Lundi 9 mars 2009 : alors que des étudiants assistaient à une réunion du Conseil municipal de Cholet et qu’ils avaient voulu parler de leurs désastreuses conditions de vie et d’études, le maire de Cholet a proféré un incroyable florilège d’insultes à leur encontre...
La ville de Cholet veut des étudiants... mais faut-il qu’ils ne vivent de rien et qu’en plus ils se taisent ?
Récemment, à l’initiative d’étudiants de l’Iut de Cholet, un collectif s’est constitué en réaction à des conditions de vie déplorables : manque de salles et d’espaces de vie étudiants, absence de cité-U et de resto-U, manque de représentation des services de l’Université et de moyens pour les services universitaires, etc.
L’absence de programmation des locaux nécessaires est criante. Ainsi serait-il envisagé l’an prochain que des préfabriqués soient installés sur le parking de l’IUT afin d’accueillir les étudiants en "Carrières sociales" ! Cholet et l’Université d’Angers ont pourtant créé en connaissance de cause cette dernière filière, qui a d’ailleurs rencontré un grand succès : 3500 connexions internet sur "admission post-bac" et 2500 dossiers retournés pour seulement 56 places...
Les conséquences psychologiques de ce délabrement de la vie estudiantine choletaise sont énormes, notamment en matière de stress et de dépression.
C’est ce que le collectif a voulu dire lundi 9 mars en assistant au conseil municipal de Cholet et en tentant d’y prendre la parole pour présenter ses 6 revendications :
- un restaurant universitaire
- une cité universitaire
- une navette entre la gare et l’IUT
- une assistante sociale
- une maison des étudiants
- une cafétéria
Le maire de la ville, Gilles Bourdouleix, a tiré immédiatement prétexte de la loi règlementaire (pas de prise de parole sans autorisation du maire) pour les faire taire en les abreuvant d’injures inadmissibles : "fachos", "totalitaires", "manipulés par l’extrême gauche", etc. (voir les articles de presse plus bas).
M. Bourdouleix a ainsi franchi toutes les bornes admissibles de la part d’un élu dans un pays démocratique. Le maire de Cholet doit aux étudiants des excuses, et des plus plates. Gageons hélas que, enfermé dans ses certitudes et son incapacité d’écoute, il restera ce petit potentat dont il a livré lundi 9 mars la déplorable image. Et qu’il essaiera d’en tirer prétexte pour ne rien faire pour le campus choletais !
Le NPA 49 soutient les étudiants dans leur lutte pour des conditions de vie estudiantine décentes.
Il assure également la conseillère municipale Dominique Poupard (de la Gauche alternative choletaise) de sa solidarité après les menaces proférées à son encontre par Gilles Bourdouleix.
- jeudi 28 janvier : mobilisation dans le secteur de l’énergie à l’appel des CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL et FIDL.
- samedi 30 janvier à 14h : rassemblement place du Ralliement à Angers en solidarité avec L’Étincelle après l’attaque nazie contre son local.
- jeudi 4 février : mobilisations et grève interprofessionnelles à l’appel des CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL et FIDL.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
La première semaine de vaccination contre le Covid-19 a commencé à Angers, aux Greniers Saint-Jean. 80 vaccinations le premier jour. 800 prévues dans la semaine. À ce rythme, il faudrait plus de quatre années pour vacciner l’ensemble de la population de la métropole angevine. Voire davantage car les médecins font part de leurs craintes de manquer de vaccins. Ce rythme de tortue est en parfaite cohérence avec ce qui a précédé : calendrier initial incroyablement étiré, absence d’anticipation pour la création de centres de vaccination, pour demander les autorisations dans les EHPAD, pour commander les seringues intraveineuses nécessaires, etc. Une course de lenteur dont il est à craindre qu’elle soit liée à la volonté politique « d’attendre » le vaccin du “big pharma” « français » Sanofi, lequel ne semble pourtant pas devoir être finalisé avant la fin de l’année ! Il faudra un jour tirer le bilan de cette gestion ordolibérale catastrophique de la crise sanitaire par l’État français. Mais dès aujourd’hui, exigeons un changement de braquet. Des vaccins pour toutes et tous et le plus vite possible !
