Grande manifestation des Thomson-Technicolor en lutte

Partager

Mardi 13 mars, une grande manifestation des salariés de Technicolor/Thomson a eu lieu à l’appel de l’intersyndicale depuis le site de l’usine jusqu’à la Préfecture (voir le tract d’appel). Outre les 350 salarié-e-s du site et une centaine de salariés d’autres sites, de multiples délégations angevines se sont ajoutées au cortège, qui a rassemblé plus de 600 personnes.

Depuis 1996, la direction de Thomson (aujourd’hui Technicolor) cherche à se débarrasser de son usine d’Angers. Le groupe Thomson a en effet décidé à cette époque de se retirer de la production industrielle pour se tourner vers les services aux entreprises, jugés beaucoup plus lucratifs. Et alors que Juppé avait déclaré qu’il était prêt à la céder pour « le franc symbolique », ce n’est que grâce à une forte mobilisation locale que l’usine d’Angers avait été sauvée, et avec elle plusieurs centaines d’emplois.

JPEG - 123.2 ko
Devant Thomson

Par la suite cependant, Technicolor a cessé d’embaucher, et un certain nombre de salariés ont été « transférés » chez ANOVO (spécialiste de la réparation et du recyclage des produits électroniques). L’espoir du maintien d’une filière électronique à Angers s’est cependant obscurci récemment avec une charrette de 72 licenciements chez ANOVO fin 2011.

JPEG - 64.1 ko
Sur le Bd Gaston Birgé

Aujourd’hui, c’est Technicolor qui cherche à vendre à un repreneur l’usine d’Angers (la dernière unité de production du groupe !) et ses 350 salariés. Derrière cette opération, on peut craindre à juste titre l’entrée dans un processus comme celui de près de 700 salariés de Bull, transférés au groupe américain ACT en 2000, puis licenciés en masse en 2002-2003. Il s’était agi alors pour Bull d’éviter un plan social qui lui aurait coûté beaucoup plus cher que ce qu’il a coûté à ACT.

JPEG - 100.7 ko
Sur l’avenue Pasteur

C’est donc une nouvelle lutte qui s’engage, autour de l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC, pour le maintien de l’emploi. Les syndicats demandent à Technicolor de conserver le site et de lui donner de la charge de travail au lieu de délocaliser la production de décodeurs.

JPEG - 103.4 ko
Avenue Pasteur

Dans cette lutte, à l’occasion de la manifestation de ce matin, ils ont reçu le soutien d’une délégation d’une cinquantaine de salariés de Technicolor-Rennes (eux aussi menacés par des licenciements) et d’une autre venue de la région parisienne, mais aussi d’une centaine de militants locaux, syndicaux, notamment de la métallurgie, et politiques (PCF, Lutte Ouvrière, Alternative Libertaire et bien entendu NPA). Une délégation symbolique de responsables de la FSU 49 était également présente.

JPEG - 135.9 ko
Devant la préfecture

Parti de l’usine Thomson, le long cortège de plus de 500 personnes a parcouru le boulevard Gaston-Birgé, puis l’avenue Pasteur, avant de rejoindre la place de la préfecture, se gonflant au passage de nouveaux manifestants. Devant la mairie, nous avons même vu apparaître Frédéric Beatse, venu lui aussi apporter son soutien. Arrivés à la préfecture, le cortège s’est mêlé au rassemblement de plus d’une centaine de travailleurs sociaux, en lutte eux aussi contre une vague de licenciements. Celle-ci résulte de la baisse des budgets sociaux de l’Etat et des collectivités locales, et elle aggrave à la fois les conditions de travail des personnels encore en poste et l’accompagnement ou les soins des usagers. A cette occasion, un porte-parole du « collectif pour un travail social de qualité », formé récemment, a appelé les travailleurs sociaux à se réunir le 1er mardi de chaque mois à 18 h 30 à la Bourse du Travail d’Angers.

JPEG - 178.2 ko
Technicolère !

Pour leur part, les militants du NPA feront tout leur possible pour assurer la convergence des luttes pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail, et cela quel que soit le gouvernement qui sortira des prochaines élections !

JPEG - 264.1 ko
Allocution de la CGT
Odile Coquereau au micro
13 mars 2012, par NPA 49