Nouvelle mobilisation contre la LSG : 600 manifestant.e.s à Angers

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Pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester, contre la surveillance de masse, et donc contre la loi de sécurité globale (LSG) et les décrets autorisant le fichage des militant.e.s associatifs, politiques et syndicaux, la lutte continue ! À l’appel de la coordination d’associations et syndicats mobilisés, en prélude à un grand rassemblement programmé à Paris samedi 30 janvier, ce sont plus de 80 rassemblements qui se sont tenus sur le territoire de l’État français ce samedi 16 janvier. Celui d’Angers, convoqué en fin de matinée par l’intersyndicale CFTC-CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF-UNL du Maine-et-Loire a réuni 600 personnes.

La proposition de loi du gouvernement, votée en première lecture à l’Assemblée nationale, doit passer en mars au Sénat, où les droites extrêmes mènent le jeu et où elle risque d’être aggravée encore davantage. Il est d’autant plus important que la mobilisation contre la LSG retrouve l’ampleur qu’elle avait prise avant les fêtes du solstice d’hiver. À Angers, où l’on pouvait craindre une mobilisation des plus symbolique en raison d’un faisceau de facteurs défavorables [1], l’affluence ne fut finalement pas négligeable. Partie de la la place Imbach, la manifestation passa devant la mairie avant de s’achever (pour sa plus grande part) place du Ralliement où une prise de parole combative des syndicats eut lieu sur les marches du Grand théâtre. [2] La lutte va donc continuer, et il est important qu’elle s’articule maintenant avec les autres fronts de résistance aux multiples attaques antisociales et écocidaires d’un gouvernement ordolibéral dangereusement arrogant et autoritaire.

16 janvier 2021, par NPA 49

[1] À des niveaux divers, relevons : la situation déprimante née de la situation épidémique, renforcée par le couvre-feu ; l’état général de sidération face aux attaques tous azimuts menées par le patronat et le gouvernement ; l’absence de perspective claire de mobilisation ; la quasi-confidentialité de l’appel intersyndical au rassemblement - le lieu d’appel, la place Imbach, étant d’emblée le signe qu’une grande mobilisation n’était pas attendue - ; etc.

[2] Après la dispersion appelée par les organisations syndicales, une partie des manifestant.e.s a continué en direction des voies sur berge via le château. La police leur a lancé des grenades lacrymogènes boulevard du roi René. Cependant quelques dizaines de manifestant.e.s ont tout de même réussi à atteindre les voies sur berge ont en passant près de la place Molière.