SCO : détournement d’argent public ?

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Depuis quelques jours, le SCO, club angevin de football, fait la « une » du Courrier de l’Ouest, non pas pour ses performances sportives, mais pour des malversations que son président, gardé à vue pendant 48 heures, aurait commises. C’est l’occasion de faire le point sur la politique de subventions menée par la municipalité d’Angers, donnant massivement au SCO d’un côté et fermant les petites bibliothèques de quartier de l’autre...


Communiqué du NPA 49


Depuis quelques jours, le SCO fait la « une » du Courrier de l’Ouest, non pas pour ses performances sportives, mais pour des malversations que son président, gardé à vue pendant 48 heures, aurait commises.

Il appartiendra aux juges du tribunal correctionnel de dire, le 8 avril prochain, ce qu’il en est exactement. Relevons toutefois que l’accusation de détournement de fonds - dont une partie aurait déjà été remboursée - porte sur une somme totale de 1,2 millions d’euros, soit l’équivalent de la subvention annuelle versée au SCO par la Municipalité d’Angers.

Passons également sur le fait que cette dernière, qui affirme avoir « suivi » les comptes du SCO n’ait rien vu venir (la brigade financière du SRPJ d’Angers suivait pourtant le dossier depuis deux ans). De fait, le SCO était géré comme une entreprise parmi d’autres que dirigeait son président, et le secret des affaires a prévalu comme dans toute entreprise capitaliste.

Il apparaît donc que la municipalité socialo-centriste d’Angers, qui a décidé de se constituer partie civile pour avoir accès aux pièces du dossier - c’est la moindre des choses - aurait mieux fait de consacrer l’argent public à autre chose qu’au financement du train de vie « de luxe » d’un admirateur de Bernard Tapie.

En tous les cas, l’argument-massue de la mairie (faire des « économies ») pour justifier par exemple la fermeture des petites bibliothèques de quartier ne tient pas : avec l’argent qu’elle peut économiser sur les subventions au SCO et au foot professionnel, elle peut récupérer largement de quoi les maintenir tout en améliorant les aides aux petits clubs de foot amateur.

Angers, le 11 février 2011

11 février 2011, par NPA 49