Ce sont entre 1500 et 2000 manifestant·e·s qui ont manifesté à Angers au départ de la place Imbach. Iels étaient près de 200 à Cholet, 150 à Saumur et 35 à Segré. Il est possible d’en extrapoler au moins 200.000 personnes dans la rue à l’échelle nationale. C’est donc un premier mai réussi, en dépit des divisions de la gauche politique et syndicale et de l’offensive réactionnaire à l’œuvre au niveau de l’État français et à l’échelle internationale. L’ambiance à Angers a d’ailleurs été marquée par une combattivité indéniable.
Alors que la droite française, de Bayrou à Macron, de Retailleau à Ciotti, semble déjà prête à pactiser avec le RN de Le Pen et Bardella, il n’est pas inutile de revenir sur l’histoire de la république de Weimar, et notamment de sa fin catastrophique :
- quand les partis bourgeois du centre et de la droite livrèrent clé en main l’État allemand à Hitler et à sa bande criminelle ;
- quand les divisions, erreurs stratégiques et trahisons diverses des gauches socialiste et communiste empêchèrent toute riposte de la classe ouvrière.
C’est l’objet de l’exposé présenté ici par un camarade du NPA49.
Bien qu’on en parle moins, le rythme des suppressions d’emplois ne s’est ralenti dans aucun secteur. Avec les réformes des dernières années, le gouvernement a donné au patronat les moyens de licencier sans bruit : entre plan de départs volontaires, fin des contrats précaires et ruptures conventionnelles collectives, ce sont des plans de licenciements qui ne disent pas leur nom. Individualiser les salarié.es pour atomiser les résistances permet aux employeurs de diluer la confrontation et de limiter les mobilisations. Pourtant, comme à Poissy ou Vencorex, des salarié·e·s essayent de résister et de construire la grève, avec leurs syndicats.
L’enfer continue à Gaza et en Cisjordanie. Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a rompu la trêve et repris le génocide, tuant à nouveau des milliers de femmes et d’enfants, des journalistes, des personnels médicaux. Elle ordonne une fois de plus à des milliers de Gazaoui·e·s de quitter leurs abris de fortune pour fuir on ne sait où. Et en Cisjordanie Israël continue son plan d’annexion des territoires occupés, par le nettoyage ethnique.
Programmé à Angers du mardi 22 au vendredi 25 avril, le Festival Étudiant Contre le Racisme et les Discriminations (FECR-D), porté par l’UNEF, est un temps fort de lutte où les étudiant·e·s s’organisent collectivement pour visibiliser et combattre toutes les formes de discriminations : racisme, sexisme, LGBTQIA+phobies, validisme, antisémitisme, islamophobie… Nous en publions ici le programme ainsi qu’un commentaire de Coudes à Coudes sur les bâtons que la Mairie d’Angers a cru bon de mettre dans les roues du Festival...
Le monde capitaliste est en ébullition : l’augmentation unilatérale par Trump des taxes douanières pour la quasi-totalité des pays du monde a eu l’effet d’une bombe. Les bourses mondiales se sont effondrées et les projections de croissance ont dû toutes être revues à la baisse. Cela a déclenché une panique sur les marchés financiers qui est loin d’être terminée. Quelle que soit l’issue de cette crise, la bourgeoisie essaiera d’une manière ou d’une autre de la faire payer par nous toutes et tous. Construire une riposte unitaire est la tâche de l’heure !
C’est au début du mois de mars, à la fin des « négociations » avec les syndicats, que le groupe Michelin a dévoilé ce qu’il voulait bien concéder aux salariéEs des usines de Cholet et Vannes : en brut, 40.000€ d’indemnité de licenciement, 1250€ par année d’ancienneté et deux à six mois de salaire selon l’âge. C’est très loin des revendications syndicales, et voisin, compte tenu de l’inflation, de ce qu’il avait accordé en 2020 lors de la fermeture de l’usine de La Roche-sur-Yon. Et ce, alors que le groupe a engrangé deux milliards de bénéfices nets en 2024…
L’inéligibilité de Marine le Pen ne remet que légèrement en cause la capacité de l’extrême droite à prendre le pouvoir à brève échéance. Elle pourrait même l’amplifier si le RN réussit son opération de victimisation. L’empêcher de nous écraser de son talon de fer appelle l’unité et la radicalité de notre camp social dans la rue, les lieux de travail et d’étude, ainsi que les urnes. Seules nos luttes, sur tous les fronts, pourront éviter la catastrophe.
