi Rukh ;
- Page Facebook du RESU (Comité français du Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine) ;
- Soutien à l’Ukraine résistante (bulletin mensuel publié par les éditions Syllepse en ligne) ;
- Un week-end internationaliste en Ukraine [Jeunesses Anticapitalistes, rencontre internationale de Lviv « Universities at war »] (07/11/2024) ;
- Carnet de voyage en Ukraine [Manon Boltansky et Nico Dix] (06/11/2024) ;
- En Ukraine, une résistance sur deux fronts ! (30/10/2024) ;
- Comment des conditions extrêmes ont poussé les UkrainienNEs à des « transformations sociales » pour leur survie commune (01/10.2024) ;
- Vidéo : La résistance étudiante en Ukraine - Entretien avec Katya Gritseva ;
- Vidéo : Ukraine : aider les victimes de la guerre - Entretien avec l’association East SOS ;