N’en déplaise au gouvernement qui voudrait siffler définitivement la fin de la partie par un passage en force, le débat parlementaire ne sonne pas le glas de la mobilisation commencée il y a plus de deux mois.
Les dernières journées nationales de grève et de mobilisation ont montré que le mouvement tient dans la durée, se développe sous diverses formes, et s’étend dans certains secteurs du privé. La contestation est même en progression et indique la profondeur de la colère. Malgré les mensonges, les cafouillages, la population a compris la logique de la contre-réforme, à savoir la dégradation considérable des droits de pensions. Selon une récente enquête, 60 % de l’opinion continue de rejeter le projet, âge pivot ou pas.
Le projet est même critiqué par des acteurs loin d’être anticapitalistes. L’étude d’impact n’a fait que confirmer le report de l’âge d’équilibre, autour de 65 ans, à minima, un malus estimé à 8 % au lieu de 5 % ainsi qu’une baisse progressive de la part du PIB allouée aux pensions. Le Conseil d’État a indiqué « des projections financières douteuses » et contesté la prétendue universalité du système par point. Selon ARRCO-AGIRC, l’arrêt des cotisations des hauts salaires générera un déséquilibre de 3,7 milliards annuels pendant 15 ans...
Le renoncement de Benjamin Griveaux à la mairie de Paris, son remplacement par la ministre en charge des dossiers retraites et « coronavirus », en disent long sur la fragilisation croissante du pouvoir et sur le contexte qui l’a finalement contraint à capituler. Multiplication des « affaires », démissions de parlementaires, départs de ministres, listes dissidentes aux élections dans un tiers des villes, la « maison macron » se lézarde...
Cet affaiblissement est surtout le produit de nos mobilisations et de la pression qu’elles exercent sur le pouvoir. La crise politique est bien là et peut constituer un point d’appui important pour gagner la bataille des retraites. Elle traduit une adhésion de plus en faible à la politique du gouvernement, une expression de l’érosion continue de sa légitimité, avec une côte de popularité pour Macron réduite à 32 %.
Le meilleur indicateur de cette illégitimité croissante reste néanmoins le recours à une répression brutale et systématique. Depuis plusieurs semaines, pour intimider, dissuader, des convocations disciplinaires se multiplient à l’encontre de militantEs syndicaux, de lycéenEs, avec à la clé des menaces de sanctions lourdes. Se mobiliser contre cette offensive autoritaire, c’est construire dès maintenant et partout un mouvement de solidarité le plus large possible.
Dans les semaines qui viennent, l’heure est à la construction de la mobilisation générale. C’est le seul moyen de gagner. Dans les AG, les syndicats, nous devons partout mener la bataille pour l’unité d’action, pour une grève de masse. La nouvelle journée de grève nationale interprofessionnelle ce jeudi 20 février et la construction de la grève des femmes le 8 mars, sont des échéances importantes pour construire ce ToutEs ensemble
Pour rassembler toutes les forces opposées à la réforme, les Gilets jaunes, et toutes celles et ceux qui veulent en finir avec Macron, le NPA a proposé l’organisation d’une manifestation nationale à Paris en direction des lieux de pouvoir. C’est aussi dans cette même dynamique, pour dire stop à Macron et à son monde, en indépendance totale de la gestion du système au sein des institutions, que les militantEs du NPA seront présentEs aux élections municipales, aux côtés des acteurs/trices des mobilisations.
- jeudi 16 mai de 18h àh : 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- vendredi 17 mai 2024 à 19h : rassemblement au Ralliement, à Angers pour la JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES (dénonciations de l’augmentation des LGBTIphobies en France et en Europe avec la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs).
- samedi 18 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- mardi 21 mai à 19h : AG collective pour structurer la suite de Riposte trans sur Angers (nationalement un appel à mobilisation est lancé pour le week-end des 25 et 26 mai prochains). Angers, Bourse du Travail
- samedi 25 mai : contre la politique du « choc des savoirs » dans l’éducation nationale, rassemblement pl. Bilange à Saumur à 15h (voir l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE)
- lundi 27 mai à 20h : réunion électorale du “NPA-Révolutionnaires” avec Selma Labib et Gaël Quirante, salle du Doyenné à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- vendredi 7 juin à 20h : meeting avec Christine Poupin, porte-parole du “NPA-l’Anticapitaliste”, à la salle Jules Vallès de la médiathèque de Nantes (tram ligne 1, arrêt Médiathèque).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.