Unité contre l’extrême droite !

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Jeudi 6 juin à Angers, entre 18h30 et 20h, ce sont plusieurs centaines de personnes (jusqu’à 500 sur la place du Ralliement, entre 300 et 400 en cortège jusqu’au Palais de Justice où une minute de silence a été observée à la mémoire de Clément) qui ont manifesté leur chagrin et leur colère après l’odieux assassinat à Paris par des fascistes de Clément Méric, étudiant de 18 ans et militant de Solidaires Étudiant. La plupart des organisations de gauche étaient représentées (à l’exception du PS, même si un de ses députés était là à titre personnel et si le MJS avait répondu à l’appel), ainsi que la CGT, la FSU et bien évidemment Solidaires. On ne peut que se réjouir de cette large unité.

Lors de son tour de parole, le représentant du NPA (mais aussi à leur manière ceux de la CGT, de la FSU, de LO ou du PG) a aussi rappelé que la nécessaire mobilisation antifasciste ne sera véritablement efficace que si le mouvement ouvrier sait se battre contre la politique austéritaire du gouvernement PS-EELV qui, en accroissant la désespérance sociale au nom de “la gauche”, fait le lit du Front national. Un représentant de Solidaires Étudiant a pour sa part fait part de la création d’un collectif antifasciste à Angers ainsi que des agressions fascistes dont ont été victimes des militants dans la soirée du 5 juin, après la dispersion de la manifestation contre les provocations hebdomadaires des intégristes et fascistes sur la place du Ralliement. [2]

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Devant le théâtre du Ralliement

TRACT DU NPA 49 (distribué à la manifestation du 6 juin à Angers)

Un odieux assassinat,

Un avertissement qui exige une réponse,

Unité contre l’extrême droite !

Clément, un jeune militant antifasciste, syndicaliste étudiant, a été frappé à mort, mercredi soir, à Paris, en pleine journée par des membres d’un groupe de l’extrême droite radicale, les jeunesses nationalistes révolutionnaires. Cet assassinat suscite une large indignation, un mouvement de solidarité et de révolte. Il est la conséquence directe du climat politique pourri entretenu depuis des semaines par la droite et l’extrême droite durant la mobilisation de toutes les forces réactionnaires contre le mariage gay, contre l’égalité des droits en attisant les préjugés réactionnaires, homophobes, racistes.

Ceux qui entretiennent la haine et la violence

Depuis des semaines les dirigeants de la droite, les Copé, Guéant et autres Boutin, alliés aux catholiques intégristes et à l’extrême droite, au FN, entretiennent délibérément un climat de haine et de violence et encouragent ainsi les groupuscules fascisants à passer aux actes.

Depuis des semaines, déjà, se multiplient les agressions contre des homosexuels (comme à Lyon, à Toulouse, à Poitiers). Les cibles de ces groupes sont aussi des travailleurs immigrés, des militants progressistes, des syndicalistes, leurs organisations, des locaux associatifs (comme à Angers, où “L’Étincelle” et la librairie “Les Nuits bleues” ont été taggées) et plus largement tous ceux qui veulent une alternative politique à cette société d’exploitation. Aujourd’hui, devant l’indignation suscitée par le lâche assassinat de Clément, Marine Le Pen et ses amis se démarquent de ces groupes adeptes de la violence. Pourtant, c’est autour du FN que gravitent ces groupuscules et c’est bien elle et ses amis qui les arment idéologiquement. Les discours xénophobes, racistes ou homophobes participent de cette violence criminelle.

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Vers le Palais de justice

Unité pour les droits démocratiques

Ce drame résonne comme un avertissement. Il n’est pas possible de laisser le terrain à la droite et à l’extrême droite, à tous les réacs sans en payer le prix. Aujourd’hui, un jeune étudiant de 18 ans a été assassiné, demain les mêmes, s’ils se sentent plus forts tourneront leur violence contre le monde du travail, ses militants syndicaux et politiques pour imposer leur loi.

Il ne faut pas laisser le terrain à nos pires adversaires qui tentent de dévoyer le légitime mécontentement populaire face à la politique du gouvernement contre les classes populaires elles-mêmes. C’est pourquoi la manifestation –largement spontanée- du mercredi 5 juin qui a perturbé pacifiquement la parade désormais hebdomadaire des intégristes et de leurs alliés fascistes sur la place du Ralliement à Angers était nécessaire. Elle constitue aujourd’hui un point d’appui dans la mobilisation antifasciste à construire.

La défense des droits sociaux, le refus des politiques d’austérité et des attaques contre le monde du travail sont indissociables de la lutte contre les forces réactionnaires, l’extrême droite qui défendent l’ordre établi, la loi du plus fort, cette des riches et sèment la haine, le racisme pour entretenir les divisions.

Le monde du travail, la jeunesse ont la force de barrer la route à l’extrême droite, à la violence réactionnaire en réoccupant collectivement, massivement, le terrain politique pour faire entendre leurs droits démocratiques et sociaux. Pour toutes les forces démocratiques et progres-sistes, toutes les organisations du mouvement social, pour les classes populaires et la jeunesse, la mort de Clément est un avertissement. Il nous appartient à toutes et tous de réagir, ensemble, dans l’unité la plus large, partout pour dénoncer les responsables et de se mobiliser afin de reprendre l’offensive et les mettre hors d’état de nuire.

Angers, le 06/05/2013

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Minute de silence pour Clément

Ajours du 7 juin :

Intervention d’Olivier Besancenot au rassemblement parisien à St Michel

Comptes rendus des médias angevins :
-  Angers info : « Clément, ni oubli ni pardon »
-  Angers Mag : « Mort du jeune Méric »
-  Le Courrier de l’Ouest : La rue rend hommage à Clément (dans la version papier, heureusement plus longue, Le Courrier a cru voir le PS parmi les organisations présentes et ayant pris la parole (et pourtant le député Bardy avait bien précisé qu’il parlait à titre personnel). En revanche il n’a pas vu le NPA, le PCF ou LO... On a les lunettes de vue qu’on peut !)

6 juin 2013, par NPA 49

[1] Relevons à ce propos l’inaction totale de la police et de la BAC lorsque, après la dispersion de la manifestation des nervis ont tenté d’attaquer à coups de pierre des militants dans les rues adjacentes (heureusement, sans conséquences graves). Faut-il la mettre en relation avec l’attitude plutôt bienveillante de la police et de la BAC envers les intégristes et fascistes pendant la manifestation ?

[2] Relevons à ce propos l’inaction totale de la police et de la BAC lorsque, après la dispersion de la manifestation des nervis ont tenté d’attaquer à coups de pierre des militants dans les rues adjacentes (heureusement, sans conséquences graves). Faut-il la mettre en relation avec l’attitude plutôt bienveillante de la police et de la BAC envers les intégristes et fascistes pendant la manifestation ?