Texte d’appel à la réunion publique

Nous connaissons actuellement la pire crise de l’histoire du capitalisme depuis 1929. Les patrons licencient à tour de bras. Les gouvernements multiplient les cadeaux aux entreprises, aux banques et aux plus riches, ainsi que les plans d’austérité qui étranglent la population. De sommets européens en sommets européens, c’est toujours la même logique : faire payer les populations, y compris par la manière forte…

Une nouvelle étape a été franchie ces dernières semaines. L’Union Européenne avec à sa tête Merkel et Sarkozy a obligé des gouvernements usés et plus assez fiables pour imposer des plans d’austérité (en Grèce et en Italie) à démissionner, ce sont maintenant des représentants directs des banques qui dirigent ces pays, les mêmes que ceux qui ont déclenché la crise économique de 2008 !

On ne doit rien, on ne payera rien ! Annulation de la dette !

La dette publique n’est pas liée à l’augmentation des dépenses pour payer les aides sociales, pour les salaires des fonctionnaires ou pour la création d’hôpitaux et d’écoles, loin de là, mais à la baisse des recettes de l’État, due aux cadeaux fiscaux aux plus riches (baisse des taxes sur les bénéfices des sociétés, suppression de l’ISF, bouclier fiscal etc…). Il faut refuser de payer, annuler la dette et placer le système bancaire sous contrôle de la population.

Philippe POUTOU : une voix anticapitaliste contre la crise pour s’indigner, résister et riposter

C’est dans ce contexte que se prépare l’élection présidentielle. Le NPA a décidé d’y faire entendre une voix résolument anticapitaliste en présentant à cette élection Philippe Poutou, ouvrier dans l’automobile et syndicaliste.

✪ Nous proposons de tout faire pour virer Sarkozy et son gouvernement. La droite veut nous faire serrer la ceinture afin de satisfaire les diktats des marchés financiers. Il ne faut pas la laisser organiser une réduction massive des dépenses et casser nos droits et acquis sociaux.

✪ Contre le Front National (et une bonne partie de la classe politique qui s’engouffre dans son discours chauvin), contre les thèses discriminatoires et sécuritaires, nous voulons combattre sans répit toutes les oppressions racistes, sexistes ou liées à l’orientation sexuelle.

✪ Contre ceux qui veulent faire payer la crise aux classes populaires, nous réclamons l’annulation de la dette financière et la constitution immédiate d’un bouclier social pour les travailleurs (augmentation des salaires et des revenus de 300€, interdiction des licenciements…)

✪ Nous voulons enfin profiter de cette campagne pour populariser un ensemble de mesures écologiques radicales, rompant avec le productivisme capitaliste : sortie immédiate du nucléaire en 10 ans, véritable transition énergétique basée sur une planification démocratique des besoins socialement utiles, création d’un monopole public de l’énergie, transports en commun gratuits, etc.

Nous défendons la nécessité d’une rupture anticapitaliste qui passe par un mouvement d’ensemble du monde du travail, indispensable pour construire une autre société, débarrassée de l’exploitation et des oppressions et préservant un environnement où les êtres humains et les autres espèces animales ou végétales puissent continuer à se développer. Nous voulons amplifier la dynamique des indignés du monde entier pour une société gérée par et pour les 99% de la population.

Car il ne suffira pas d’attendre mai-juin 2012 et le rejet électoral de la droite pour mettre un coup d’arrêt aux politiques d’austérité. En effet, rien de positif n’est à attendre de la gauche social-libérale, surtout si elle est libérée de la pression de la rue. François Hollande n’a-t-il pas déjà déclaré vouloir se contenter de « donner du sens à la rigueur » ? Ses amis “sociaux-démocrates” européens en Grèce et en Espagne n’ont-ils pas, de surcroît, été les premiers à mettre en place l’austérité ? Laisser le PS et ses alliés arrivés au pouvoir mener une politique d’austérité, fût-elle habitée de bon « sens » hollandien, serait ouvrir une autoroute à la démagogie d’extrême-droite et à une nouvelle défaite majeure pour toute l’humanité.

Nous devons plutôt suivre les exemples des peuples tunisiens et égyptiens qui, après avoir fait chuter des dictateurs, se battent aujourd’hui pour que les révolutions aillent jusqu’au bout. Nous devons plutôt être activement solidaires des travailleurs grecs en grève depuis plusieurs mois contre l’austérité. Comme eux, préparons avec toutes les forces vives de la gauche radicale et écologiste en France et en Europe une contre-offensive massive et coordonnée du monde du travail qui inverse le rapport de force social et écologique face au système mortifère d’oppression capitaliste.

RÉUNION PUBLIQUE (Buffet et débat)

avec Christine POUPIN, porte-parole du NPA

Vendredi 2 mars à partir de 19h00

Salle Paul Bert, 12 Rue d’Assas - 2, rue Edgar-Quinet 49000 Angers