Cantonales : chasser la droite et balayer l’extrême-droite

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Les élections cantonales qui vont se tenir les 20 et 27 mars prochains seront les dernières de ce type et le mandat des conseillers généraux qui seront élus sera réduit à 3 ans. En effet, la récente réforme du code électoral a mis en place pour 2014 l’élection de conseillers territoriaux qui représenteront leur "canton" à la fois au conseil général du département et au conseil régional. On peut légitimement supposer que ce mode d’élection au suffrage uninominal de circonscription, qui produit déjà une nette sous-représentation des femmes dans les conseils généraux, notamment celui de Maine-et-Loire (actuellement 36 hommes et seulement 5 femmes, soit 12 %), se reproduira alors au niveau du conseil régional, alors que l’an dernier son élection à la proportionnelle avait assuré à peu près la parité hommes-femmes. Par ailleurs, ce type de scrutin favorise l’élection de notables locaux qui chercheront à se présenter comme les meilleurs défenseurs, prétendument apolitiques, de leur canton vis-à-vis des autres, alors que les vrais enjeux sont politiques et se situent à un autre niveau, départemental (par exemple sur le choix de soutenir les collèges publics ou privés et pour les transports) voire national (en matière de politique économique et sociale et d’environnement). Malheureusement, même les candidats de gauche n’échappent pas à cette problématique réductrice. En outre, l’élection d’une moitié seulement des membres des conseils généraux n’aide pas à la compréhension des enjeux politiques, et l’abstention risque d’être encore plus massive que d’habitude...


Communiqué de presse - Cantonales en Maine et Loire

Malgré les limites évidente d’un scrutin conçu pour préserver la main-mise des petits notables (mâles) sur les conseils généraux, le résultat des élections cantonales ne sera pas sans conséquences aux niveaux départemental et national pour le rapport de force entre salariés et capitalistes.

Le NPA 49 ne signe pas de chèque en blanc aux organisations de gauche et écologistes qui présentent des candidats sur le département, en particulier au PS et aux Verts dont les orientations social-libérales et éco-capitalistes mènent à l’impasse sociale et écologique.

Cependant, après la bataille sur les retraites, une défaite cuisante de la droite ne pourra que redonner confiance aux salariés et les encourager dans les luttes. Il faut aussi balayer une extrême-droite qui essaye d’instiller son poison répugnant dans les veines du corps social en surfant sur le discrédit d’un pouvoir sarkozyste en perdition.

C’est pourquoi le NPA49 appelle à voter massivement dans chaque canton contre les candidats de la droite et contre leurs cousins du Front national. Mais c’est dans les luttes et par la grève que les salariés pourront réellement imposer leurs légitimes revendications.

13 mars 2011, par NPA 49