Rappel sur les municipales 2008, 100% à gauche !

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Un an avant la création du NPA, la liste “100% à gauche” présentée par la LCR avait frôlé les 5% au premier tour des élections municipales de mars 2008 (4,91% !), arrivant en troisième position derrière les listes de J.-C. Antonini (PS) et C. Béchu (UMP). À la veille de nouvelles élections municipales, il n’est peut-être pas inutile de redécouvrir ses thèmes de campagne et d’évaluer leur actualité. Nous reproduisons in extenso toutes les propositions de la liste “100% à gauche” dans le corps de cet article.

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PLAN DE L’ARTICLE :

A. Interview des colistiers par Le Courrier de l’Ouest

B. Les propositions de la Liste 100% à Gauche en matière de
-  Santé/Petite enfance/4e âge
-  service public du 4e âge
-  déchets ménagers
-  logement social
-  transports (gratuits !) ;
-  culture.

C. Les documents publiés pendant la campagne électorale
-  Circulaire électorale (profession de foi)
-  Quatre pages détaillant le programme
-  Communiqué de presse après le 1er tour

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A. Interview des colistiers par Le Courrier de l’Ouest

Questions au candidat posées par le journal Le Courrier de l’Ouest et réponses de Martin NIVAULT et de ses colistiers de la Liste 100% à gauche présentée par la LCR avec le soutien de Citoyenneté pour Tous - Motivées et des Alternatifs.

L’économie

-  1/ Comment comptez-vous faire pour favoriser la création d’emploi ?

Au niveau de l’emploi public :

* embauches dans les services de transports en commun de façon à augmenter le nombre de lignes de bus, leurs plages horaires et leur fréquence, en particulier pendant les vacances scolaires (ce sont les plus démunis qui souffrent de la baisse de fréquence à ces périodes, qui ne nous semble pas justifiée du point de vue du service public). L’augmentation des plages horaires des transports après embauches n’est envisageable que dans le cadre d’un accord avec les organisations syndicales et avec des heures de nuit et du dimanche majorées comme il se doit.

* embauches dans les crèches et les haltes-garderies dans le cadre d’un grand service public de la petite enfance, gratuit, géré par les collectivités avec des dotations d’État prenant en compte les disparités entre communes.

* développement d’un service public du 4e âge, en lien avec les collectivités territoriales, afin de contrer la main-mise du privé sur les maisons de retraite.

* embauches des personnels de cantines et de nettoyage scolaires actuellement déléguées à des entreprises privées.

* embauches de personnels salariés dans des centres de santé et de prévention établis dans chaque quartier d’Angers. C’est en effet un moyen de rétablir une certaine égalité dans l’accès aux soins alors que la marchandisation de la Santé s’accentue avec les franchises médicales voulues par la ministre Roselyne Bachelot, que les médecins restent payés à l’acte et que les dépassements d’honoraires sont de plus en plus lourds...

* embauches dans les bibliothèques et musées (dans les bibliothèques par exemple, le besoin immédiat est au moins de 20 postes, de 40 si l’on rapproche la situation angevine de celles des autres grandes villes de l’Ouest).

Au niveau de l’emploi privé :

* embauches dans le secteur du BTP pour la construction massive de logements sociaux de haute qualité environnementale.

* La Ville agira dans toutes les instances où elle est présente pour imposer la création d’emplois stables dans le privé (notamment dans les viviers de précarité que sont la sous-traitance automobile et l’électronique).

-  2/ Comment attirer de nouvelles entreprises sur le territoire de l’agglomération ?

En développant un réseau de services publics (transports, éducation et culture, santé, espaces verts) et en créant ainsi un environnement urbain vivable et vivant.

En s’opposant au Conseil d’Administration de l’université à toutes les réformes universitaires allant vers l’hyperspécialisation des formations ; celle-ci empêchent les étudiants de disposer de larges bases de connaissances permettant une reconversion dans le cadre de la formation continue, d’acquérir des doubles compétences...

En s’opposant à la concurrence entre villes à coups de subventions données à des entreprises qui s’empressent de partir ailleurs (et de licencier) une fois ces subventions encaissées.

-  3/ Quels atouts manquent à Angers pour être incontournable aux yeux d’un investisseur ?

Un réseau de services publics parfaitement développé (transports, éducation et culture, santé) et un environnement urbain agréable.

La circulation et le stationnement

-  4/ Le tracé dans l’hyper-centre continue de faire débat. Faut-il remettre en cause le tracé du tramway. Quelles conséquences cela aurait-il ?

Le tracé du tramway dans l’hyper-centre n’est certainement pas le problème principal. Notre premier sujet d’étonnement est le non-choix prioritaire de Belle-Beille comme terminus de ligne au lieu d’Avrillé. Est-ce en raison des spéculations immobilières possibles sur le plateau des Capucins ? Ou est-ce parce que les édiles PS et UMP ont déjà accepté le déclassement de l’Université d’Angers et de la recherche sur le site de Belle-Beille au profit d’un centre de recherche uniquement appliquée, inséré dans le projet technocratique de « parc du végétal » ? Au regard de ces questions, le tracé exact dans le centre du centre apparaît comme un chiffon rouge que les listes PS-MODEM et UMP-MODEM peuvent agiter pour ne pas parler du seul véritable problème de tracé de la ligne de tramway, l’oubli volontaire et désastreux du pôle de Belle-Beille.

