Attaqué à juste titre sur son inaction climatique, Macron a voulu créer la surprise en déclarant vouloir développer des réseaux express régionaux (RER) dans 10 métropoles. Habituel effet d’annonce, dont on peut douter qu’il ouvrira la voie à des réponses à la hauteur. Nous devons exiger la réouverture des lignes et des gares fermées, le développement massif du ferroviaire et des embauches dignes d’un vrai service public du rail !
Des transports en commun à remettre sur les rails
Avec la baisse des remises à la pompe de l’État ou de TotalEnergies, les prix des carburants routiers se sont envolés, le gazole dépassant même les deux euros le litre dans certaines stations... Il faudrait imposer un blocage des prix de l’essence car cela grève durablement nos porte-monnaies. À cela il faut bien entendu ajouter que les transports représentent plus de 30% des émissions de gaz à effet de serre. Il est donc impératif de réduire le volume du trafic en voiture, d’en diminuer l’usage...
Des trains, des trams, des trams-trains, des trains légers, voilà ce que devrait être une politique de transports adaptée ! À l’inverse, durant des décennies, avec une grave détérioration ces dernières années, le réseau ferroviaire a été laissé à l’abandon, mal entretenu voire carrément supprimé, avec la disparition de nombreux emplois. Il y a urgence à le remettre en service. De plus, au lieu d’augmenter constamment les tarifs des billets SNCF (ou comme le discute actuellement Pécresse pour le pass navigo et les tickets de métro en région parisienne), il y a aussi urgence à financer la gratuité des transports en commun du quotidien.
La gratuité, ça marche !
Au Luxembourg, la gratuité totale des trains, bus et tramways existe depuis 2020. En Espagne, contre les effets de l’inflation, le gouvernement a rendu les trains régionaux et de banlieue gratuits pour les quatre derniers mois de 2022, dans les grandes villes. En Allemagne, un passe transports à 9 euros (pour tous les transports en commun à l’exclusion des trains grandes lignes) a eu un succès énorme, et le bilan est sans appel : économie de 1,8 million de tonnes de CO2, diminution de la pollution de l’air de 6 %, moins de bouchons routiers dans la plupart des villes et une utilisation plus importante des transports collectifs dans les territoires à faible revenus.
En France une quarantaine de villes ont déjà instauré la gratuité, et d’autres l’ont mise en place partiellement. Partout, le bilan est le même : lorsque l’offre de transports est adaptée aux besoins de la population et que la gratuité est mise en place, la fréquentation augmente de façon notable. C’est une mesure à la fois d’égalité sociale et de réponse à la crise climatique, mais qui va à l’encontre des intérêts des capitalistes du secteur, tels Veolia, TotalEnergies ou Stellantis… N’en déplaise à Béchu-Verchère, imposons la gratuité à Angers, aussi !
Rompre avec le capitalisme
Les agglomérations les plus polluées aux particules fines et autres gaz toxiques instaurent des zones à faible émission (ZFE). Sans une vraie politique de transports publics et de logements sociaux, celles et ceux qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule sont discriminés, rejetés des centres-villes. Les aides financières pour acheter des véhicules « propres » sont catastrophiques pour le réchauffement climatique (bilan carbone de la destruction d’un véhicule ancien, construction d’un véhicule neuf), sans compter que les véhicules électriques polluent aussi… Exiger des transports en commun nombreux, rapides, de qualité, accessibles, bien raccordés aux autres mobilités, et gratuits, c’est la seule réponse efficace.
Les capitalistes et les spéculateurs de tous poils (énergie, transports, logement, alimentation…) veulent tirer profit de tout sur le dos de la grande majorité de la population et de la planète. Pour construire une société émancipée – où chacun·e agit selon ses moyens et ses capacités, et dispose selon ses besoins – lutter pour le développement de la gratuité des biens et services essentiels est incontournable pour en finir avec un système incapable de répondre aux besoins de la société et de préserver l’environnement.
- mardi 14 mai : grève dans l’Éducation nationale contre la politique du « choc des savoirs » à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE
- mercredi 15 mai à 15h : Rassemblement devant la DSDEN à Angers (Cité administrative, rue Dupetit-Thouars) à l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE de l’Éducation nationale.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 20 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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