Contre le "sommet de crise" de Sarkozy !

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Mercredi 18 janvier, jour de "sommet social" devenu quelques jours auparavant "sommet de crise" tant la communication sarkozyste sur le sujet ne pouvait cacher son aspect "anti-social", la CGT appellait à la grève. En Anjou, des rassemblements CGT-Solidaires étaient organisés en matinée (à 10h30) place Imbach à Angers, place Travot à Cholet et place de la mairie à Saumur. Ils ont attiré 250, 50 et 70 personnes, respectivement. [2]

À Angers, le rassemblement de ce matin s’est transformé en défilé au départ de la bourse du travail, sur le boulevard, par les rues d’Alsace et Lenepveu avant le retour place Imbach. Il y avait essentiellement des militants. Les plus nombreux étaient ceux de la CGT, notamment du Cesame, de la CDC, du CHU, des PTT. Solidaires avait une petite représentation (SUD-Santé et SUD-Éducation, SUD-PTT...) et la FSU avait envoyé une délégation. La présence de militant-e-s politiques PCF, NPA, AL et LO était notable.

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La CFDT, dont le secrétaire général n’hésite pas dans ses interviews à reprendre sans la critiquer l’expression patronale “coût du travail” au lieu de salaire (direct et indirect) et FO étaient aux abonnés absents (mais pas absents à la réunion de Sarkozy, que la dirigeante du Medef a jugée très riche - ce qui est inquiétant !). Dans ces conditions, la riposte un peu solitaire de la CGT au “sommet” de N. Sarkozy, à moins de 100 jours du premier tour de l’élection présidentielle, ne fut pas à la hauteur des enjeux.

Il s’agit pourtant de dénoncer avec force :
-  une vaste entreprise d’enfumage et de propagande gouvernementale en faveur de celui qui n’est pas encore candidat (ce n’est pas un plan de moins d’un demi-milliard d’euros qui fera reculer le chômage en France !) ;
-  les sombres projets de destruction des droits sociaux que préparent le gouvernement et le patronat au nom de la “crise” et de la “compétitivité” (et même de “l’emploi” !)

À cet égard, la dégradation du triple A par l’agence Standard and Poors, annoncée comme une catastrophe avant et finalement pas si grave après, donne de nouveaux arguments au gouvernement pour une nouvelle dégradation du rapport de forces entre salarié-e-s et capitalistes.

De la TVA antisociale au contrat compétitivité-emploi de X. Bertrand pour flexibiliser le temps de travail et les salaires, en passant par la remise en cause de la 5e semaine de congés payés par Luc Chatel, l’ancien DRH de l’Oréal, les recettes sont celles du Medef : renforcement de la politique d’austérité, extension de la précarité de l’emploi, blocage des salaires, destruction de la protection sociale, des services publics.

La crise, la dette, les agences de notation servent tour à tour d’alibi pour faire payer toujours les mêmes : les salariés, les chômeurs, les classes populaires.

Mais la crise ce n’est pas tout le monde. Les entreprises du CAC 40 servent de copieux dividendes à leurs actionnaires.

Il faut refuser de passer sous les fourches caudines des agences de notation, refuser d’être dupes de ce soi-disant sommet social.

L’interdiction des licenciements, 300 euros net pour tous, un Smic à 1600 euros net, la défense des services publics , de la protection sociale, notamment restent des exigences sociales à défendre dans la rue et dans les élections.

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18 janvier 2012, par NPA 49

[1] Il y a eu plusieurs milliers de manifestants à Paris.

[2] Il y a eu plusieurs milliers de manifestants à Paris.