A en croire Sarkozy ou Les Verts, relayés par certains grands médias, la taxe carbone serait une mesure « écologique » nécessaire à la lutte contre le réchauffement climatique. C’est surtout, pour le gouvernement et le Medef, un nouveau prétexte pour ponctionner les classes populaires. Et, des Verts à l’UMP, c’est un moyen d’éviter de mettre dans le paysage une remise en cause des mécanismes du capitalisme qui conduisent la planète et ses habitants à la catastrophe écologique... Pour lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi contre la dangereuse option nucléaire, des mesures autrement radicales s’imposent !
Sortie du chapeau de la commission Rocard cet été, la taxe carbone n’en finit pas de faire des vagues, y compris au sein du gouvernement et de l’UMP. Au point que des responsables politiques des Verts et d’Europe écologie, au nom d’une soi-disant fiscalité « écologique », se retrouvent contraints de témoigner en faveur de Sarkozy à l’issue de leur réception à l’Elysée !
Or, autant il est indispensable et urgent d’avoir une politique pour lutter contre le réchauffement climatique (et donc de prendre des décisions rapides), autant la taxe carbone, telle qu’elle est envisagée aujourd’hui par le gouvernement, et quelle que soit la valeur attribuée à la tonne de dioxyde de carbone (CO2) [*] est irrecevable.
Pour le NPA, mais aussi pour d’autres partis ou associations de consommateurs, il s’agit d’un hold-up fiscal qui ne dit pas son nom et qui va taxer uniquement les consommateurs, leur rendre encore plus onéreux l’accès à l’énergie et permettre au gouvernement de liquider la taxe professionnelle.
A qui fera-t-on croire que les salariés, les consommateurs de ce pays, exclus des choix économiques, ont vraiment le choix du mode transport que ce soit en milieu rural, en zone urbaine ou péri-urbaine alors que des lignes de chemins de fer sont fermées en régions, que les transports en bus ou en car sont notoirement insuffisants et inconfortables ?
La taxe carbone, impôt supplémentaire pour les salariés et les consommateurs, ne doit pas voir le jour. Cette taxe carbone, non seulement est injuste socialement, mais de plus elle est inefficace car elle ne s’attaque pas à l’organisation capitaliste de la production et de la société, cause principale du réchauffement climatique.
La meilleure preuve en est que Madame Parisot, présidente du MEDEF, a aujourd’hui le culot de réclamer un chèque « vert » pour les entreprises alors que beaucoup d’entre elles, fortement émettrices de CO2, seront exclues de cette fiscalité au titre de la “compétitivité économique”. Ainsi, elles continueront à bénéficier du droit à polluer.
Relevons enfin que Sarkozy et le lobby nucléaire n’hésitent pas à faire de la taxe carbone le drapeau de la lutte contre le réchauffement climatique pour mieux faire passer le nucléaire pour une énergie « propre » et « non polluante » ! Or l’industrie du nucléaire produit du CO2 (extraction et transport du combustible, etc.) et surtout des déchets ingérables qui constituent un autre danger mortel pour l’humanité !
Pour une lutte déterminée contre le changement climatique
Face aux graves dangers que fait peser le réchauffement climatique, il est indispensable de baisser de 80 à 95% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, mais cela demandera des changements sociaux et structurels profonds. Dans un premier temps des premières mesures d’urgence permettraient aux travailleurs de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre :
- transports en commun gratuits et de qualité ;
- plan de réhabilitation des logements mis en œuvre par un nouveau service public du logement et financé grâce aux surprofits des compagnies pétrolières et gazières ;
- politique ambitieuse en matière de logement et d’urbanisme, mettant à disposition des travailleurs des habitations à proximité de leur lieu de travail ;
- programme public de développement de l’énergie solaire financé par la réorientation des crédits actuellement alloués au nucléaire ;
- remise en cause de la flexibilité du travail qui contraint les travailleurs à l’utilisation de leur voiture…
Mais au delà, c’est toute l’organisation de la société, du « pourquoi » et du « pour qui » on produit, et jusqu’à quel point, qui doit être mis sur la table.
[*] : 32 euros par tonne de CO2 selon la Commission Rocard-Juppé, puis 15 euros selon Lagarde, enfin 14 euros selon le premier ministre d’opérette Fillon avant qu’il ne soit démenti par Sarkozy via la voix ravie de Cécile Duflot, secrétaire générale des Verts ! Relevons que 32 euros représenterait environ sept centimes d’euros par litre d’essence et une augmentation d’environ 15% des factures de gaz. Et ce ne serait qu’un début… la taxe devant -selon la commission Rocard - tripler d’ici 2020 et être multipliée par dix d’ici 2030 !
- mardi 14 mai : grève dans l’Éducation nationale contre la politique du « choc des savoirs » à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE
- mercredi 15 mai à 15h : Rassemblement devant la DSDEN à Angers (Cité administrative, rue Dupetit-Thouars) à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE de l’Éducation nationale.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 20 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.