-  5/ Quelle destination pour la deuxième ligne qui partirait de Beaucouzé ?

Dans un premier temps, il est urgent de relier Belle-Beille et l’Université au centre ville et à la première ligne de tramway.

-  6/ Quelles seront les grands axes de votre plan de circulation ?

Nos objectifs en matière de plan de circulation sont :

a) instauration de la gratuité pour l’ensemble des transports en commun urbains pour tous déplacements des habitants.

b) augmentation du nombre de lignes de bus, de leurs plages horaires et de leur fréquence. L’aménagement des bus doit permettre le transport facile de marchandises encombrantes et de vélos. Il en est de même pour le tramway.

c) véritable réseau de pistes cyclables sécurisées dans toute la ville (en parallèle : création d’un service public gratuit de mise à disposition de vélos à l’instar de ce qui a pu se faire à Paris, mais sans recourir au privé).

d) véritables réflexions et actions visant à rapprocher domiciles et lieux de travail ou de consommation. Il faut tout faire pour que les déplacements automobiles ne soient plus nécessaires sur de courtes distances.

e) rétablissement de feux tricolores au niveau des grands ronds-points. En effet, ceux-ci excluent de fait une circulation cycliste qu’il faudrait au contraire encourager.

-  7/ Comment résoudre le problème du stationnement en centre-ville ?

Nous proposons que l’ensemble des transports en commun d’usage quotidien (bus, tramway, train...) deviennent gratuit. Certaines villes (Châteauroux, Compiègne...) ont déjà mis en place cette gratuité. Chaque fois, cela s’est accompagné d’un accroissement massif du nombre d’usagers, d’un gain de temps pour ceux-ci, d’une diminution du tout-voiture et des pollutions qui l’accompagnent. Cela pourra être financé par une augmentation du Versement Transport, taxe versée par les entreprises de plus de 9 salariés installées sur l’agglomération.

Nous sommes pour limiter la circulation et le stationnement en centre-ville au strict usage des riverains et des gens qui travaillent dans cette zone. Le parking du Ralliement doit en particulier être réservé aux riverains et aux salariés de l’hyper-centre, et ses tarifs modulés en fonction des revenus et de la cylindrée des véhicules.

Il faut construire des parkings à la périphérie de la ville avec des navettes gratuites régulières vers le centre.

-  8/ Faut-il couvrir les voies sur berges ? Faut-il réaliser une rocade sud, si oui à quelle échéance ?

Il ne faut rien faire pour faciliter l’usage automobile des voies sur berge. Il faut plutôt combler les trémies, limiter la circulation à deux voies doublées de pistes cyclables sécurisées et installer des feux tricolores au niveau des ponts et des principaux embranchements, ainsi que spécifiquement pour les piétons. Nous sommes également opposés à toute nouvelle rocade ou tout nouvel aspirateur à voitures.

Le commerce

-  9/ Comment encourager le développement des commerces de proximité dans les quartiers ?

En décourageant le commerce à la périphérie, en agissant notamment au niveau de l’agglomération.

-  10/ Êtes-vous favorable à l’ouverture des magasins le dimanche ?

Nous y sommes complètement opposés, ainsi qu’à toute ouverture les jours fériés. Nous soutenons les luttes des salariés des magasins pour des salaires décents et dénonçons les bas salaires que le patronat veut pérenniser de façon à forcer les salariés à travailler les dimanches et jours fériés.

-  11/ Quelles grandes enseignes commerciales aimeriez-vous voir s’installer demain à Angers ?

Il y en a déjà un grand nombre...

-  12/ Êtes-vous pour la création d’halles alimentaires ? Si oui, où et quand ?

Les marchés en plein air doivent être préservés. Ils donnent de la vie et permettent un mélange de la population, beaucoup plus que des halles fermées. Par ailleurs les produits sont souvent moins chers. D’autre part, les petits producteurs locaux seraient exclus d’une halle, le prix des emplacements étant souvent prohibitifs. Nous sommes pour aider les producteurs bios à vendre leurs produits sur les marchés

-  13/ Êtes-vous favorable ou non à des soldes toute l’année ?

Non. Ce n’est pas cela qui compensera la baisse du pouvoir d’achat de la plus grande partie de la population, celle qui n’émarge pas au MEDEF. La restriction des soldes à des périodes déterminées permet au moins de garder à l’esprit une certaine échelle des prix et de faire en conséquence des choix adaptés. Leur extension à toute l’année autoriserait en revanche toutes les manipulations. Concernant le problème du pouvoir d’achat, la LCR se prononce pour une augmentation générale des salaires de 300 euros net par mois.

La sécurité

-  14/ Pensez-vous qu’Angers est une ville sûre ?

