Forte mobilisation contre les identitaires des halles Biltoki

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Samedi 15 juin à partir de 15h, ce sont environ 500 personnes qui ont répondu à l’appel à un rassemblement antifasciste unitaire contre la présence de l’entreprise “Les Blancs de l’Ouest” tenue par des militants identitaires dans les nouvelles halles Biltoki, promenade Jean Turc à Angers. Le rassemblement a été calme et déterminé, reléguant à l’arrière plan la cérémonie officielle d’anniversaire d’ouverture de ces halles de luxe.

Le rassemblement était appelé au pied de la montée Saint-Maurice, à 200 mètres des Halles où se tenait la cérémonie d’anniversaire. Largement unitaire, regroupant Action Antifasciste Angevine, Collages Féministes Angers, Réseau Angevin AntiFasciste, Planning Familial 49, Ravitaillement Alimentaire Autonome et Réseaux d’Entraide (Raare), Solidaires 49, Union Communiste Libertaire 49, FSU 49, Asile et Partage, le Cercle, Angers Antiraciste et Décoloniale, Quazar, Les soulèvements de la Terre Angers, NPA 49, Confédération paysanne 35 et Extinction Rebellion 49, il avait finalement été autorisé même si, le matin-même, la préfecture avait de nouveau agité le chiffon rouge dans la presse locale pour contrer toute velléité de transformation du rassemblement en manifestation et, peut-être, pour décourager une partie de manifestant·e·s. En déployant un dispositif policier conséquent, il n’est pas certain qu’elle n’ait pas aussi découragé des quidams qui auraient voulu assister à la cérémonie officielle par curiosité.

De fait l’assistance côté Biltoki semblait réduite, une fois retirée la fanfare et les officiels, alors qu’à l’inverse, côté montée Saint-Maurice, les manifestant·e·s étaient nombreux et déterminés. Pendant plus d’une heure des slogans ont été lancés pour dénoncer le recyclage, dans ces halles de luxe voulues par Béchu, de militants identitaires issus de la mouvance de L’Alvarium dissous. Au moment où, selon un tract distribué au Lion-d’Angers par le collectif local “Parlons-en”, l’ancien leader de ce groupuscule raciste et violent chercherait lui aussi à se convertir dans la gestion du café du Lion-d’Angers, il faut s’interroger sur la stratégie de ces militants identitaires : voie vers une pseudo-respectabilité ? Constitution d’une base arrière de recrutement pour poursuivre en sous-main leurs activités ? Sans doute un peu des deux et la vigilance antifasciste s’impose, surtout dans le contexte politique actuel où la menace d’une prise de pouvoir par le Rassemblement national est bien réelle... C’est ce qu’ont tenu à affirmer pacifiquement mais de façon déterminée les manifestant·e·s antifascistes de ce 15 juin 2024. ¡ No Pasaran !

15 juin 2024, par NPA 49