Ce sont près de 900 Angevin·e·s qui, samedi 4 novembre après-midi, se sont rassemblées au Jardin du Mail à Angers pour exprimer leur solidarité avec les Gazaoui·e·s bombardés et exiger un cessez-le-feu immédiat, à l’appel de AFPS49, ATTAC, MDLP, LDH, Amnesty, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, LFI, PCF et NPA. Une manifestation dans les rues du centre-ville a suivi au rythme des slogans « Liberté ! Justice ! pour la Palestine ! », « Gaza ! Gaza ! Angers est avec toi ! » et « Cessez-le-feu immédiat ! ».
La pluie glaciale souvent soutenue n’a pas découragé les huit bonnes centaines de participant·e·s, [1] tant les massacres en cours à Gaza heurtaient leur sentiment de justice et d’humanité. Et la manifestation s’est déroulée dans un calme parfait, sans ce que la presse aime nommer dérapage ou débordement... Tout l’inverse de ce que prévoyaient certains préfets tels que celui d’Indre-et-Loire qui, dans un arrêté d’interdiction du 19 octobre, affirmait sans honte que « la tenue d’une manifestation de soutien au peuple palestinien, constitue, en elle-même, une atteinte à la dignité humaine et un trouble à l’ordre public ». Alors que des milliers de Gazaoui·e·s, dont des milliers d’enfants, sont déjà morts sous les bombes, qu’une grande partie de leur ville est un champ de ruines, alors que certains secteurs de l’État israélien ne cachent même plus leur projet d’épuration ethnique et de déportation des survivant·e·s, il est de plus en plus vital d’exiger un cessez-le-feu immédiat et que les droits du peuple palestinien soient enfin respectés. Aucun massacre, fût-il aussi condamnable que celui commis par la branche militaire du Hamas le 7 octobre, ne peut justifier un autre massacre, comme celui commis au centuple en ce moment à Gaza. La mobilisation doit continuer à l’échelle internationale et elle continuera en France quels que soient les obstacles (de la diffamation aux interdictions et poursuites judiciaires) dressés par l’État français et les médias bourgeois contre le mouvement de solidarité.
[1] Post scriptum du 5/11 : Dans un article encore en ligne, la journaliste du Courrier de l’Ouest titrait « Angers. 850 personnes réclament le cessez-le-feu dans la bande de Gaza ». Les 850 correspondaient à notre propre comptage ponctuel au niveau de la rue Toussaint (800 à 10% près), qui n’intégrait évidemment pas celles et ceux qui avaient déjà quitté la manifestation ou qui ne l’avaient pas encore rejointe. Cela n’a pas empêché Ouest-France de baisser le chiffre à 600 dans son édition du dimanche 05 novembre !
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.