L’insécurité est d’abord sociale. Dans certaines industries de sous-traitance automobile ou de l’électronique, la précarité est tellement étendue qu’y parler de sécurité de l’emploi relève d’une triste plaisanterie. A cet égard, Angers ne peut être qualifiée de ville sûre. Il faut donc affirmer les droits à l’emploi, l’éducation, la santé. Concernant la sécurité dans la rue, la dérive sécuritaire est inefficace et provocatrice. Nous demandons la suppression de la BAC (police en civil) dont les méthodes ne sont pas démocratiques, et la fin des contrôles « au faciès » ou anti-jeunes. Nos sommes également pour la dissolution de la police municipale, ainsi que pour le désarmement de l’ensemble des policiers au contact de la population. La lutte contre l’exclusion passe par les services publics (l’école est trop souvent le seul service public dans certains quartiers) et la prévention spécialisée (qui dépend des collectivités territoriales). Les difficultés des parents avec leurs enfants nécessitent enfin la création de lieux d’écoute et de parole. Ce serait une meilleure voie que de les pénaliser par la suppression d’allocations, ou de conditionner l’obtention du RMI au comportement des enfants.

-  15/ Êtes-vous favorable à la généralisation des caméras de surveillance dans la ville ?

Nous sommes opposés à tout système de vidéosurveillance dans la ville. Outre le fait qu’il est permis de douter fortement de son efficacité par rapports aux objectifs officiellement affichés (dans tous les pays qui utilisent la vidéosurveillance, la délinquance se déplace là où les caméras sont absentes...), la surveillance permanente des citoyens sans aucun contrôle démocratique par l’Etat, des services municipaux ou des officines privées remet gravement en cause les libertés individuelles. Nous préférons consacrer l’argent de la municipalité à des tâches de prévention.

-  16/ En centre-ville, des usagers et commerçants se plaignent de la présence de bandes de jeunes gens accompagnés souvent de chiens. Quelle est la marge de manœuvre du maire pour répondre aux attentes exprimées ?

La seule présence dans un lieu public de personnes ne saurait constituer un délit. Nous sommes favorables au maintien de toutes les libertés individuelles. En cas de problème, le dialogue doit être privilégié. Nous condamnons également l’initiative prise par la municipalité d’installer des constructions dissuasives dans les lieux habituellement occupé par ces jeunes ; ces méthodes ne sont pas éloignées des répulsifs odorants utilisés par la mairie d’Argenteuil en banlieues parisienne pour expulser les SDF. Pour nous, l’objectif ne doit pas être d’éradiquer la pauvreté du centre-ville pour la cacher dans les périphéries mais bien d’éradiquer la pauvreté tout court.

De même,nous pensons que la commune doit être un lieu accueillant pour tous, y compris pour les gens du voyage, et mettre à leur disposition une aire pourvue de toutes les commodités de salubrité permettant une vie digne, plutôt que de les parquer entre deux rocades à coté de l’usine d’incinération doit être envisagé.

-  17/ La loi anti-tabac provoque du bruit dans la rue la nuit ? Comment l’éviter ?

Nous n’avons pas le sentiment que la loi anti-tabac a provoqué une augmentation mesurable du bruit dans la rue la nuit, sauf peut-être aux abords immédiats de quelques bars de nuit bien localisés. Les problèmes liés aux comportements de certains fêtards jeunes et moins jeunes ne peuvent pas être associés à la loi anti-tabac.

La propreté

-  18/ Angers est-elle une ville propre ?

En la matière, l’appréciation est relative. Il nous semble pourtant que dans le domaine de la collecte des déchets beaucoup de progrès restent à faire.

-  19/ Quelles améliorations sont envisageables ?

Multiplication des points de collecte sélective des déchets. Le centre-ville comme les quartiers périphériques restent sous-équipés. L’embauche de nouveaux personnels est indispensable.

L’urbanisme

-  20/ Que faire de la friche dite « trou de l’Ademe », près du théâtre Le Quai ?

Un espace vert, un espace culturel ou associatif, des logements sociaux à dimension humaine... choix fait en lien avec la population du quartier.

-  21/ Quels grands chantiers prévoyez-vous durant le prochain mandat ?

Construction massive de logements sociaux de haute qualité environnementale. Exiger de l’État des prêts en faveur de logements aux loyers accessibles aux revenus modestes et très modestes. La rénovation des logements ne doit pas être accompagnée de hausses de loyer.

La Fiscalité

-  22/ Augmenterez-vous les impôts demain ? Faut-il maintenir une dette zéro à Angers ? Écartez-vous la création d’un impôt supplémentaire au niveau de l’agglomération ?

Les impôts sont nécessaires au fonctionnement des services publics, et nous ne sommes pas pour qu’ils diminuent globalement. Mais certains s’appliquent indifféremment aux plus pauvres et aux plus riches. Il faut les supprimer (Redevance Télé), les diminuer (TVA, surtout pour les produits de 1e nécessité) ou les indexer sur le revenu (taxe d’habitation). Les taxes foncière et d’habitation ne doivent plus être fondées sur des critères datant de 1970 : il est anormal que les quartiers périphériques restent plus taxés que le centre-ville ! Nous défendons aussi une taxe professionnelle non plafonnée (le plafond actuel profite aux plus gros !), incluant une taxation des actifs financiers et cessant d’être indexée sur la taxe d’habitation.

La Culture

-  23/ L’offre culturelle angevine est-elle suffisamment large ?

