Ce sont 12.000 personnes à Angers, 3.000 à Saumur, 2.700 à Cholet et 200 à Noyant-la-Gravoyère (Segré), soit près de 18.000 personnes qui ont manifesté dans le Maine-et-Loire à l’occasion d’un 1er mai clairement situé dans la continuation du mouvement contre la “réforme” des retraites. L’ambiance était festive, même si plusieurs affrontements ont eu lieu à Angers entre quelques groupes et la police, laquelle n’a encore une fois pas hésité à gazer bien au-delà du périmètre des incidents. Des pique-nique géants ont conclu les parcours syndicaux à Angers et Cholet.
Ouvert par la banderole intersyndicale, le cortège d’Angers réunissait bien plus que les seules troupes syndicales. Beaucoup de gens étaient venus avec leurs enfants et l’ambiance était détendue, quoique toujours portée par le rejet de la “réforme” Macron des retraites (les casseroles étaient là, elles aussi !). Ce 1er mai fut de loin le plus massif depuis des décennies à Angers, et le signe d’un profond enracinement du refus du néolibéralisme et de la politique autoritaire de l’État français. Cependant, la presse locale met déjà en avant les quelques incidents qui sont survenus en marge de la manifestation, aux niveaux de l’esplanade Cœur-de-Maine et de l’Hôtel de ville, où la police a fait un usage démesuré des gaz lacrymogènes, ce qui constitue une violente atteinte à la santé des personnes (pas seulement des manifestant·e·s !) et à l’environnement. Les dégâts matériels mis en exergue par les médias se limitent pourtant à quelques tags sur la façade vitrée de l’Hôtel de ville et quelques bris de vitre sur des agences de biens ou bancaires. Cela justifiait-il un tel déchainement de violence de la part de la police ? La préfecture s’attache comme d’habitude à justifier les lancers tous azimuts de grenades lacrymogènes, comme à minimiser le nombre de participant·e·s aux manifestations... Mais cela ne trompera que les macronistes convaincus... s’il en reste !
Les militant·e·s du NPA49 ont quant à eux distribué un tract appelant à la réunion du 3 mai avec Christine Poupin et bien sûr participé à la manifestation.
- Photos prises à Angers
- Affiche intersyndicale
- samedi 4 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.