Université d’Angers : 1300 contre l’austérité budgétaire !

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Environ 1300 personnes (police : 1000 ; notre comptage : 1300) ont manifesté sur les boulevards et devant la préfecture d’Angers pour protester contre l’austérité budgétaire et l’étranglement de l’université d’Angers. Parmi elles, ce sont près d’un millier de personnels (enseignants-chercheurs, enseignant-e-s, BIATOSS) qui avaient répondu à l’appel de l’intersyndicale de l’université et à un appel d’universitaires pour sauver l’université d’Angers. C’est un indéniable succès et l’expression du refus d’une université condamnée à supprimer des emplois et à réduire son offre de formation et de recherche.

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L’appel de l’intersyndicale (SNTREES-FO, SNASUB-FSU, SNESUP-FSU, SUD Éducation, UNSA, SUD Étudiant et l’UNEF) pour des moyens supplémentaires et l’ouverture de postes d’enseignants supplémentaires a été largement repris. Certes, la présidence n’avait pas caché son soutien tacite à l’initiative (le président lui-même était présent à la manifestation “à titre individuel” [1]). Cela avait facilité la venue de beaucoup d’universitaires d’habitude rétifs aux appels syndicaux et les BIATOSS avaient pu se libérer plus facilement de leurs obligations de service. Certains voulaient par leur présence peser alors que des négociations de la dernière chance étaient programmées le soir même à Paris entre le ministère et la présidence angevine. [2] Mais, pour les militants syndicaux, au-delà de l’épisode ponctuel de négociations au sommet, la principale inquiétude portait sur l’université dans son ensemble en tant que service public, détruite de l’intérieur par la loi LRU et de l’extérieur par l’austérité. Les projets gouvernementaux portés par la ministre Fioraso n’ont rien pour les rassurer. C’est une mobilisation prolongée des personnels et des étudiant-e-s qu’il faut maintenant construire. Les prémisses posées par la manifestation du 15 janvier sont de ce point de vue des plus encourageantes.

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15 janvier 2013, par NPA 49

[1] Le maire d’Angers, Frédéric Béatse, fit également une apparition.

[2] La présidence entend y demander une dotation supplémentaire grâce à la création de 45 postes "gelés" -par an pendant trois ans-, ainsi que 500.000 euros pour la réalisation de travaux urgents à la fac de lettres