« De la Maternelle à l’Université »

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Près d’un millier de manifestants ont défilé dans les rues d’Angers mercredi 11 mars à partir de la préfecture à 17h pour finalement y revenir au bout de deux heures. Un succès qui traduit une remobilisation certaine des étudiants et des universitaires angevins.

Pas loin du millier de manifestants, c’était en effet beaucoup plus que les manifestations des deux dernières semaines. Une centaine d’universitaires étaient présents (ce qui est un succès en soi) et à peu près autant d’enseignants du primaire et de secondaire (ce qui l’est beaucoup moins ; cette faible participation a hélas été reproduite dans les autres rassemblements qui ont eu lieu dans le pays). Mais c’est la forte mobilisation des étudiants qui est la plus notable. Ainsi celles et ceux se préparant au métier de professeur des écoles, touchés de plein fouet par la réforme de mastérisation de Darcos. Ainsi les étudiants de l’IUT de Cholet, qui venaient l’avant-veille de se faire injurier par le Maire de la ville pour avoir osé essayer de déposer des doléances au conseil municipal sur les conditions de vie étudiante à Cholet... La mobilisation continue donc dans la durée et se renforce même parmi les enseignants-chercheurs qui prennent conscience que la "réécriture" du décret statutaire n’a été qu’une farce.

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Cortège étudiant

La manifestation avait lieu à l’appel du mouvement universitaire et étudiant, des syndicats FSU, CGT et Solidaires du 1er et 2e degré et de la FCPE. Outre le tract syndical unitaire distribué au passants (voir ci-dessous), un tract du NPA a été distribué au sein de la manifestation (>>télécharger le tract du NPA<<).

Voir aussi l’article de >>Ouest-France du 12 mars 2009<< de Claudine QUIBLIER.


TRACT UNITAIRE SYNDICAL


Pour la défense de l’École Publique, de la maternelle à l’université

La contestation des politiques éducatives de Darcos, Pécresse, Sarkozy et Fillon s’amplifie à tous les niveaux du système éducatif. C’est en réalité UN projet de démantèlement du service public qui se met en place – dans le cadre de la réforme des politiques publiques – avec pour objectif la réduction drastique des moyens publics accordés à l’éducation.

A l’opposé des objectifs régressifs du gouvernement (que traduisent dans le primaire, par exemple, la suppression de 2 heures d’enseignement par semaine ou la révision des programmes) nous voulons une école de l’égalité des droits, ambitieuse et laïque, qui lutte contre l’échec scolaire, combatte les inégalités sociales, recherche la réussite de tous et permette au plus grand nombre l’accès à des études universitaires réussies dans des conditions matérielles décentes.

Pour l’emploi et le budget :
-  Contre les suppressions de postes (1030 dans le supérieur – 13500 pour 1er et 2nd degrés) ;
-  Contre la suppression des RASED et de 2 heures d’enseignement obligatoire pour tous les élèves de primaire.
-  Contre la baisse drastique du budget des lycées agricoles publics au profit de l’enseignement agricole privé
-  Contre l’externalisation des services et la disparition programmée des personnels de catégorie C à l’université

Pour des statuts nationaux dans le cadre de la fonction publique d’État :
-  Pour le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants chercheurs
-  Contre les rémunérations au mérite et la généralisation des primes

Pour un service public de l’enseignement technologique et professionnel (Éducation nationale et agriculture)
-  Contre la généralisation des Bac Pro 3 ans et la suppression des BEP, contre la baisse de 25 % des contenus d’enseignements généraux.
-  Contre l’inégalité de l’offre de formation sur l’ensemble du territoire et la mise en concurrence des établissements
-  Pour le maintien des moyens de fonctionnement des IUT

Pour une autre formation professionnelle des futurs enseignants, accessible sans sélection sociale :
-  Pour une formation pédagogique rémunérée après l’obtention du concours
-  Pour le maintien du potentiel de formation des IUFM
-  Contre cette réforme des concours et pour le maintien des concours actuels en 2010

Pour la démocratisation des études dans l’enseignement supérieur Pour une politique de recherche ambitieuse liant recherches fondamentales et appliquées
-  Contre le démantèlement des organismes de recherche (CNRS, INSERM…)
-  Pour une recherche indépendante au service de la société

Pour les libertés publiques et les libertés académiques
-  Contre la criminalisation des mouvements syndicaux
-  Pour la liberté d’enseigner, et de poursuivre des travaux de recherches indépendants.

La mobilisation du 11 mars des personnels de l’éducation nationale, des étudiants, des parents est nationale et unitaire. Elle s’inscrit naturellement dans la perspective de la grève interprofessionnelle du jeudi 19 mars pour exiger d’autres choix pour l’emploi, les services publics, le pouvoir d’achat, la protection sociale et contre la précarité.

Rassemblement mercredi 11 mars à 17h devant la préfecture d’Angers

À l’appel départemental de : AG des universitaires angevins mobilisés et AG des étudiants, FSU (SNASUB, SNES, SNEP, SNESUP, SNUIPP, SNUEP, SNETAP), FERC-CGT, FCPE…

11 mars 2009, par NPA 49