Votation sur La Poste : 13.000 votants en Maine-et-Loire !

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Plus de 13000 angevin-e-s se sont déplacé-e-s pour participer à la votation organisée par les comités national et angevin contre la privatisation de La Poste. A plus de 98%, ils se sont exprimés CONTRE la privatisation. Dans tout le pays, ce sont 2,2 millions de personnes qui ont voté. Il faut maintenant exiger le retrait du projet gouvernemental de changement de statut de La Poste et, à tout le moins, un référendum sur la question.

Comme le comité national contre la privatisation (composé de 62 partis de gauche, associations et syndicats), le comité angevin (composé des syndicats CGT, Solidaires et FSU et de partis tels que Les Alternatifs, le MRC, le NPA, le PC, le PS et Les Verts) salue la mobilisation de la population pour sauver La Poste de la privatisation. Dès vendredi soir, plus de 4500 signatures avaient été recueillies dans certaines communes du département ou sur des lieux de travail. On avait même vu des gens traverser Angers en bus pour venir voter là où ils avaient appris - parfois par hasard - qu’un bureau de vote existait ! Mais ce fut la journée du samedi 3 octobre qui a réellement permis à des milliers d’angevins de s’exprimer sur cette question et d’atteindre les 13074 votants (voir le tableau des résultats plus bas). Nul besoin n’a été de forcer les gens pour les pousser à voter ! On peut seulement regretter qu’il n’y ait pas eu plus de bureaux de vote... Et le score est sans appel : 98% contre la privatisation !

Le dépouillement national de la votation et de ses 9.987 points de vote (mairies, cafés, commerces) recensés dans toute la France doit s’achever lundi. D’ores et déjà, il est possible d’affirmer que ce sont deux millions de personnes qui ont pu participer. Parallèlement, selon un sondage Ifop paru ce dimanche dans Sud Ouest Dimanche, une large majorité de Français (59%) souhaite que le gouvernement organise un référendum sur le changement de statut de La Poste.

Comme d’habitude, les représentants de l’UMP injurient les gens en prétendant qu’ils n’ont rien compris, que ce changement de statut ne serait pas une privatisation. L’exemple de GDF - qui ne devait pas non plus être privatisé après le changement de statut - est pourtant dans toutes les mémoires (*). Quant au réflexe (pavlovien) de mauvais perdant du ministre de l’industrie Estrosi selon lequel « il n’y a[vait] aucun contrôle sur ces urnes, ça rappel[ait] les grandes heures de l’Union soviétique », il ne peut que nous pousser à lui répondre « chiche ! » Que l’Etat organise sur l’avenir de La Poste un référendum réellement démocratique (et qu’on ne nous fasse pas revoter une seconde fois si le résultat ne correspond pas aux attentes du pouvoir !). Nous y sommes prêts !

Angers, le 4 octobre 2009

(*) Le 6 avril 2004, N. Sarkozy – alors ministre des Finances – jurait la main sur le cœur : « On ne viendra pas à la privatisation. C’est clair, c’est simple et c’est net. Il n’y aura pas de privatisation d’EDF ou Gaz de France ».


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4 octobre 2009, par NPA 49

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