Le problème, à Angers, n’est pas l’offre culturelle mais son accessibilité à tous. Les tarifs du Chabada du Quai, ou du Centre des Congrès pourraient être suivant les revenus par le biais des quotients familiaux. Par ailleurs, nous voulons décentraliser la culture dans les quartiers et amplifier le fonctionnement de la MPT monplaisir ou le centre Jean Vilar. Nous pensons que les gens vont plus facilement dans les lieux qu’ils connaissent et de proximité. La culture doit aller vers les gens.

-  24/ Quelle politique mènerez-vous à l’égard des pratiques amateurs ?

La Cerclère et le Chabada sont limités en terme de studio de répétition ou d’enregistrement. Il est possible d’en créer d’autres notamment dans les quartiers périphériques. Les écoles de musique doivent aussi être décentralisées afin de permettre à chacun de trouver des lieux proches de leur habitation.

Le sport et les loisirs

-  25/ Quel équipement fait défaut à Angers ?

Une piscine ludique couverte à l’instar de celle de Saumur ou de Château Gontier

-  26/ Faut-il un nouveau stade de football à Angers ?

La priorité n’est certainement pas là. On peut aussi regretter que certains leaders politiques angevins mettent ce projet de stade au centre du débat pour les municipales, ce qui leur évite de parler des vrais problèmes. Pour nous, il faut d’abord investir dans des logements sociaux de qualité et dans les services publics. Nous pensons également qu’il est préférable de répartir équitablement les subventions sportives et ne pas tout mettre dans le foot. Cependant, on peut critiquer le "naming" (Nom d’une entreprise donnée au stade car financée par celle-ci). Autrefois, on rendait hommage à d’anciens sportifs. Désormais, c’est à des entreprises que l’on rend hommage. Pas exemple, le nouveau stade en construction au Mans portera le nom d’une compagnie d’assurance. A quand des maternelles portant le nom d’une célèbre marque de poupées ou des écoles primaires celle d’une grande compagnie d’édition ? Le "naming" est dans la continuité des dérives du sport business.

-  27/ Les créneaux d’utilisation des salles sont un vrai problème pour les clubs. Quelles solutions proposez-vous ?

Plutôt qu’un nouveau stade, développer et améliorer les structures d’accueil pour la pratique amateur et créer de nouvelles salles adaptées à différents sports afin de rendre accessibles des sports peu répandus.

-  28/ Faut-il toujours subventionner cinq « clubs professionnels » ?

Nous ne sommes pas pour subventionner des clubs « professionnels ». En revanche, nous sommes favorables au développement de la pratique amateur. Par ailleurs, regrouper une même discipline dans un seul club afin de mutualiser les moyens financiers et humains.

La petite enfance

-  29/ Comptez-vous augmenter le nombre de places en crèches ?

Oui. Le nombre de places en crèches et halte-garderies municipales doit augmenter fortement. Nous voulons plus généralement un grand service public de la petite enfance, gratuit, géré par les collectivités avec des dotations d’État prenant en compte les disparités entre communes.

-  30/ Êtes-vous favorable à l’entrée des enfants à l’école dès deux ans ? Si oui, comment assurer leur accueil dans de bonnes conditions, notamment l’après-midi ?

Oui. Il faut pour cela embaucher tous les personnels nécessaires mais cela relève du domaine de l’éducation nationale.

-  31/ La ville a-t-elle un rôle pédagogique à jouer dans l’apprentissage de la lecture ?

L’apprentissage de la lecture est une tâche de l’éducation nationale. La municipalité peut aider celle-ci dans cette tâche en remplissant correctement celles qui lui sont confiées (cantines ou nettoyages scolaires, etc.) avec des personnels communaux et sans recourir à des délégations à des entreprises privées et en assurant la construction et l’entretien de locaux accueillants et adaptés.


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B. Les propositions de la Liste 100% à Gauche

Santé/Petite enfance/4e âge

-  Accès à un service public de santé de qualité pour toutes et tous !

Au fil des lois de financement de la sécurité sociale, les politiques de maîtrise comptable s’imposent pour rationner les soins. L’instauration des franchises médicales pénalise durement les plus pauvres. Nous proposons la création de Centres de Santé dans les quartiers, capables d’assurer consultations, prévention, suivi des soins, pour toutes et tous, gratuits pour ceux qui, français ou immigrés, ne peuvent payer ou n’ont pas de sécurité sociale.

Les élu-e-s 100% à gauche se retrouveront aux côtés des personnels hospitaliers et des patients pour défendre l’hôpital public face aux réformes libérales (tarification à l’activité, plan hôpital 2012). Le maire d’Angers, JC Antonini, pourtant président du conseil d’administration du CHU est quant à lui bien silencieux devant le démantèlement de notre système de santé.

-  Pour la création d’un grand service public de la petite enfance

En France, seulement 10% des enfants de moins de 3 ans bénéficie d’une place en crèche. Les modes de garde individuels et l’incitation des mères à rester à la maison pour s’occuper des enfants ont été la priorité des gouvernements successifs (depuis 10 ans le taux d’activité des femmes diminue à partir du 2ème enfant). L’équipe de JC Antonini se félicite d’avoir créé 230 places en crèche depuis 2001. Il n’y a pourtant pas de quoi pavoiser ! Les besoins en crèches et haltes-garderies à Angers sont loin d’être satisfaits. Les élu-e-s 100% à gauche s’engagent à faire de l’accueil de la petite enfance une des priorités budgétaires de la ville et se battrons pour la création massive de crèches en nombre suffisant : c’est une indispensable pour les enfants et une nécessité pour l’indépendance et l’émancipation des femmes.

