Créons un rapport de force contre l’austérité en Europe !

Partager

La réunion publique organisée vendredi 28 septembre à 20h, salle Thiers-Boisnet à Angers. par le Collectif angevin "Pour une Europe solidaire, non au Traité d’austérité" (ATTAC 49, FSU 49, Solidaires 49, Front de Gauche d’Angers [PCF-PG-GU], JC, NPA 49) et introduite par David Cayla, adhérent des "Économistes atterrés", a réuni 70 personnes. Dans un contexte morose, mais alors que des luttes sectorielles se font jour un peu partout, c’est un succès relatif [2] et un bon prélude à la manifestation unitaire contre le pacte budgétaire Merkel-Sarkozy (TSCG) du dimanche à Paris.

JPEG - 127.5 ko

Il s’agissait d’abord d’informer. Face à un traité ultra-libéral aux articles souvent ubuesques, David Cayla, adhérent des "Économistes atterrés" a fait un brillant décryptage, dans la veine de l’analyse critique « En sortir » faite par Frédéric Lordon (auquel David a fait référence à plusieurs reprises). Il a en particulier souligné l’aspect flou et à multiples interprétations de la notion de "déficit structurel" et mis en lumière l’inapplicabilité d’un texte qui risque in fine de conduire à l’éclatement de l’Union européenne (quand la Grèce ne sera plus la seule à être en défaut de paiement, mais aussi l’Espagne, l’Italie, etc.).

JPEG - 121.2 ko
David Cayla

Les questions et interventions ont été nombreuses dans la salle. Relevons celles d’un intervenant ne comprenant pas que des gens “intelligents” comme ceux du gouvernement ne saisissent pas le danger et l’absurdité du TSCG. Hélas, pour nous militantEs du NPA, la “compétence” des ministres ne fait rien à l’affaire. Depuis bien longtemps, le PS a borné l’horizon “de notre temps” au capitalisme et s’est moulé dans le cadre “réaliste” dicté par la classe dominante, au lieu de chercher des appuis dans la mobilisation de celles et ceux qui pourtant le portent au pouvoir... Or, ce cadre “réaliste” est celui des intérêts des rentiers, antagoniques à ceux des salariéEs. La politique du gouvernement Hollande-Ayrault se situe donc globalement dans la continuité de celle du “président des riches” qui a précédé, même si quelques inflexions peuvent être relevées ici ou là. Sa volonté de faire ratifier le traité Merkozy (TSCG) en est une illustration institutionnelle. Celle de faire “baisser le coût du travail” est une autre. [3] Avec la crise qui s’accentue, cette politique va nourrir les désillusions et, dans la partie la plus “apolitique” de la population, le poison du racisme distillé par le FN. Il y a donc urgence à constituer à gauche un pôle alternatif de résistance à l’austérité. Dans ce but, la mobilisation unitaire contre le TSCG comme les mobilisations actuelles des salariéEs doivent absolument être soutenues et développées.

Non au traité d’austérité Merkozy (TSCG) !

L’austérité, ça se combat !

Tous à la manifestation du 30 à Paris !

28 septembre 2012, par NPA 49

[1] D’autant plus que d’autres initiatives militantes avaient lieu le même soir. Ainsi l’UL-CGT d’Angers organisait-elle de son côté une soirée-débat sur l’immigration avec projection de "Bread and roses", de Ken Loach, qui a réuni 52 syndicalistes.

[2] D’autant plus que d’autres initiatives militantes avaient lieu le même soir. Ainsi l’UL-CGT d’Angers organisait-elle de son côté une soirée-débat sur l’immigration avec projection de "Bread and roses", de Ken Loach, qui a réuni 52 syndicalistes.

[3] Augmenter la CSG, “baisser les charges” (c’est à dire les cotisations patronales à la sécurité sociale) sont pour l’instant remis à plus tard. Peut-être au collectif budgétaire de février prochain... L’exemple du Portugal où les salariéEs ont réussi à faire fléchir le gouvernement qui voulait diminuer les cotisations patronales en augmentant celle des salariéEs devra sans doute être imité !