Depuis plus de trois semaines, une révolte massive se déroule en Iran. Manifestations, occupations, actions de rue, grèves : la protestation s’exprime de multiples façons, aux quatre coins du pays, et constitue ce qui peut déjà être considéré comme une mobilisation historique contre le régime ultra-réactionnaire des mollahs.
La révolte est profonde
Ce soulèvement fait suite à la mort, en détention, de Mahsa Jina Amini, 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés » — un voile pas assez couvrant. Cette jeune Kurde est rapidement devenue le symbole de la violence de l’oppression du régime iranien, faisant s’exprimer et déborder une colère qui couvait depuis longtemps dans de nombreux secteurs de la population iranienne, entre autres et notamment dans la jeunesse.
La révolte est profonde. Depuis trois semaines, pas un jour ne passe sans que des actions, manifestations, occupations, grèves, soient organisées. La colère est là, pour revendiquer le droit de ne plus subir l’oppression d’État, et les slogans appelant à la chute du régime sont de plus en plus nombreux. Au-delà de leur participation massive aux manifestations quotidiennes, de plus en plus de jeunes femmes occupent l’espace public et marchent dans les rues sans leur voile, défiant ainsi ouvertement les fondements de la République islamique.
Brutale répression
Dans certaines villes, le climat est insurrectionnel et les forces de l’ordre sont obligées de reculer devant la détermination des manifestant·e·s. Le Kurdistan est traversé par des journées de grève générale qui confinent à des opérations ville morte avec la fermeture des commerces. Mais la répression est très violente, et les arrestations et les tirs à balles réelles continuent. Au 6 octobre, plus de 150 personnes avaient été tuées par la police. La répression a été particulièrement brutale à Zahedan (province du Sistan-Baloutchistan) : les forces de sécurité n’ont pas hésité à tirer à la sortie de la prière du vendredi sur la foule en colère. Bilan : au moins 41 morts. Cette semaine, dans un discours particulièrement menaçant, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a usé de la rhétorique classique des dirigeants de la République islamique en accusant les manifestant·e·s d’être des agents des États-Unis et d’Israël. Comme si les raisons de se révolter contre le régime iranien n’étaient bien réelles : oppression, discriminations, État policier, sur fond d’une crise économique et sociale profonde, avec un appauvrissement de larges secteurs de la population iranienne, y compris parmi les classes moyennes.
Soutenir les Iranien·ne·s, refuser les instrumentalisations
Face à un régime d’oppression et face à la répression, notre solidarité avec la révolte iranienne est totale. Rien ne saurait excuser la brutalité du régime et la violence des oppressions et des discriminations subies par la population iranienne, notamment les femmes, qui jouent un rôle moteur dans ce soulèvement. Nous sommes avec les Iranien·ne·s et soutenons leurs revendications démocratiques et sociales, à commencer par la revendication des femmes de ne plus être contraintes de porter le voile, ainsi que celle de l’arrêt immédiat de la répression.
Partout dans le monde, fleurissent des actions et mobilisations en solidarité avec la révolte populaire en Iran. Il est crucial que, dans tous les pays, le mouvement ouvrier prenne toute sa place dans cette vague afin de peser sur l’évolution de la situation. En France, il est évident que nous n’avons rien à attendre de Macron, particulièrement silencieux sur la question. Nous devons en outre lutter contre toute forme d’instrumentalisation, en premier lieu contre ceux qui tentent de surfer sur la mobilisation, là-bas, pour développer, ici, des discours islamophobes. Le légitime combat des Iranien·ne·s mérite mieux que cela, ils et elles ont besoin de tout notre soutien.
- jeudi 16 mai de 18h àh : 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- vendredi 17 mai 2024 à 19h : rassemblement au Ralliement, à Angers pour la JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES (dénonciations de l’augmentation des LGBTIphobies en France et en Europe avec la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs).
- samedi 18 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- mardi 21 mai à 19h : AG collective pour structurer la suite de Riposte trans sur Angers (nationalement un appel à mobilisation est lancé pour le week-end des 25 et 26 mai prochains). Angers, Bourse du Travail
- samedi 25 mai : contre la politique du « choc des savoirs » dans l’éducation nationale, rassemblement pl. Bilange à Saumur à 15h (voir l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE)
- lundi 27 mai à 20h : réunion électorale du “NPA-Révolutionnaires” avec Selma Labib et Gaël Quirante, salle du Doyenné à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- vendredi 7 juin à 20h : meeting avec Christine Poupin, porte-parole du “NPA-l’Anticapitaliste”, à la salle Jules Vallès de la médiathèque de Nantes (tram ligne 1, arrêt Médiathèque).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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