Ce samedi 29 mars, pas de manifestation à Angers, mais “8h pour la Palestine”, de 14h à 22h au centre Jean-Vilar du quartier populaire de la Roseraie, à l’initiative de l’AFPS 49. Après la présentation d’une fiction d’Arte, « Palestine Islands », qui a permis une discussion avec une centaine de personnes, ce fut, à 17h, le tour de l’invité de l’AFPS49, Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières (MSF), qui a détaillé l’historique du sionisme et de la colonisation en Palestine devant 400 personnes.
À l’initiative de la SFR Confluences, une soirée-débat animée entre autres par Chadia Arab était organisée vendredi 28 mars à la Faculté Droit Économie Gestion de l’Université d’Angers, sur le thème « Racismes d’État, xénophobie institutionnelle ». Parmi les intervenants, Djamel Blanchard, animateur de Pas Sans Nous 49 et du collectif Angers antiraciste et anticolonial, Jamel Rouichi (professeur d’arabe au lycée Du Bellay, et bien entendu Olivier Lecour Grandmaison, qui vient de publier « Racismes d’États, États racistes, une brève histoire » aux éditions Amsterdam.
- samedi 2 août à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- dimanche 28 septembre : Mobilisation nationale « pour le climat, la justice, les libertés » à l’appel d’ATTAC et des associations écologistes.
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Samedi 26 juillet 2025, au moins 220 Angevins ont de nouveau répondu présent pour le rassemblement hebdomadaire de la place du Ralliement. En préambule, l’AFPS49 a signalé qu’Angers avait eu la visite le 24 juillet de tout un aréopage de ministres dont le premier d’entre eux. Nous avions demandé audience, soit auprès de Mr Bayrou, soit auprès du ministre du commerce extérieur et des Français de l’étranger, Mr Laurent Saint-Martin. La préfecture a bien relayé et appuyé notre demande mais les ministres ou leurs conseillers n’ont pas daigné nous recevoir. Un rendez-vous téléphonique avec la conseillère de M. Saint-Martin nous a été promis pour le lendemain. Il n’a pas été honoré. Manque de temps ou manque de courage pour assumer la position de non-action de la France ? Des paroles, oui mais sans effets concrets. Alors où sont les actes forts et contraignants pour stopper enfin la famine organisée comme arme de guerre par Israël contre le peuple palestinien ? Dans le même ordre d’idée, nous avons évoqué l’annonce faite par le président de la République de son intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Pourquoi pas immédiatement alors que le parlement français a voté en ce sens il y a plus de 10 ans ? Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de voir mourir de faim plus de 2 millions de Gazaouis d’ici là ! Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de reconnaître un État de Palestine qui ne sera plus qu’un cimetière ! Le communiqué de l’AFPS du 25/07 a été lu et commenté. Si aujourd’hui l’opinion mondiale oblige les responsables politiques à enfin bouger, c’est pour partie du fait de notre mobilisation indéfectible depuis 22 mois. Nous en avons conscience et c’est ce qui nous fait tenir, encore et encore. Puis une militante a lu le poème écrit à Gaza il y a quelques jours par Ziad Medoukh intitulé « La faim », texte qui nous a tous bouleversé. Deux autres militantes ont lu le long et poignant témoignage de Nour Elassi, jeune Gazaouie exfiltrée de Gaza par la France au début du mois. Elle est maintenant étudiante à Paris mais se sent coupable d’avoir laissé sa famille et ses amis. Nous en avons retenu : « J’ai l’impression d’avoir laissé mon âme sous les décombres et maintenant j’ai peur que quelqu’un marche dessus » et « Pour l’occupant, les mots sont plus dangereux que les balles ». Pour terminer nous avons tous ensemble écouté et chanté l’hymne palestinien « Mawtini » (Ma patrie).
Une nouvelle Pétition adressée au premier Ministre par l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES peut être signée en ligne, qui exige l’abandon des mesures de régression sociale et écologique annoncées par F. Bayrou. Pour ses rédacteurs, le problème de la dette, c’est d’abord le manque de recettes et il faut « ouvrir la discussion sur la progressivité de la fiscalité, la contribution des hauts revenus ou des patrimoines, et la légitimité de l’optimisation fiscale ! ». Il faut aussi mobiliser à la base pour créer un rapport de forces dans les lieux de travail et dans la rue. À cet égard, signer la pétition intersyndicale peut être un premier pas et donner confiance à toutes celles et tous ceux qui n’en peuvent plus de ce gouvernement aux ordres des capitalistes. Signons-là !