-  Pour un service public du 4ème âge, dehors les requins du privé !

De grands groupes privés font des profits gigantesques sur le dos des personnes âgées, des personnes dépendantes. Les familles qui ne peuvent payer se retrouvent dans des situations très difficiles. Les élu-e-s 100% à gauche s’engagent à développer une politique solidaire au bénéfice de nos anciens, dans le cadre d’un service public national du 4ème âge, en leur donnant le choix de leur mode de vie : création de maisons collectives autogérées par les résidents, maintien au domicile combiné avec une politique de prestations (soins, restauration, activités collectives, lieux de rencontre) pour rompre l’isolement.


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Pour un service public du 4e âge !

Troisième, quatrième âge...

-  Nous ne pouvons nous restreindre à parler des maisons de retraite qu’au seul niveau communal, puisque le manque de places globalement sur le département amène les personnes âgées à accepter une admission hors commune de résidence initiale. Aujourd’hui le manque de places en maison de retraite conduit les personnes les plus en danger à y être acceptées en urgence alors que nombres d’autres également malades ou dépendantes sont en attente dans des situations provisoires insupportables (hôpital, moyen séjour, hébergement temporaire en maison de retraite, à domicile), puis placées là où une place se « libère », en catastrophe, sans préparation psychologique préalable.

-  Nous considérons qu’à partir de 75 ans, l’on doit pouvoir avoir accès sur le Maine et Loire à une structure d’accueil adaptée au besoin de chacun, que ce soit en maison de retraite, foyer logement, hébergement temporaire, soins à domicile, soins longues durées. En additionnant toutes ces structures privées et publiques possibles nous arrivons en 2006 au chiffre scandaleux de 13726 lits pour 61177 personnes de cette tranche d’âge. Les besoins potentiels ne sont donc pas satisfaits.

-  Il est également à signaler une diminution de 738 lits en 2006 par rapport à 2005, contrairement aux années précédentes alors que la population vieillit et que le nombre de personnes âgées augmente. Qu’en est-il de la journée de solidarité active, censée répondre aux besoins des populations vieillissantes Il est pour nous hors de question de financer à part le risque lié à la dépendance physique ou psychologique. La prise en charge doit être assurée par le régime général.

-  Nous pensons que la personne, même très âgée doit pouvoir rester à son domicile, tant que cela s’avère réalisable et que c’est son choix. Les aides peuvent être coordonnées en fonction de ses besoins par un service public au niveau municipal (médecin, infirmières, Kiné, aides-soignantes, assistantes sociales...) et non par des professionnels libéraux. Des services adaptés existants doivent être développés et mieux coordonnés par une équipe pluridisciplinaire : portage de repas, transports adaptés, visites à domicile...

-  Mais il faut surtout plus de maisons de retraite publiques et médicalisées, plus de personnels soignants dans ces structures. Nous réclamons aussi l’embauche de personnel qualifié afin de développer un véritable projet de vie autour du troisième et quatrième âge. En effet d’autres alternatives sont possibles pour vieillir dignement.

-  Nous sommes favorables à la transformation des maisons de retraite en structure collectives autogérées par les résidants, d’une tranche d’âge plus large, avec bien entendu une équipe médicale en parallèle. Il y a des limites humaines à la rationalisation médicale et gestionnaire.

-  Nous pensons que tout cela compenserait un peu l’isolement social de nos seniors.


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La question des déchets ménagers...

Les propositions de la Liste 100% à Gauche candidate aux élections municipales d’Angers de mars 2008 sur la question du traitement des déchets.

A) Responsabilité individuelle ou problème politique ?

Beaucoup de campagnes publicitaires culpabilisantes sont faites sur les emballages et les déchets. Pourtant, la réduction de la consommation des emballages ne relève pas seulement d’une prise de conscience individuelle, mais bien d’une modification d’un mode de vie qui a été imposé à la population.

Parmi les facteurs connus de multiplication des emballages (doublement depuis 1960) on relève généralement :

a) l’augmentation du nombre de foyers ;

b) la réduction de la taille des foyers (moins d’emballages « familiaux ») ;

c) l’évolution des habitudes alimentaires ;

d) le temps consacré à l’achat et à la préparation des repas ;

Ces phénomènes ne sont pas l’effet de différents choix individuels qui iraient tous dans le même sens. Il sont directement le résultat de :

-  la domination des grandes surfaces, largement encouragée dans le passé, au détriment des commerces de proximité.

-  la question du pouvoir d’achat, de l’extension de la précarité et de la flexibilité, de la course à la compétitivité.

Derrière la question des déchets se profile donc la manière dont le capitalisme organise la vie des travailleurs. Il s’agit d’un problème essentiellement politique, même si l’éducation civique de tout un chacun demeure nécessaire en la matière.

