23.000 le 23 mars en Anjou ! Généralisons la grève !

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Jeudi 23 mars, ce sont environ 23.000 personnes (16.000 à Angers, 4.000 à Cholet, dont des étudiants, 2.400 à Saumur et 600 à Segré) qui ont de nouveau manifesté contre la “réforme” Macron-Borne des retraites. La colère devant le mépris des dirigeants politiques de la bourgeoisie et la mobilisation de la classe travailleuse sont toujours aussi fortes ! Pour faire reculer Macron et son gouvernement néolibéral, généralisons la grève maintenant !
-  Tract du NPA49 (le nouveau P’tit Anjou Rouge) distribué à la manifestation d’Angers du 23/03/2023.

À Angers, la manifestation s’est déroulée en force, avec détermination, à un niveau qui approchait celui du 7 mars. La colère, après le 49.3 et les provocations de Macron à la télévision de la veille, délibérément incendiaires, était palpable. Aux abords de la préfecture, dont la préfet avait interdit l’accès, il y a eu quelques feux de sacs poubelles, nombreux à s’être accumulés du fait du refus de la mairie depuis des mois de satisfaire les revendications salariales des éboueurs et des agents territoriaux. Plus globalement en France, quelques incendies et des violences policières auront marqué la fin de journée, mais l’essentiel restera les 3,5 millions de manifestant·e·s recensé·e·s par la CGT. Le ministère de l’intérieur reconnaît lui-même 1,1 million de manifestant·e·s, soit un nombre comparable à ceux du 31 janvier (1,2 million) et du 7 mars (1,3 million), alors que l’exemple angevin semble montrer que la consigne était de minorer les chiffres (à Angers, la police annonce le nombre manifestement sous-estimé de 9000 manifestant·e·s quand les syndicats comptent 16.000).

Post-scriptum : Un travailleur de Système U a terminé la manifestation en garde-à-vue et un militant de Sud a reçu un projectile de la part de la police, alors qu’il discutait tranquillement avec d’autres manifestants sur le parvis de l’Hôtel de ville. Des points de suture lui ont été faits aux urgences. D’autres blessés plus légers sont à déplorer. Enfin, que penser du largage devenu systématique de gaz lacrymogènes qui incommodent gravement non seulement les manifestant·e·s mais aussi les habitant·e·s ? Même si les violences et/ou intimidations policières ne sont pas (encore ?) au niveau parisien, la vigilance s’impose aussi à Angers contre les tentatives des hommes de main de L’État français de répandre la terreur pour réduire le mouvement social. Ni lacrymos, ni LBD ! Halte aux violences policières !

Photos prises à la manifestation d’Angers :

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Communiqué de l’Intersyndicale nationale au soir du 23/03/2023

La mobilisation sociale s’accentue, c’est l’heure du retrait !

À l’appel de l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, la 9ème journée de mobilisation contre la réforme de retraites a encore réuni plus de 3 millions de manifestants, ce qui en fait l’une des plus importantes depuis le début du mouvement social. La jeunesse s’est aussi largement mobilisée.

Massifs et déterminés, ces manifestations, ces actions intersyndicales, ces grèves et ces débrayages sont une réponse aux contre-vérités exprimées par le Président de la République et son entêtement incompréhensible.

L’intersyndicale réaffirme que contrairement aux propos du président de la République, de nombreuses alternatives aux mesures d’âge ont été formulées. Aucune n’a été sérieusement étudiée. La responsabilité de la situation explosive n’incombe donc pas aux organisations syndicales mais bien au gouvernement.

Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable, confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme.

À l’issue d’un parcours parlementaire chaotique, au cours duquel le gouvernement a utilisé tous les outils constitutionnels à sa disposition permettant de limiter l’exercice démocratique, le texte de loi est à présent soumis au Conseil Constitutionnel. Dans ce cadre, l’intersyndicale luiadressera prochainement des contributions explicitant les raisons pour lesquelles cette loi doit être entièrement censurée.

Face à l’absence de réponse de l’exécutif, Président de la République en tête, les organisations syndicales et de jeunesse, ont demandé publiquement une consultation citoyenne.

Les parlementaires se sont saisis de l’outil constitutionnel à leur disposition et ont transmis un projet de Référendum d’Initiative Partagée au Conseil constitutionnel. Les organisations syndicales et de jeunesses sont prêtes à y prendre toute leur part dans le périmètre de leur représentation du monde du travail et de la jeunesse.

Le puissant rejet social de ce projet est légitime et son expression doit se poursuivre.

Revendiquant le retrait de la réforme des retraites, l’intersyndicale appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraités à continuer de se mobiliser. Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle grande journée degrève et de manifestations mardi 28 mars partout dans le pays.

L’intersyndicale se réunira mardi 28 mars au soir.

23 mars 2023, par NPA 49