- À Murcie, comme à Romans-sur-Isère ou Southport : Make Racists Afraid Again ! (23/07/2025)
- Libération de Georges Ibrahim Abdallah : enfin ! (17/07/2025)
- Les travailleurEs ne paieront pas la guerre de Bayrou et Macron (16/07/2025)
- Contre la chasse aux migrantEs ! Liberté de circulation pour toutes et tous ! (14/07/2025)
- Soutien aux 5 postiers du 92, condamnés lourdement (11/07/2025)
- Honte à ceux qui ont voté la loi écocide Duplomb ! (10/07/2025)
Au Ralliement à Angers le 19 juillet, environ 300 personnes se sont rassemblées pour la Palestine dans l’après-midi, essentiellement des militants de l’AFPS, avec quelques drapeaux du PCF, de la FI, et bien sûr du NPA. À 16h30, un 2e rassemblement, contre les bombardements israéliens en Syrie, a été moins fourni : environ 100 personnes (photo). Il y a eu trois interventions (2 hommes, 1 femme), essentiellement pour défendre l’unité du pays et le refus du sectarisme.
Du “centre” à l’extrême droite, les parlementaires (dont en Maine-et-Loire les 3/4 des sénateurs et 6/7 des députés) ont adopté, avec le soutien du gouvernement Bayrou, la loi Duplomb, un texte téléguidé par l’agro-industrie productiviste, la FNSEA et la Coordination rurale (extrême droite). Cette loi écocide qui va à l’encontre de l’urgence sanitaire et écologique a été dénoncée par la Confédération paysanne, les associations environnementales et maintes instances scientifiques. Une pétition rédigée par une étudiante de 23 ans vient d’être mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, qui exige son abrogation immédiate. En quelques jours, ce sont déjà plus de 500.000 personnes qui l’ont signée, ce qui impose sa prise en considération par l’Assemblée nationale et surtout montre que cette loi écocide est largement rejetée : elle a du plomb dans l’aile ! Le combat pour son abrogation et pour une autre agriculture ne fait que commencer ! Signons-là massivement !!!
Malgré les vacances d’été, ce sont encore 120 angevin·e·s qui, samedi 12 juillet ont répondu à l’appel hebdomadaire à manifester sa solidarité avec le peuple palestinien. Lors de la prise de parole, ont été dénoncés la scandaleuse répression policière qui a frappé les militant·e·s qui tentaient de déployer des drapeaux palestiniens au passe du Tour de France (au motif que ce drapeau serait “religieux” !!!) ainsi que le “Israël-washing” auquel se livre la direction du Tour de France en y autorisant une équipe israélienne dans le contexte de la guerre génocidaire en cours. Ont également été dénoncées les plateformes d’observation “touristiques”, à la frontière de Gaza, permettant aux quidam de se “régaler” du spectacle des destructions opérées par l’armée israélienne (lire ici). Un poème de Darwich a été lu à la fin : maigre consolation compte tenu du contexte, mais la lutte doit continuer. Prochain RDV samedi 19 juillet au Ralliement !
Le 8 juillet à l’Assemblée nationale, du “centre” à l’extrême droite, tous les députés du Maine-et-Loire (à l’exception de Stella Dupont, non inscrite) ont voté pour la loi Duplomb promue par l’agro-industrie et la FNSEA : Philippe Bolo (Démocrates), Nicole Dubré-Chirat et Denis Masséglia (Ensemble), François Gernigon et Laetitia Saint-Paul (Horizons), Anne-Laure Blin (LR). Précédemment au Sénat (Scrutin 181 du 27/01/2025), Grégory Blanc (PS) fut le seul sénateur angevin à voter contre : Corinne Bourcier et Emmanuel Capus (Horizons) ainsi que Stéphane Piednoir (LR) votèrent également cette loi écocide. À l’heure du dérèglement climatique et de la crise de la biodiversité, les neuf parlementaires pro-Duplomb proposent d’en remettre une couche dans le productivisme aveugle qui étouffe l’agriculture paysanne, prépare les cancers de demain grâce aux pesticides (tels que le néonicotinoïde de nouveau autorisé), précipite encore un peu plus l’extinction de masse des espèces animales et végétales. Ces extrémistes irresponsables préfèrent la fin du monde à la fin du capitalisme. Ne les laissons plus voter en notre nom !