26 mai, journée intersyndicale « tremplin » ?

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Une manifestation intersyndicale a eu lieu de la place Imbach à la préfecture dans l’après-midi du mardi 26 mai Angers, à l’initiative de Solidaires - CFDT - UNSA - CGC - CFTC - FSU - CGT. Présentée comme une mobilisation « tremplin » pour une nouvelle journée d’action le samedi (!) 13 juin, elle ne pouvait cacher les limites de la stratégie syndicale unitaire. Près de huit-cents militants ont néanmoins répondu à l’appel...

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Cortège de la CGT

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Mise en jambes pour une « grosse » manif le samedi 13 juin prochain (Angers : 15 h, place Leclerc) ? C’est ce que prétend la déclaration intersyndicale (sans FO) remise en préfecture en fin de manifestation, en présentant la journée du 26 mai comme un « tremplin ». En outre, l’intersyndicale demande au Préfet d’organiser une « table-ronde » départementale réunissant les « partenaires sociaux » du Maine-et-Loire, afin d’évoquer les situations locales et sectorielles dans les secteurs privé-public et de rappeler ses revendications :

-  Défendre l’emploi public et privé.
-  Lutter contre la précarité et les dérèglements économiques et sociaux.
-  Exiger des politiques de rémunérations qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et qui réduisent les inégalités.
-  Défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale.
-  Des services publics de qualité qui assurent en particulier tout leur rôle de réponse aux besoins sociaux et de solidarité.

Il y avait ce mardi des appels à la grève, notamment de la CGT et de Solidaires. D’ailleurs la CGT formait à elle seule plus de la moitié du cortège. Des débrayages significatifs ont eu lieu dans la santé, au centre de tri, à la SNCF ou dans le secteur (en lutte) de l’énergie. Les salariés du privé menacés, comme ceux de Bosch, se sont également manifestés.

C’est effectivement la preuve que les salariés restent mobilisés. Mais les relativement faibles effectifs en regard du 1er mai et surtout des 29 janvier et 19 mars montrent surtout que la (non) stratégie intersyndicale des journées « saute-mouton », espacées d’un mois ou deux sans autre perspective qu’une nouvelle journées d’action finit par lasser. Face à Sarkozy et aux capitalistes qui continuent de plus belle leurs attaques contre le monde du travail et les valeurs de solidarité que portent encore les services publics, il faut une riposte d’une toute autre ampleur.

Voir aussi >>l’article de Ouest-France<<

26 mai 2009, par NPA 49