B) Les réponses des institutions

Les réponses apportées par les pouvoirs publics ou par une organisation para-étatique comme Eco-emballages restent malheureusement dans une logique libérale-étatique : un barème de contribution des industriels est calculé sur le poids et le nombre des emballages ; des normes sont établies par le Comité Européen de Normalisation ; la concurrence est censée obliger les entreprises à concevoir des emballages plus économiques.

Une série de lois, décrets et directives depuis 1975 ont progressivement établi des objectifs de valorisation des déchets par recyclage et compostage. Des « plans départementaux » définissent des objectifs à condition d’exister, ce qui ne semble pas être le cas en Maine-et-Loire. L’organisation en Agglomération, fondée sur un transfert de compétences en la matière, permet de mutualiser les moyens.

L’Agglomération reçoit des soutiens financiers de l’ADEME pour l’investissement et d’Eco-Emballages pour le fonctionnement. C’est donc la population qui en dernière instance est mise à contribution, même s’il existe maintenant un apport des entreprises (insuffisant et que celles-ci font souvent payer au consommateur), même si la collecte sélective génère quelques recettes au niveau de l’Agglomération.

De plus, le tri sélectif mis en place reste en deçà de ce qu’il devrait être. Ainsi beaucoup d’emballages (pots de yaourt, petits flacons...) ne sont pas jugés pouvoir faire l’objet d’un recyclage économiquement viable et continuent à être seulement destinés à l’incinération. Dans le meilleur des cas, une partie de l’énergie de combustion est récupérée pour des usages thermiques.

-  Incinération : une mauvaise solution

Or, l’incinération - qui ne concerne malheureusement pas que les pots de yaourt ! - n’est pas une solution écologiquement acceptable. On connaît les problèmes de l’usine d’incinération de La Roseraie (devenue “polluante” après que les normes d’émission de gaz dangereux eurent été relevées ; en fait, elle l’était déjà avant !). Elle doit fermer prochainement mais il existe un autre incinérateur dans le département, à Lasse. Ce dernier est “aux normes” concernant l’émission de dioxyne mais ces normes ne pourront jamais garantir une sécurité absolue. De plus, ce n’est pas le seul problème lié à l’incinération. Celle-ci génère un tiers des déchets solides dangereux (mâchefers*). Une partie est actuellement utilisée pour les soubassements des routes, sans qu’on en connaisse très bien les méfaits à long terme. Enfin, un incinérateur comme celui de Lasse a besoin de tourner “à plein régime”. Cela implique le drainage par camions des déchets à des dizaines, voire des centaines de kilomètres à la ronde. En plus de la nuisance de la dioxyne et des machefers, s’ajoute donc celle du transport routier !

Les populations rejettent majoritairement cette solution et il est absolument nécessaire que cet avis soit pris en compte par les instances de pouvoir qui cherchent à les imposer en force.

-  Le TMB : La solution miracle ?

Le tri mécano-biologique (TMB) et la méthanisation nous semblent davantage souhaitables, même s’ils ne constituent pas la solution miracle. A ce propos, puisque le choix d’un seul centre TMB paraît être le choix de l’Agglomération, la création de plusieurs centres nous paraît préférable, pour mieux en contrôler les éventuelles nuisances et pour réduire le trafic routier.

-  S’attaquer aux déchets à la source

Plus généralement, il faut s’attaquer à la racine à la production des déchets non biologiques. C’est un problème qui dépasse la municipalité et l’Agglomération, même si celles-ci pourraient jouer un rôle davantage positif. En particulier, l’Agglomération doit appliquer à taux plein aux entreprises la redevance spéciale pour les déchets professionnels assimilés aux déchets ménagers (loi n°92-646 du 13 juillet 1992). Il y a un gros travail à réaliser pour contraindre les industries et les commerçants, en premier lieu les entreprises de la distribution, à réduire fortement les emballages et à les repenser pour qu’ils puissent resservir. Car le recyclage, même sil faut l’encourager, ne peut être une solution suffisante. Il faut donc avant tout favoriser la réutilisation des emballages consignés.

En ce qui concerne les déchets strictement biologiques, l’Agglomération doit mettre en place un véritable tri sélectif en vue de compostage. Il est symptomatique que dans les quelques (rares) poubelles destinées aux ordures ménagères dans la ville d’Angers, il soit recommandé d’y mêler les pots de yaourt !

C) Les propositions de la liste 100% à gauche

Les modes de traitement des déchets ménagers suivants doivent être développés par l’Agglomération :
-  la systématisation du tri avec trois poubelles : une pour les déchets putrescibles, une pour les déchets secs recyclables, une pour les déchets non recyclables ;
-  l’installation de plusieurs unités de méthanisation, de stabilisation et de compostage ;
-  l’installation de plusieurs unités de tri biomécanique (TMB) ;
-  le traitement des déchets au plus près des bassins de production pour éviter la multiplication du transport routier ;
-  la collecte sélective et le traitement spécifique des éléments les plus polluants (piles, déchets toxiques...) ;

Plus généralement, nous revendiquons des produits répondant à une norme de sobriété énergétique et dont l’innocuité est parfaitement démontrée. Il faut développer :
-  la recherche et la mise sur le marché d’emballages biodégradables ;
-  la réduction des emballages et des déchets à la source ;
-  la possibilité d’acheter en vrac (et donc moins cher) garantie aux consommateurs ;
-  des normes très strictes limitant le poids des emballages qui ne peuvent être recyclés ;
-  l’interdiction des méthodes de marketing visant à offrir des cadeaux, notamment aux enfants, pour influencer les choix de consommation.

