LE RAS-LE-BOL DES EHPAD

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Le mardi 30 janvier, les salariéEs des EHPAD (maisons de retraite médicalisées) feront grève et manifesteront dans toute la France (à Angers à 10h30, place Leclerc). Faute de personnel suffisant, leur quotidien consiste, souvent, à faire une toilette en quelques minutes, donner les repas à la hâte, laisser les résidents des journées entière au lit ou devant un poste de télévision. Ils/elles ne supportent plus les politiques d’austérité et la maltraitance institutionnelle qui touche à la fois les personnels (précaires, mal payés, subissant des conditions de travail et un « management » insupportables) et les personnes dont ils/elles ont la charge.

En France on ne compte, en EHPAD, que 55 professionnels pour 100 résident-e-s. Alors que ce taux est de 100% en Allemagne, en Suisse et en Europe du Nord.

L’enquête parlementaire sur les EHPAD, souligne :
-  des conditions de travail « particulièrement préoccupantes tant d’un point de vue physique que psychologique » ;
-  « un taux d’absentéisme moyen de 10 % et un taux d’accident du travail de deux fois supérieur à la moyenne nationale, plus important que dans le secteur du BTP » ;
-  Une grande majorité des EHPAD n’ont pas d’infirmière de nuit.

Mais pour Macron et son gouvernement néolibéral, la priorité c’est la baisse des dépenses publiques, des budgets de l’Assurance Maladie et des Conseils Départementaux qui contribuent au financement des EHPAD.
-  Ils appliquent la réforme du précédent gouvernement qui favorise le secteur privé commercial (ORPEA, KORIAN, etc.) au détriment du public (200 millions d’euros en moins) ;
-  ils suppriment les « contrats aidés », mais bien sûr sans les remplacer par de vrais emplois.

Au cours des derniers mois, malgré la répression, les luttes se sont multipliées dans les EHPAD publics et privés, comme la longue lutte de 117 jours des « Opalines », dans le Jura.

Ces grèves ont eu souvent le soutien des résidents et des familles qui doivent payer des sommes considérables (voir au dos) pour des soins souvent peu satisfaisants, dans un contexte où les retraites sont en berne et où Macron s’apprête encore à les baisser avec ses nouvelles réformes.

Le mardi 30 janvier soutenons les personnels des EHPAD qui exigent :
-  La présence effective d’un agent ou un salarié par résident ;
-  L’Abrogation de la réforme de la tarification des EHPADL ;
-  L’Arrêt des baisses de dotations induites par la convergence tarifaire

et exigent par conséquent le maintien de tous les effectifs des EHPAD, y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés.

L’HEURE EST AU « TOUS ENSEMBLE » DANS TOUT LE MONDE HOSPITALIER

et ailleurs...

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Pour en savoir plus sur la situation en Maine-et-Loire, lire :
-  le tract intersyndical local CFTC, CFDT, CGT, FO, Sud ;
-  le communiqué de soutien des UD CFDT, CFTC, CGT, FO et des organisations départementales FSU et Solidaires ;

16 janvier 2018, par NPA 49