La semaine dernière, les autorités grecques ont annoncé le décès de 79 migrant·e·s au large du Péloponnèse. Mais ce bilan, déjà particulièrement élevé, est en train de s’alourdir : 700 personnes étaient présentes sur le bateau au moment du naufrage. Depuis 2014, 26 000 migrant·e·s sont mort·e·s en tentant de traverser la Méditerranée. L’Union européenne et ses États membres sont les premiers responsables de ce massacre. L’Europe forteresse n’arrêtera jamais les mouvements de population, elle rend juste plus dangereux et mortel le voyage des migrant·e·s qui fuient la guerre, la misère, le réchauffement climatique… Des causes pour lesquelles les gouvernements des pays de l’Union ont une responsabilité accablante !
Il y a quelques semaines, Gérald Darmanin attaquait la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, « incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue. » Habitué à la surenchère verbale avec l’extrême droite, le ministre de l’Intérieur avait ouvert une crise de façade avec le gouvernement italien. En réalité, cette polémique cache mal le fait que gouvernements français et italien mènent la même politique, en refusant d’accueillir dignement migrant·e·s et réfugié·e·s et en préférant les laisser mourir en mer ou crever de faim sur des bateaux humanitaires qui, régulièrement, sont empêchés d’accoster dans les ports italiens ou français.
C’est donc quelques jours à peine après le naufrage de 700 migrant·e·s que Macron a choisi d’organiser la détente avec l’extrême droite italienne en recevant Meloni à l’Élysée ce mardi 20 juin. Les intérêts économiques et les convergences inhumanitaires ont repris le dessus.
Macron et Darmanin sont les marchepieds de l’extrême droite
Macron et son gouvernement sont les champions de la banalisation de l’extrême droite. En leur courant après, ils participent de la montée du racisme et de l’acceptation du traitement inhumain qui est réservé aux personnes qui tentent de trouver en Europe un avenir meilleur.
Au-delà, leurs attaques contre la démocratie (qui s’appuient sur les institutions de la Ve république), leur pratique autoritaire du pouvoir, la répression des mobilisations contre la réforme des retraites ou les violences policières contre les luttes environnementales (comme le week-end dernier en Savoie contre la ligne de train transalpine), préparent le pire : un possible scénario à l’italienne, avec l’arrivée de Marine Le Pen et du Rassemblement national à l’Élysée.
Construire une alternative au capitalisme, seul rempart contre l’extrême droite
Pour le NPA, la seule façon d’enrayer durablement cette dynamique infernale, c’est de proposer une alternative qui rompe avec les politiques pro-capitalistes, pour mettre fin aux inégalités qui nourrissent la pire des menaces. À partir de nos luttes sociales, écologiques, antiracistes, nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, politiques, syndicales, associatives, de nous unir pour opposer à Macron et à Le Pen une perspective émancipatrice, qui rompe avec l’exploitation et les oppressions : pour l’accueil des migrant·e·s, l’ouverture des frontières et la liberté d’installation.
C’est pour avancer dans la construction d’une organisation qui porte un tel projet que nous pensons que la discussion la plus large doit s’ouvrir, avec toutes celles et ceux qui n’ont pas renoncé à transformer la société. C’est dans ce cadre qu’avec d’autres, nous sommes partie prenante de l’organisation de forums ouverts à toutes et tous, pour débattre, agir et construire. Il y a urgence !
Le mardi 20 juin 2023
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.