La Liste 100% à Gauche - Angers

(*) Note : Mâchefer : résidu solide de la combustion des déchets urbains dans les usines d’incinération ou du charbon et du coke dans les fours industriels. Une circulaire du ministère de l’environnement du 9 mai 1994 détermine les différentes catégories de mâchefers (V, M, S) et leur “aptitude” à la réutilisation en fonction de leur teneur en imbrûlés et du risque de transfert des polluants internes par dissolution (phénomène de lixiviation, c’est à dire solubilisation des métaux lourds). La catégorie S est irrécupérable et doit être stockée...


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Oui au logement social !

Constatations :

-  Des milliers de demandes de HLM sont en attente (plus de 10000 dans l’agglomération, plus de 5000 à Angers).

-  Des hausses importantes de loyer ces dernières années pour tous les types de logement, mais plus particulièrement dans les logements HLM (enfin) rénovés et aussi en cas de relogement après destruction.

-  Dans ce dernier cas, le bouclier logement mis en place l’an dernier par la municipalité est insuffisant et dégressif : il disparaît au bout de deux ans.

-  La droite propose de construire seulement 300 logements sociaux par an, la municipalité sortante seulement 400, alors qu’il en faudrait beaucoup plus, à la fois pour répondre aux demandes urgentes actuelles et pour faire baisser l’ensemble des loyers dans l’agglomération.

-  La « solution miracle » de Sarkozy, le « droit opposable au logement » ne sert à rien s’il n’y a pas de logements disponibles à loyer abordable.

-  La liste de droite constate que seulement 30 % des ménages angevins sont propriétaires (contre 56 % en France) et propose comme solution de faire acheter les HLM par leurs locataires : or on sait qu’un tel désengagement des organismes HLM ne peut qu’aboutir à la ghettoïsation d’immeubles dégradés dont les propriétaires seront trop pauvres pour les entretenir correctement. C’est une vision ultra-libérale qui ne peut qu’aggraver la situation.

-  En réalité, s’il y a aussi peu d’Angevins propriétaires de leurs logements, c’est avant tout parce que les salaires sont très bas dans notre département : le Maine-et-Loire est au 70ème rang en France métropolitaine pour les salaires. Relevons les salaires et la part du revenu consacrée au logement baissera aussi.

-  C’est précisément la faiblesse des salaires qui explique le fort pourcentage de logements sociaux à Angers (34 %) : avec des projets visant à construire seulement 25 % (Béchu) voire 30 % (Antonini) de logements sociaux, soit moins que le taux actuel, la crise du logement n’est pas près de disparaître !

Nos propositions :

-  Construction massive de logements sociaux de haute qualité environnementale en utilisant le droit de préemption de la commune au profit d’un organisme municipal, au lieu de rétrocéder les meilleurs terrains à des sociétés privées qui ne recherchent que le profit, comme cela a été fait dans le centre-ville et sur l’emplacement de l’ancienne caserne Desjardins (où il y aura seulement 20% de logements sociaux !)

-  Logements sociaux principalement de type PLAI (*)

-  En cas de rénovation, relogement sur place sans augmentation de loyer.

Une telle politique devra être coordonnée dans le cadre d’un service public national du logement.

(*) Note : il y a trois types de logements sociaux :
-  Le PLAI (prêt locatif aidé d’intégration) qui est le plus social et le plus aidé, il est destiné aux plus modestes.
-  Le PLUS (prêt locatif à usage social) qui est le plus classique et le plus répandu
-  Le PLS (prêt locatif social) destiné à des ménages dont les revenus sont plus importants.


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Pour des transports en commun gratuits !

Une politique de transports dépend des choix sociaux et écologiques ! Oui à un service public de transport en commun gratuit !

Pour un service public de transport en commun réellement service public et gratuit

-  qui permette à tous les travailleurs de se rendre à leur travail à moindre coût.

=> Cela implique un service de bus plus tôt le matin et plus tard le soir pour tenir compte des horaires décalés qui concernent souvent les plus précaires et les salariés les plus exploités.

=> Cela implique l’abandon des périodes "rouges" pendant les vacances scolaires. Le service doit être le même tout au long de l’année.

-  qui permette aux mêmes travailleurs de profiter d’un service public financé par leurs entreprises. La priorité doit être donnée à la desserte des quartiers populaires et des zones d’activité (Belle Beille, Beaucouzé au plus vite).

-  qui soit une aide à tous, travailleurs ou non, retraités, sans emploi, afin qu’ils ne soient pas pénalisés par la hausse du carburant.

Contrairement à ce que beaucoup croient, la gratuité est possible car la billeterie ne constitue qu’une part très minoritaire des recettes (constituées en grande partie par la taxe versement-transport des entreprises de plus de 9 salariés). Elle n’est pas non plus synonyme de dégradation ! L’exemple (parmi d’autres) de Châteauroux est en est l’illustration. La gratuité permettra d’augmenter considérablement le nombre de voyages par habitant, nombre très insuffisant sur Angers et de combattre le "tout-routier".

