Violences policières contre les ex-habitants du « 48 »

Partager

Les demandeurs d’asile et SDF expulsés le matin par les CRS du « 48 » rue Lionnaise avaient trouvé le soir refuge au Quai, le nouveau théâtre d’Angers. Ils en ont été évacués en pleine nuit par la BAC et la police nationale. Cette expulsion a donné lieu à d’intolérables violences de la part de la Police. Les demandeurs d’asile ont été entassés ensuite dans quelques chambres d’hôtel au lac de Maine. Face à la violence de l’État capitaliste dont le Maire « socialiste » se rend complice, une riposte politique et unitaire est plus que jamais nécessaire.

JPEG - 120.7 ko
Occupation du « Quai »

.

A 23h25, les policiers ont fait irruption à l’intérieur du Quai fumigènes et grenades lacrymogènes à la main. Le tri entre les Soudanais et les « européens » (sic) s’est fait dans une grande panique et une grande désorganisation. Après avoir expulsé les les « Européens », les policiers sont restés un moment à l’intérieur avec les demandeurs d’asile (dans la confusion, une jeune fille qui était là en soutien, s’est retrouvée coincée à l’intérieur et en est ressortie traumatisée). Un car de la Cotra était réquisitionné pour emmener les demandeurs d’asile au centre d’accueil du lac de Maine. Lorsque la police et les demandeurs d’asile sont sortis, les policiers ont utilisés les gaz et la matraque contre les SDF et militants au dehors (un handicapé d’un bras a été jeté à terre et molesté). Certains Soudanais se plaignent aussi d’avoir été matraqués.

.

JPEG - 129.8 ko
Policiers en action...
Le bras tordu est celui d’un handicapé de ce bras.
JPEG - 151.1 ko
Embarquement des demandeurs d’asile
Chiens à gauche, lacrymos au milieu, la BAC à droite...

.

Au Lac de Maine (hôtel Ethic Etap) les demandeurs d’asile se sont retrouvés à 6 par chambre, certains ont dormi par terre ou dans le salon. La veille, 25 repas avaient été apportés par le Samu social alors qu’il était plus de quarante. Les demandeurs d’asile pourraient rester au Lac de Maine jusqu’au lundi 27 avril. Les Rroms n’ont eu le droit qu’à une nuit d’hôtel. Ensuite ? Sans doute le maire d’Angers qui affirmait dans la presse samedi 18 avril que le problème de l’hébergement était réglé a-t-il une solution miracle ? Nous exigeons que ce ne soit pas seulement celle de la matraque et des bandes armées de l’État...


Lien vers l’article du site national du NPA : « Welcome à Angers »


COMMUNIQUE DE PRESSE des Comités angevins du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

Le NPA 49 condamne la double expulsion dont ont été victimes le 23 avril les habitants du squatt au 48 rue Lionnaise.

Celle du matin effectuée par les CRS visait à les chasser de cet ancien ophelinat désaffecté et à séparer les demandeurs d’asile des Rroms (en attente d’un retour en Roumanie) et des SDF.

Celle de la nuit suivante s’est déroulée de façon violente au nouveau théâtre « Le Quai » où les demandeurs d’asile et SDF avaient trouvé pacifiquement refuge. L’usage disproportionné et injustifié de la force par des policiers est attesté par tous les militants qui étaient présents sur place. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés et des coups de matraque donnés à la volée. Un handicapé a été jeté à terre et molesté.

Le NPA 49 s’élève contre ces inqualifiables violences policières dont le Préfet et le Maire d’Angers portent la responsabilité politique et morale.

Contrairement aux allégations du Maire de la semaine dernière, aucune solution de relogement n’a été trouvée jusqu’à présent. Proposer aux demandeurs d’asile des chambres au Cesame, même désaffectées, est inacceptable. Le devoir qui est fait à l’Etat de trouver un hébergement pour les demandeurs d’asile ne peut souffrir de tels détournements de l’esprit des lois.

Nous appelons tous les partis politiques de gauche à réagir de façon unitaire et déterminée. Nous interpellons le Maire d’Angers et les élus municipaux socialistes et verts. Une solution d’hébergement décente doit être trouvée pour les demandeurs d’asile et les SDF de la ville. L’usage de la force doit être publiquement réprouvé.

Le NPA 49 invite les angevins à se rassembler samedi 25 avril à 14h devant la Mairie, aux côtés des demandeurs d’asile, afin de faire respecter la loi et offrir à ces réfugiés un hébergement digne et pérenne.

24 avril 2009, par NPA 49