Pour l’égalité des droits, sans plus attendre !

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Les Marches des fiertés LGBTI (Gay pride) ont commencé à Angers. samedi 12 mai. Pas moins de 2000 personnes (essentiellement des jeunes) y ont participé. L’événement majeur fut une grande manifestation pour l’Égalité des droits partie vers 15h du Quai Ligny où s’était installé un Village des Fiertés, avec son Pride Café et ses stands (dont celui du Collectif d’Égal à Égales).

Avec la défaite de N. Sarkozy, avec l’évolution d’Obama sur la question de l’égalité des droits pour les homosexuel-le-s, avec la promesse de F. Hollande de réaliser au moins partiellement cette égalité des droits, avec, également, le soleil revenu, un vent joyeux a soufflé sur les 2000 participant-e-s à la 13e marche LGBTI d’Angers. Rarement, celle-ci aura été aussi politique (et, par contraste, aussi peu “commerciale”). Les revendications ont été clairement énoncées par Stéphane Corbin, de l’Association Quazar : ouverture du droit au mariage pour les personnes de même sexe (car les homos veulent avoir le droit de choisir de ne pas se marier !), droit à l’homoparentalité, ouverture de droits pour les trans (notamment de changement d’identité sans qu’ils aient à justifier une opération quelconque, et inclusion des transgenres dans la loi contre les discriminations). Une inquiétude perçait toutefois : que la gauche institutionnelle (dans le cas où elle obtiendrait la majorité à l’Assemblée nationale) tarde à mettre en œuvre des lois qui sont d’ores et déjà prêtes à être votées, au prétexte de la priorité des questions économiques. C’est pourquoi Quazar a appelé à faire voter ces lois dans les 100 jours suivant les législatives.

Le danger est grand en effet, surtout si, comme on doit s’y attendre, la gauche institutionnelle continue à mettre en œuvre la politique d’austérité voulue par les capitalistes, que la Droite aujourd’hui sur la défensive ne repasse rapidement à l’offensive sur ces questions sociétales majeures, comme elle l’a fait en Espagne contre le gouvernement Zapatero. Il ne faut pas rééditer le scénario de 1984, lorsque la Droite avait fait descendre dans la rue ses troupes et réquisitionné les élèves des écoles privées contre la (timide) loi Savary sur l’école. Faire passer ces lois pour l’égalité des droits est donc une urgence politique en plus d’être une urgence humaine.

Cependant, il est un peu illusoire de penser qu’il suffit de faire des risettes aux élus PS et Verts (comme l’attitude de Quazar en tête de cortège a pu le laisser un peu penser) pour assurer le coup. Le lobbying ne remplace pas une mobilisation sur le terrain. La plus unitaire possible. Le NPA y est prêt, ainsi que le collectif d’Égal à Égales dont il est partie prenante aux côtés d’autres organisations politiques, syndicales ou associatives. [1]

Oui, l’égalité n’attend plus ! Alors n’attendons plus ! Prenons nos affaires en main et ne les laissons confisquer par personne !


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D’Égal à Égales
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Banderole de tête des "politiques"
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Dans la foule

Autres manifestations Lesbian & Gay Pride :

-  Lundi 14 mai à 19h30 : “Foi et homosexualité, une autre parole est possible”, rencontre-débat avec Jean-Michel Dunand. Institut municipal, 9, rue du Musée, place Saint-Éloi, Angers. Entrée libre.

-  Mercredi 19 mai 2010 à 20h : “Témoignages et échanges”, proposés par Contact et Quazar – Espace Femmes, 35, rue Saint-Exupéry, Angers

Relations parents enfants : transsexualité, transidentité, transgenre. Pour répondre à des demandes de parents, ce rendez-vous a été organisé dans le cadre des rencontres mensuelles de Contact Maine-et-Loire, en collaboration avec Quazar. Ce temps d’échanges interrogera les relations parents et enfants concernés par les questions de transsexualité, de transidentité, et transgenres. Ouvert à toutes et à tous.

-  Mercredi 2 juin à 9h30 : Journée d’études – “Jeunes, Genre et sexualités”. Maison des sciences humaines, 5 bis, bd Lavoisier, Angers

Séminaire organisé dans le cadre de l’Observatoire du changement social, par Christine Bard et Emmanuel Gratton.


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Le Village des fiertés
12 mai 2012

[1] Regrettons d’ailleurs que le Collectif n’ait pas été invité à prendre la parole lors de la prise de parole des "politiques", c’est à dire comme d’habitude des élus -dont le maire d’Angers- ou représentants PS et EELV (et cette année du Front de Gauche).