Un service public qui soit réellement écologique

Il faut affirmer :

-  un tramway qui respecte les principes de la loi sur l’air en captant des usagers qui utilisent habituellement une voiture

=> le choix de Belle Beille et de l’Université aurait dû être fait pour la 1ère ligne si le choix de valorisation immobilières des Capucins et de l’ex aérodrome d’Avrilé n’avaient été la priorité de M. Antonini et de M. Laffineur (dont M. Béchu est l’adjoint) ;

-  la volonté de repousser les véhicules en transit hors de la petite ceinture. Cela justifie :

=> la requalification de la voie sur berges en 1 fois 2 voies rapidement.

=> le refus de la construction de la « rocade sud » voulue de conserve par MM. Antonini et Béchu. Cette rocade constituerait un nouvel « aspirateur à voitures ». Ce serait un véritable encouragement à la circulation automobile, alors même que la loi sur l’Air fixe pour objectif aux collectivités la « diminution du trafic automobile » !

-  Une vraie politique de priorité aux 2 roues, et non pas des coups de peinture dans les rues, comme l’association des usagers l’a fait remarquer récemment : les enfants, les adolescents et les adultes doivent pouvoir circuler en toute sécurité.

-  L’arrêt des subventions à l’aéroport de Marcé. Ce moyen de transport des passagers est inadapté à la ville d’Angers. De plus, l’aérien est le mode de transport le plus polluant...


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Pour une politique culturelle sociale et démocratique !

La culture n’est pas un simple « divertissement » : au même titre que le logement ou la santé, elle est un besoin social et donc un droit pour tous. Le problème, à Angers, n’est donc pas la qualité de l’offre culturelle, qui est bonne. C’est la difficulté matérielle d’y accéder pour le plus grand nombre. Il faut donc développer une politique tarifaire sociale et démocratique et faciliter l’accès des classes populaires aux diverses manifestations. Enfin, il faut que la culture devienne “pratiquée” et ne soit pas seulement “consommée”.

Les élu(e)s 100%à gauche, opposés à la marchandisation de la culture, militeront pour :

-  Que le service public de transports en commun gratuit que nous revendiquons au quotidien soit également mis au service des manifestations culturelles, de façon à permettre à toutes et tous de s’y rendre et d’en revenir (notamment vers le Chabada) ;

-  La gratuité des musées angevins ;

-  Le renforcement des bibliothèques municipales par l’embauche des personnels nécessaires. En effet, elles sont notoirement sous-encadrées par rapport aux bibliothèques des autres grandes villes de l’Ouest ;

-  L’installation d’une véritable Maison des associations ;

-  Le soutien exclusif au cinéma d’art et essai et aux salles qui le diffusent. Cela passe par le renforcement des subventions de fonctionnement et d’équipement. Les tarifs pratiqués dans un Cinéma comme Les 400 coups pour les acheteurs de carnets de billets doivent pouvoir bénéficier aux habitants des quartiers populaires. Des salles doivent pouvoir être rouvertes dans ces mêmes quartiers ;

-  L’utilisation optimale de l’espace forum du Quai pour en faire un lieu vivant ouvert à toutes et tous ;

-  Des tarifs du Chabada, du Quai, du Grand Théâtre ou du Centre des Congrès réellement accessibles, en particulier pour les jeunes et les chômeurs ;

-  La défense de la diversité culturelle dans tous les quartiers : le centre ville ne doit plus avoir le monopole d’une culture réservée aux « élites » ( opéra, musique classique...). Il faut davantage utiliser la MPT Monplaisir et le centre Jean Vilar. En effet, les gens vont plus facilement dans les lieux qu’ils connaissent, de proximité. La culture doit aller vers les gens ;

-  Dans le cadre de la démocratie participative, une part spécifique du budget alloué à chaque quartier doit revenir à l’organisation par les habitants des manifestations culturelles. Les quartiers doivent avoir les moyens financiers de leur politique culturelle !

-  La Cerclère et le Chabada sont limités en terme de studio de répétition ou d’enregistrement. Il est possible d’en créer d’autres notamment dans les quartiers périphériques. Les écoles de musique doivent aussi être décentralisées afin de permettre à chacun de trouver des lieux proches de leur habitation ;

-  Il faut développer les relations entre les structures culturelles et l’éducation nationale. Ainsi dans le domaine du théâtre, de l’opéra et de la danse, les expériences menées en région parisienne (telles que montage d’un opéra pour enfants, etc.) devraient être étendues, notamment vers les quartiers populaires.


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C. Les documents publiés pendant la campagne électorale

PDF - 458.2 ko
Circulaire électorale 2008
Les objectifs et les grandes lignes du programme de la liste 100% à gauche
PDF - 650.5 ko
Programme de la liste
(tract de quatre pages)
PDF - 149.9 ko
Après le 1er tour...
Prise de position de la liste 100% à gauche entre les deux tours des élections municipales 2008
18 janvier 2014, par NPA Angers