Thomson-Angers : nouveau délai, amplifier la la lutte !

Partager

Jeudi 6 septembre, face à la mobilisation massive des salariéEs (250 manifestaient ce jour-là devant le siège de Technicolor à Issy), confrontés aux prises de position des élus locaux (région, agglo et ville), les juges du tribunal de commerce de Nanterre ont finalement été contraints de ne pas prononcer la liquidation et de prolonger la période d’observation de Thomson-Angers jusqu’au 11 octobre, en attendant les offres des repreneurs (le groupe électronique angevin Eolane et le spécialiste tourangeau Minerva de la fabrication de cartes et matériels électroniques). Une victoire partielle et encore insuffisante d’une mobilisation à amplifier et à coordonner avec les autres entreprises en lutte !

Communiqué de presse du NPA 49

Le Tribunal de Commerce de Nanterre vient de décider de prolonger d’un mois la période d’observation du site de Thomson-Angers.

Au-delà, une décision de liquidation judiciaire entraînerait la fermeture du site et le licenciement des 351 salariés, avec un impact économique et social au travers des sous traitants et de toutes les activités environnantes.

La Direction du groupe Technicolor n’ose même pas assumer officiellement sa politique de liquidation d’emplois en mettant en faillite artificiellement l’usine d’Angers et en se retranchant derrière une décision judiciaire.

Depuis la privatisation, la direction cherche en fait à se débarrasser, entre autres, du site d’Angers en utilisant toutes les manœuvres, industrielles, commerciales et juridiques malgré une combativité constante des salariés. Tout en s’appropriant les 42 000 brevets détenus par Thomson.

Pour cette entreprise autrefois nationalisée, l’État ne peut rester sans réaction. Dans le cas où aucun repreneur ne s’engagerait au maintien de l’ensemble des emplois, l’expropriation serait à l’ordre du jour, l’État s’engageant à remplir le carnet de commandes. De ce point de vue, la mobilisation exemplaire des salariés constitue leur meilleur atout.

Le NPA et le NPA 49 condamnent cette politique de liquidation industrielle et ces suppressions d’emplois et continueront d’engager toutes leurs forces aux côtés des salariés en lutte.

Angers, le 6 septembre 2012


Communiqué de presse du NPA

Technicolor, les salariés doivent attendre encore jusqu’au 11 octobre !

Près de 300 salariés venus d’Angers étaient rassemblés ce matin 6 septembre devant le siège social de Technicolor à Issy-les-Moulineaux, à l’appel de l’intersyndicale de l’usine (CGT, CFDT, SUD, UNSA, CFE-CGC). Ils étaient soutenus par des représentants des sites de Rennes et d’Issy-Les-Moulineaux, de l’UD CGT 92, de l’UL CGT d’Issy, ainsi que par Pierre Laurent du PCF, Olivier Besancenot du NPA et un camarade de Lutte Ouvrière

Le tribunal de commerce de Nanterre à prolongé la période d’observation jusqu’au 11 octobre, dans le cadre de la procédure de liquidation judiciaire. Les repreneurs éventuels ne s’engagent à assurer, au total, qu’à peine 200 emplois.

La ministre déléguée aux PME en appelle à la responsabilité du groupe Technicolor et à celle de France Télécoms, principal donneur d’ordre du site. Mais elle n’envisage aucune mesure de rétorsion contre un groupe qui ne vise qu’à se débarrasser d’un site insuffisamment rentable.

Une délégation des représentants du personnel d’Angers devait être reçue dans l’après-midi par un représentant de la direction.

Pour les manifestants, la fermeture qui laisseraient 351 salariés sur le carreau est inacceptable. La mise en place de nouvelles productions par des repreneurs pourrait en fait permettre à Technicolor de n’avoir à assumer quasiment aucune conséquence de sa politique de liquidation d’emplois. Une sous-traitance différée d’un PSE, qui ne lui coûterait qu’un minimum, constituerait le dernier forfait de la direction du groupe.

Les salariés ont réaffirmé qu’ils « ne lâcheraient lien ». Prochain rendez-vous le 11 octobre. Nous y serons !

Montreuil, le 6 septembre 2012


Revue de presse du 06/09/2012 :

-  Ouest-France (1/2) : Thomson Angers. Un jour décisif pour les « Technicolères »
-  Ouest-France (2/2):Thomson Angers obtient un nouveau sursis
-  Courrier de l’Ouest (1/2) : Angers. Nouveau sursis accordé à Thomson-Technicolor
-  Courrier de l’Ouest (2/2) : Angers. Technicolor : la réaction des élus de gauche
-  Les Échos : Technicolor : période d’observation prolongée pour le site d’Angers
-  Communiqué du PCF 49 (Alain Pagano) [1]

7 septembre 2012, par NPA 49

[1] Communiqué de presse du PCF49 : Technicolor : profiter du répit pour prendre des mesures efficaces ! Un appel aux députés PS du Maine et Loire.
-  L’activité de Technicolor Angers se poursuit, la liquidation est pour le moment repoussée. C’est un soulagement pour les salariés, et j’en suis content pour eux. Cela laisse un peu de temps pour travailler des solutions concrètes.
-  Le gouvernement de gauche peut prendre des mesures efficaces. Les députés communistes et font des propositions en ce sens. J’en appelle aux députés PS du Maine et Loire pour qu’ils demandent au gouvernement, au premier ministre d’agir vite !
-  Plusieurs mesures sont possibles :
-  1. un moratoire sur les plans de licenciements. C’est la solution d’urgence nécessaire pour préserver les emplois.
-  2. le vote rapide d’une loi contre les licenciements boursiers. En début d’année 2012, les sénateurs communistes ont soumis au sénat une proposition de loi anti-licenciements boursiers, loi qui a été votée par les sénateurs socialistes (et communistes, évidemment) ... Elle n’a pas été adoptée car quelques voix manquaient (notamment celle du PRG) pour obtenir la majorité. Et pourtant cela protégerait tant d’emplois menacés ...
-  La délocalisation de productions dans des pays à bas coût salariaux, puis la fermeture de sites en France, c’est du licenciement boursier ! Cela concerne donc totalement Technicolor-Angers. Il suffit d’ailleurs de voir le bond de l’action Technicolor après l’annonce de la fermeture du site d’Angers pour achever de s’en convaincre !
-  Aussi, devant les plans de licenciements multiples, les députés communistes (et la totalité du groupe GDR) ont décidé de déposer à l’assemblée, la même proposition de loi, identique à celle déposée au Sénat. Ils souhaitent la faire voter au plus vite.
-  Les communistes du département appuient cette démarche, notamment parce qu’elle concerne les Technicolor-Angers. Si les élus locaux du PS veulent faire preuve de volontarisme politique pour éviter des plans de licenciements, préserver l’emploi, ils ont là une belle opportunité : ils peuvent demander au gouvernement de mettre notre proposition de loi à l’ordre du jour de l’assemblée et la voter au plus vite. Elle n’aura, cette fois, aucun souci à recueillir la majorité. J’invite donc les députés PS du Maine et Loire à demander au gouvernement l’inscription de cette proposition de loi à l’ordre du jour de l’assemblée nationale.
-  3. une proposition de loi anti-délocalisation doit, en complément être rapidement travaillée afin de compléter les mesures de protection de l’emploi. Par exemple, une taxe sur les productions délocalisées pourrait être instaurée afin de favoriser les relocalisations.
-  Il y a bien besoin d’actes politiques concrets pour montrer que les préoccupations sur l’emploi ne sont pas que des beaux discours. Nous sommes disponibles pour y contribuer.