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Sur la piste...

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Le projet d’implantation d’un aéroport international à Notre Dame des Landes, en Loire-Atlantique, ne cesse depuis 40 ans de susciter le refus des habitants et des écologistes. Dans les années 70, ce fut d’abord le projet d’une base d’accueil transatlantique pour Concorde qui suscita le refus de la population. L’échec commercial du Concorde finit de faire capoter ce projet initial. Hélas, il s’est depuis transformé en un projet pharaonique incluant deux pistes, une zone aéroportuaire de plus de 1400 ha (1200 à Roissy) et une vaste zone industrielle destinée à alimenter et à digérer le fret de ce qui deviendrait le plus grand aéroport français pour le transport des marchandises internationales. Ce projet a été monté par les habituels lobbyistes, multinationales du bétonnage des transports de la logistique, avec la bénédiction des banques (d’avant la crise !). Ils ont su trouver des appuis politiques auprès des élus UMP ou PS des collectivités locales, région, département, communauté de communes, grandes villes, avec Jean-Marc Ayrault (maire PS de Nantes) comme chef de file des Auxiette (président PS du Conseil régional), Maréchal, Batteux, mais aussi des UMP et MPF Fillon, Bachelot, Charette, Hunault, Guédon, Villiers, sans oublier la regrettable complicité de quelques élus communistes, sans doute davantage préoccupés par la conservation de leurs sièges (acquis grâce à une alliance aux conditions fixées par le PS) que par l’écologie et la vox populi...

Au fil du temps le projet « d’Ayraultport » se révèle de plus en plus décalé et impopulaire. Les réalités financières, industrielles, écologiques, culturelles, sociologiques suscitent de la part des populations locales mais aussi dans tout le pays et dans toute l’Europe, plus de critiques et d’oppositions que d’adhésions. L’opposition commence depuis le citoyen local, l’agriculteur, le résident, en passant par un collectif d’élus, de plus en plus nombreux, des associations, des collectifs citoyens, des ONG, des partis politiques.

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Débat sur bottes de paille...

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Le 26 mai 2009, lors de la réunion publique de Rezé pour les Européennes 2009, avec Olivier Besancenot et Laurence de Bouard, une responsable de l’association de lutte contre la création d’un aéroport à Notre Dame des Landes avait à la tribune fait une longue intervention pour présenter les raisons de cette résistance. On peut en lister au moins cinq principales :

-  Au moment où le gouvernement essaye d’amadouer les écologistes avec le soi-disant « Grenelle de l’environnement » et ses prétendues mesures en faveur de la diminution des gaz à effet de serre [en fait pour le nucléaire et la taxation « CO2 » des salariés au lieu des capitalistes...], ce même gouvernement, ses relais locaux et le PS continuent à parier sur l’augmentation du trafic aérien. Or, il faudrait aller vers une réduction de celui-ci.

-  Le projet est démesuré ; la plupart des aéroports internationaux couvrent moins que la surface projetée à Notre Dame des Landes ! De fait, l’aéroport de Nantes actuel suffit largement aux besoins régionaux ; il faudrait seulement changer l’orientation de la piste pour éviter les nuisances sur la ville de Nantes.

-  Les terres qui vont être réquisitionnées si le projet aboutit vont chasser une cinquantaine d’exploitations agricoles. De plus, cet espace est une niche écologique. Son bétonnage porterait atteinte à la faune (oiseaux de terres humides par exemple).

-  En marge de l’aéroport, de nouvelles infrastructures bétonnées et goudronnées sont programmées : routes, quatre-voies, lotissements... Au changement radical de la vie des populations environnantes (bruit, gaz d’échappement, circulation...) s’ajouterait le bouleversement vécu par les employés de l’aéroport de Nantes : déménagement ailleurs, pour ceux qui avait un logement près de l’aéroport de Nantes, ou augmentation de la longueur des déplacements, pour ceux qui ne changeraient pas de résidence.

-  Le coût pharaonique du projet serait essentiellement supporté par les finances publiques, alors même que le retour sur investissement serait largement privatisé et que la « rentabilité » (capitaliste, pas écologiste !) à terme de cet aéroport est sujette à caution (rappelons à ce propos - à la petite échelle du Maine-et-Loire - l’ahurissant fiasco de l’aéroport de Marcé voulu par l’ancien maire Monnier d’Angers, au détriment d’investissements largement plus prioritaires...)

Le début du mois d’août à Notre Dame des Landes a été une étape importante dans le développement de la résistance. Près de 10.000 personnes y auront participé. Vendredi 7 août, la table ronde des partis et mouvements politiques réunissant des porte-parole nationaux des Alternatifs, du NPA, du Parti de Gauche, du Mouvement pour la Décroissance, du MPEP, du MEI, et Y. Jadot, nouveau député européen d’Europe Ecologie, a réuni près de 500 participants pendant trois heures. Samedi 8 août, la conférence de Susan George (ATTAC) a également fait un tabac. Il faut maintenant continuer la mobilisation, de façon à ce que le projet prenne suffisamment de plomb dans l’aile. Empêchons-le de décoller !

-  Voir également l’article sur le site national du NPA

Stand du NPA

-  La semaine du 1er au 9 août fut une initiative de la Coordination Anti-Aéroport soutenue par : ATTAC, CIRCA (clowns activistes), Décroissants radicaux, Europe-écologie , Faucheurs et Semeurs volontaires (44), FASTI, Greenpeace, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Objecteurs de croissance, le Parti de Gauche, les Alternatifs, Réseau Action-Climat, Réseau No Pasaran, Utopia…

-  Plus d’infos sur le site de la coordination : www.resistance-ndl.org

-  On peut également contacter la coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport dit de Notre Dame des Landes au 06 71 00 73 69 ou à contact@resistance-ndl.org.

COORDINATION ANTI-AÉROPORT : ACCV, ACIPA, ADECA, A l’est de l’erdre, ANDE, ATTAC 44-56, BVV, Bretagne Vivante, Collectif anti-marées noires, Confédération Paysanne, FEA, FNAUT, GND, Greenpeace 44, Les Alternatifs 44-56, Les Verts 44, LPO, MALICE, MEI 44, NATUR-ACTION, NATURE AVENIR, NATURE ET PROGRÈS, OBJECTEURS DE CROISSANCE, SDN-L&V, SOLIDARITÉS-ECOLOGIES, SP 2015, VAS, VAT

Les enfants aussi !