L’actuel président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, C. Gillet, fut médecin dans une vie antérieure, qui remonte à plus de vingt ans. C’est à ce titre, médecin de plus de 50 ans, qu’il s’est fait vacciner contre le Covid-19, à grand renfort de publicité, « pour donner l’exemple ». Pour donner l’exemple, il eut été plus glorieux de démissionner de ses charges au CD49 et de retourner aider les équipes soignantes... De surcroît, il eut mieux valu pour lui ne pas se prévaloir d’une consigne que lui aurait donnée l’Ordre des médecins, lequel a démenti formellement. Alors, exemple ou passe-droits ? Compte tenu de la lenteur de la campagne de vaccination en France, ce sont les personnels de santé actifs qu’il faut vacciner en priorité aux côtés des pensionnaires des EHPAD, et cela ne peut souffrir d’exception.
La FCPE des Pays-de-la-Loire vient de protester contre la subvention de 50.000€ accordée aux écoles du réseau “Espérance Banlieues” de la région, l’école primaire “Le Gouvernail” à La Roseraie à Angers et le “Cours Jules Verne” aux Glonnières au Mans. En effet, cette subvention à des écoles hors contrat est un choix purement politique de la droite, justifié par la présidente Morançais et appuyé à Angers par l’ancien de “Sens Commun” et actuel adjoint à l’urbanisme Roch Brancour. Tant d’argent pour une poignée d’élèves ? Oui, mais des enfants qui doivent assister au lever du drapeau et à qui on inculque, soi-disant, “la connaissance et l’amour de la culture française”. Tout cela fleure bon la droite extrême (voire l’extrême droite) à la Morançais et à la Brancour. Faut-il encore une fois le crier dans la rue ? Fonds publics à l’école publique !
Il est des propos échappés qui sont parfois d’inquiétants révélateurs. Au Conseil municipal du 28 septembre, au cours du débat sur la vidéosurveillance dont la municipalité vante les mérites contre la délinquance sans d’ailleurs les quantifier sérieusement ni prendre en compte sa dangerosité pour les libertés démocratiques, le maire s’est laissé aller à des propos grossiers contre la représentante LFI, Claire Schweitzer. L’accusant d’être un « agent électoral des extrêmes, de ceux qui veulent taper sur la police », C. Béchu l’a invité « à entendre les Angevins, les vrais. » (CO du 29/09/2020) Si l’on comprend bien la langue commune, C. Béchu affirme que l’extrême droite veut taper sur la police ; sinon, pourquoi utiliser le pluriel ? Curieuse analyse politique ! Mais probablement, il s’agissait plutôt de l’odieux amalgame extrême gauche-extrême droite que les “modérés” autoproclamés aiment tant ressasser. Plus gravement, C. Béchu fait la distinction entre les « vrais » Angevins et les “faux”. Il y a donc ceux “de souche” et ceux qui se contentent d’habiter la ville... Dans les deux bouts de phrase cités ici, transparaissent l’intolérance et ce qu’il faut bien appeler une idéologie “identitaire” qui n’a rien de... “modérée”. Béchu chef de tribu ?
Une députée LR élue au second tour de la 3e circonscription du Maine-et-Loire, dimanche 27 septembre, avec les voix de 10,32% des citoyen.ne.s disposant du droit de vote... Il n’en fallait pas plus pour que le Courrier de l’Ouest évoque “une large victoire des Républicains” ! Il est vrai que son adversaire EELV soutenue par les PS et PC n’obtient que 6,56% du même corps électoral... Mais la “victoire” de l’ancienne attachée parlementaire de J.-C Taugourdeau est ici très relative. Comme au 1er tour, le rejet des partis institutionnels et le désintérêt pour ce que représentent ces partis ont été massifs : 83,04% d’abstentions, de blancs et de nuls ! La crise du système politique de la 5e république est bien là, qui est très loin d’une quelconque résolution. Drôle de “victoire” !