Du vendredi 24 au dimanche 26 mars, la mobilisation dans le Poitou pour la défense de l’eau à l’appel de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre fut un succès militant incontestable.
Le 24, marqué par l’arrivée de tracteurs de toute la France (une quarantaine !) et, le soir, par le Forum international sur la défense de l’eau avec des délégations de différents pays et continents dans une ambiance festive a d’emblée rassemblé 6000 personnes.
Le 25 fut d’abord la journée de manifestation (en trois cortèges convergeant vers le “trou” creusé au milieu des champs et destiné à abriter la mégabassine de Sainte-Soline). Elle a réuni 30.000 personnes (voir plus bas les communiqués du NPA), mais s’est heurtée très vite à la violence (lacrymos, 4000 grenades en moins de deux heures, brigades motorisées en quads chargeant et visant les manifestant·e·s...) des forces militaires déployées pour “protéger” le trou (c’est-à-dire, protéger symboliquement la privatisation/pillage de l’eau et l’agriculture productiviste écocide)...
Le soir, concerts, banquets et festivités ont tout de même eu lieu à Melle. Cela s’est poursuivi le 26 avec assemblées, tables rondes, cantines, balades naturalistes, concerts…
On trouvera sur le site de Bassines Non Merci toutes les informations sur Ce qui s’est vraiment passé à Sainte-Soline malgré les mensonges de la préfecture et du ministre de l’Intérieur. La répression violente de la manifestation du samedi par les gens armés de l’État français a hélas endeuillé ce week-end, avec des dizaines de blessé·e·s, dont plusieurs très graves (un manifestant de 30 ans ayant reçu un projectile - grenade GM2L ? - en pleine tête est dans état critique ; les secours ont été bloqués par les gendarmes pendant plus d’une heure et demi). La stratégie de tension que l’État français a adoptée pour faire taire les contestations sociales (retraites, salaires...) ou écologistes (mégabassines, etc.) est inacceptable et doit trouver une réponse unitaire et déterminée de l’ensemble de la gauche de transformation sociale et écologique. Macron-Borne-Darmanin, démission !
Publié le Dimanche 26 mars 2023 à 18h15.
30 000 personnes ont manifesté le samedi 25 mars à Sainte-Soline d’après les organisateurs. Nous y étions et pouvons affirmer que nous étions extrêmement nombreuses et nombreux. Des routes remplies sur des kilomètres, des champs noirs de monde…
Déjà vendredi après-midi, entre Lusignan et Vanzay, un convoi de tracteurs prouvait l’implantation paysanne de la lutte. Puis 5000 personnes ont campé du vendredi au samedi au camp près de Sainte-Soline. Et le dimanche, ce sont encore des milliers de personnes qui se sont retrouvées à Melle pour débattre, chanter, s’informer, se restaurer. Autant de preuves d’une très forte mobilisation populaire, contre les mégabassines et leur monde.
Darmanin, en criminalisant les opposantEs aux mégabassines, avait annoncé 3200 policiers et gendarmes mobilisés. Hélicoptères, quads, chevaux, canons à eaux… des milliers de grenades lacrymogènes, de grenades de désencerclement, des GM2L (armes de guerre), ont été jetées sur les manifestantEs. La grande majorité des forces de répression étaient regroupées autour de la bassine de Sainte-Soline, où nous voulions nous rendre symboliquement. L’état, au service des capitalistes de l’agro-business, a choisi de frapper, gazer, mutiler pour protéger un cratère.
Le résultat de cette répression policière, bien plus grave que l’image de ces véhicules qui brulent (ce n’est que du matériel) c’est 200 blesséEs côté manifestantEs, dont 40 avec des plaies, fractures… 2 qui risquent des séquelles importantes et un dont le pronostic vital est engagé.
Le NPA, qui a pris part à la mobilisation de façon nationale, avec la présence de ses porte-paroles Philippe Poutou et Christine Poupin, avec des militantEs locaux, avec des militantEs de toute la France, apporte toute sa solidarité aux victimes de répression et aux organisateurs/ses, et dénonce avec vigueur la répression policière que nous avons aussi pu constater sur notre cortège.
Nous rappelons aussi qu’avec 30.000 manifestantEs, la mobilisation atteint un niveau extrêmement important. Comme contre sa réforme des retraites, le gouvernement est sourd à des luttes massives et décide le passage en force : il doit retirer ses projets et démissionner. La vraie démocratie est dans la rue et dans nos luttes. No bassaran !
Montreuil le dimanche 26 mars 2023
Publié le Vendredi 24 mars 2023 à 08h39.
En plein mouvement social et alors que la crise politique est de plus en plus importante, une nouvelle grande mobilisation a lieu contre les méga-bassines en cette fin mars. Depuis la manifestation de Sainte-Soline fin octobre, la lutte contre l’accaparement de l’eau par l’agro-business a pris une ampleur nationale et mondiale.
Après Sainte-Soline, la répression n’a cessé de continuer : contre des manifestantEs pris au hasard et qui ont écopé de lourdes peines ; contre Julien Le Guet, porte-parole de « Bassines, non merci ! », qui a été mis sur écoute, suivi par un mouchard et convoqué par la gendarmerie puis déféré devant le tribunal de Niort qui a décidé de lui interdire de se rendre sur les communes de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon. Et les dernières déclarations de Darmanin hier soir suite aux manifestations contre la contre-réforme des retraites présagent d’une répression encore importante ce week-end.
Le NPA dénonce depuis le début les projets dévastateurs que sont les méga-bassines. Nous dénonçons également la répression à l’œuvre. C’est pourquoi nous serons à nouveau présentEs, notamment à la manifestation de ce samedi 25 mars, avec deux de nos porte-paroles, Christine Poupin et Philippe Poutou. Cette mobilisation doit permettre de renforcer la crise politique et l’affaiblissement du pouvoir.
Pour une agriculture paysanne et biologique, pour que l’eau reste un bien commun, pour la liberté de manifester : no bassaran !
Montreuil le vendredi 24 mars 2023
- samedi 13 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.