Les élections municipales à Angers ne resteront pas le pré carré de listes de fausse gauche, de vraie droite ou d’extrême droite. « Résister, construire à Gauche - Liste anticapitaliste, écosocialiste, autogestionnaire, antiraciste et féministe » permettra aux salariéEs, chômeurs et précaires, aux jeunes, aux femmes, aux anticapitalistes et aux écologistes de résister au rouleau compresseur de la résignation prônée de toutes parts par les tenants de l’ordre établi et de construire l’espoir (qui est aussi une nécessité) d’une société solidaire et respectueuse de l’environnement. Une conférence de presse de présentation de la liste s’est tenue ce mardi 28 janvier à Angers. Récit...
La conférence de presse s’est tenue dans la salle de réunion du café Oh Puces ! à Angers, en présence de journalistes de Ouest-France, du Courrier de l’Ouest et d’Angers-Télé. Des représentants d’Ensemble, du Parti de Gauche et du NPA ont répondu à leurs questions, en particulier la tête de liste, Martin Nivault, éducateur spécialisé âgé de 30 ans qui avait conduit la liste 100% à Gauche en 2008 (arrivée en 3e position derrière les listes Béchu et Antonini avec 4,91% des voix). Deux documents explicatifs leur avaient été donnés (voir dossier de presse plus bas).
Martin a détaillé les éléments de programme donné dans le second de ces documents [1] en même temps qu’il précisait la démarche de la liste abordée dans le premier. Liste aux objectifs sociaux et écologiques, RCG se voit comme une petite pierre dans la construction d’une opposition de gauche à la politique néolibérale et productiviste du gouvernement PS-EELV et de ses relais locaux (Listes Béatse et Rotureau). Au contraire d’un Hollande ou d’un Sarkozy qui s’attaquent au gens d’en bas (cadeaux aux actionnaires du privé, marchandisation des services publics, démolition du droit du travail, baisses des salaires directs et indirects, précarisation du salariat, chasse aux migrants, destruction de l’environnement au profit d’une “croissance” sans queue ni tête, poursuite du nucléaire, refus de s’engager en quoi que ce soit dans la nécessaire transition énergétique), la liste RCG se veut le porte-parole de la grande majorité de la population, du monde du travail. Elle portera les revendications qui peuvent aider à l’émergence d’un nouveau monde, solidaire, réellement démocratique, en développement conjoint avec la nature, avec notre environnement vital.
Les journalistes ont posé de nombreuses questions : Pourquoi présenter une liste si tard, et pourquoi pas avec un plus grand nombre d’organisations (LO, PCF par exemple) ? Cette nouvelle liste de gauche ne risque-t-elle pas de faire gagner la droite ? À ces interrogations, les candidats présents ont donné leurs réponses des plus simples : le NPA, dès le début du mois d’octobre, avait lancé un appel à la constitution d’une liste unitaire de la gauche non gouvernementale. Malheureusement, pour des raisons qui leur sont propres, plusieurs organisations ont fait d’autres choix : pour LO celui d’une liste séparée qui lui semble plus à même de défendre son propre programme national de résistance au gouvernement et au MEDEF ; pour le PCF, celui de figurer sur la liste Béatse afin d’obtenir des élus municipaux (une grosse minorité du PCF avait cependant défendu l’idée d’une liste Front de gauche, éventuellement alliée au NPA). Cela a retardé d’autant la mise en route d’une liste RCG regroupant militantes et militants du NPA, du Parti de Gauche et d’Ensemble, ainsi que de “simples” citoyens et citoyennes : syndicalistes, associatifs (dont LGBT), jeunes et retraitéEs. Mais maintenant cette liste est lancée et recueille d’ores et déjà un accueil favorable de beaucoup de personnes auparavant démoralisées par la politique réactionnaire du gouvernement PS-EELV et les accommodements suicidaires de certains camarades du PCF. De plus, elle ne risque pas de faire “perdre” la gauche. La prétendue “gauche” institutionnelle représentée par Béatse et Rotureau n’a même pas été capable de s’unir. Elle n’a plus qu’à démontrer qu’elle est un tant soit peu “de gauche”. Cela lui sera difficile tant elle se place dans le sillage du néolibéral Hollande et de sa politique d’austérité et de sabrage des budgets publics, en particulier des budgets des collectivités locales (point sur lequel ni Béatse, ni Béchu ne s’étendent, car il rend caduques toutes leurs vagues promesses électorales). RCG sera LA liste vraiment à gauche ET écologiste de ce scrutin, la seule liste capable de combattre l’abstention des classes populaires en réveillant l’espoir et la résistance. La seule liste capable de contrer le poison de la division des classes populaires que tente d’instiller le FN au seul profit des capitalistes.
Le 23 mars à Angers, votons pour la liste anticapitaliste, écosocialiste, autogestionnaire, antiraciste et féministe : “Résister, construire à gauche” !
Sur le web :
- Site de la liste RCG : http://angersresisterconstruireagauche.wordpress.com/
- Mail de la liste RCG : rcgangers@free.fr
Documents de presse du 28/01/2014 :
Articles de presse en ligne (ajout du 29/01/2014)
- Angers Mag : Municipales 2014, la gauche de la gauche veut y être... malgré tout
- Angers Info : Municipales- Angers. Une huitième liste se profile à Gauche
TV : Journal du 28 janvier d’Angers-Télé (à 10mn30) ou ci-dessous en la visionnant directement :
[1] Priorité aux services publics, Gratuité des transports en commun, Opposition à l’aéroport de NDDL, Logement social, Démocratie réelle, Lutte contre les licenciements et contre la précarité, etc.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...