Les délégués du CE de Rapidex ont finalement signé le 27 août un « plan de sauvegarde de l’emploi » (antiphrase de la novlangue libérale qui signifie plan de suppressions d’emplois). Au terme d’une lutte remarquable de trois mois, des primes supplémentaires conséquentes ont été obtenues par les licenciés (jusqu’à 50.000€ pour les ouvriers et employés ou 40.000€ pour les cadres - ce sont néanmoins des maximums) et les congés de reclassement ont été allongés. Mais, par ce fait même, cela entérine les 31 licenciements (sur 56) programmés par la direction et laisse la question de la survie de l’entreprise en suspens.
L’heure n’était donc pas au triomphalisme du côté des représentants du comité d’entreprise de Rapidex. La lutte de ces salariés est malheureusement restée isolée et le mouvement social, en reflux à la fin du printemps et encore plus pendant l’été, n’a pas su ou pu se porter à ses côtés. Pourtant, cette lutte reste exemplaire et révélatrice aussi bien des rapports de force que du rôle hypocrite de l’État français. Ainsi quand le PDG volage de Rapidex a été retenu quelques heures par les salariés afin qu’il se décide enfin à négocier (voir brève du site du 1er juillet), le préfet a volé à son secours pour obtenir sa « libération » et une négociation ultérieure en « terrain neutre ». Cela a permis au susdit PDG de prendre la poudre d’escampette. Quant au « terrain neutre », il s’agit d’un terrain où les travailleurs n’ont plus le rapport de force que leur offre leur territoire qu’est l’entreprise ! Les opérations [*] comme celle du 31 juillet (voir brève du site) ont permis de reconstituer un peu du rapport de forces, mais cela ne pouvait être suffisant. Il faut absolument qu’à l’avenir une véritable coordination des luttes puisse voir le jour, efficacement relayée par le mouvement social - des syndicats aux organisations politiques - pour que la lutte d’autres Rapidex en Maine-et-Loire ou en France puisse cette fois trouver une issue cette fois pleinement victorieuse.
[*] Opération escargot sur l’autoroute, tracts au péage de Corzé, aux portes d’Angers, blocage de la direction départementale du travail à Angers. En même temps, une délégation continuait à négocier avec la direction pour obtenir des compensations pour les 31 licenciés.
- mardi 14 mai : grève dans l’Éducation nationale contre la politique du « choc des savoirs » à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE
- mercredi 15 mai à 15h : Rassemblement devant la DSDEN à Angers (Cité administrative, rue Dupetit-Thouars) à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE de l’Éducation nationale.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 20 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.