Le 24 juin, la Cour suprême des États-Unis est revenue sur l’arrêt Roe vs Wade garantissant le droit à l’avortement. Depuis, la liste des États interdisant l’IVG ou réduisant drastiquement son accès ne cesse de s’allonger : le Missouri, l’Arkansas, l’Oklahoma, le Kentucky… Certains n’acceptant aucune exception, même en cas de viol, même en cas d’inceste, même en cas de risque vital pour la femme.
50 pas en arrière
Pour les centaines de milliers de femmes concernées dans ces États, la situation est catastrophique : tenter d’accéder à l’avortement dans un État ou un pays voisin pourrait les mettre en danger, et pour les femmes précaires, parmi lesquelles nombre de femmes racisées, cela ne sera de toute façon pas une option, le voyage étant trop cher. C’est un retour en arrière terrible en matière de droits humains et d’accès à l’autonomie pour les femmes. Et la Cour suprême pourrait ne pas s’arrêter là : l’accès à la contraception, notamment la contraception d’urgence, et le mariage entre personnes du même sexe pourraient aussi être menacés.
Pouvoir planifier sa grossesse, pouvoir choisir de faire des enfants ou non devrait être un droit inaliénable. Ceux qui attaquent ce droit sont des hypocrites car les femmes ont pratiqué, pratiquent et pratiqueront toujours des avortements. Autoriser l’avortement ne fait pas augmenter le nombre d’avortements, interdire l’avortement ne fait pas diminuer le nombre d’avortements. La seul chose qui change lorsque l’on interdit l’avortement, c’est le nombre de femmes qui en meurent.
Interdire l’avortement c’est volontairement laisser des femmes mourir. Dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement clandestin et, bientôt, des milliers de femmes étatsuniennes se tourneront vers des avortements non sécurisés et ne pourront pas compter sur leur médecin en cas de complications. Elles ne pourront pas demander d’aide sous peine de poursuites. Déjà, nombreuses sont celles qui se partagent des « conseils maison » en cas de grossesse non désirée, ou qui suppriment l’application de suivi de leurs règles par peur d’être fichées...
Lorsque l’une d’entre nous tombe, nous tombons toutes ensemble
Cette situation dramatique nous rappelle à quel point nos droits sont fragiles, et pas qu’aux USA. Ainsi, en Pologne, le gouvernement veut dorénavant ficher les femmes enceintes. En Italie, la clause de conscience des médecins entrave fortement l’accès à l’IVG.
En France, moins de 24 heures après l’annonce de la Cour suprême aux USA, certains représentants de courants religieux et politiques demandaient déjà de « relancer le débat »... Et même avec la possible constitutionnalisation du droit à l’IVG, il va falloir continuer à se battre pour y avoir accès de manière réelle : pour l’ouverture de centres et de lits d’IVG, l’allongement des délais légaux, la suppression de la clause de conscience.
Notre solidarité est internationale, et nous soutenons toutes les femmes en lutte pour obtenir le droit à disposer librement de leur corps, que ce soit aux USA, en Pologne, à Malte, au Maroc, au Brésil, au Chili…
Solidarité avec les femmes du monde entier !
À Angers, toutes et tous au rassemblement organisé place du Ralliement par le planning familial 49, “afin de montrer notre solidarité avec nos sœurs états-uniennes et de demander haut et fort la constitutionnalisation du droit à l’IVG en France”, mercredi 29 mai à 18h !
- jeudi 16 mai de 18h àh : 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- vendredi 17 mai 2024 à 19h : rassemblement au Ralliement, à Angers pour la JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES (dénonciations de l’augmentation des LGBTIphobies en France et en Europe avec la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs).
- samedi 18 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- mardi 21 mai à 19h : AG collective pour structurer la suite de Riposte trans sur Angers (nationalement un appel à mobilisation est lancé pour le week-end des 25 et 26 mai prochains). Angers, Bourse du Travail
- samedi 25 mai : contre la politique du « choc des savoirs » dans l’éducation nationale, rassemblement pl. Bilange à Saumur à 15h (voir l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE)
- lundi 27 mai à 20h : réunion électorale du “NPA-Révolutionnaires” avec Selma Labib et Gaël Quirante, salle du Doyenné à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- vendredi 7 juin à 20h : meeting avec Christine Poupin, porte-parole du “NPA-l’Anticapitaliste”, à la salle Jules Vallès de la médiathèque de Nantes (tram ligne 1, arrêt Médiathèque).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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