Trélazé/CGT des ardoisières : une réunion publique réussie

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Compte rendu de la Réunion d’information organisée par le syndicat CGT des Ardoisières à Trélazé

Environ 200 personnes, principalement des mineurs et leurs familles, ont assisté vendredi 7 février à la réunion-débat de la CGT autour de l’avenir des Ardoisières. Dans la salle, on pouvait en outre reconnaître des militants du PCF et du NPA.

En introduction, Hervé Sabba (CGT) a expliqué que l’argument financier avancé d’abord par Imérys pour justifier la fermeture des ardoisières (un déficit d’exploitation), étant intenable pour un groupe financier qui fait des profits énormes, a été remplacé désormais par le prétendu argument de l’épuisement du gisement d’ardoise. Or, cartes et schémas à l’appui, les ardoisiers ont démontré que le gisement n’était pas épuisé : non seulement 4 des 5 carottages effectués en 2006-2008 sous la Daguenière avaient été positifs, mais des secteurs ont été abandonné dans les années 80 alors qu’ils n’étaient pas épuisés… Plusieurs anciens mineurs de fond sont intervenus dans ce sens, non sans émotion.

Intervenant alors, le maire PS de Trélazé, Marc Goua, a précisé que la mairie avait demandé que l’expertise effectuée par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières, établissement public) soit étendue au secteur Grand’Maison, où, selon un ancien, il resterait quinze ans d’exploitation.

De leur côté, les délégués syndicaux ont déploré la lenteur du ministère à répondre à leur courrier (six semaines !). De plus, selon plusieurs témoignages, les carottages effectués en 2006-2008 auraient mystérieusement disparu, alors qu’ils auraient pu être utilisés pour l’expertise en cours (manœuvre d’Imérys ?).

Ensuite, une journaliste a demandé aux syndicalistes s’ils avaient un « plan B » en cas d’échec des négociations avec Imérys : revendiquer la nationalisation des ardoisières, fonder une SCOP ? Hervé Sabba a alors affirmé qu’une éventuelle nationalisation ne serait pas une mauvaise chose, mais qu’une SCOP ne pourrait pas fonctionner sans des professionnels compétents. Enfin, concernant le financement des opérations nécessaires pour remettre en activité l’exploitation et reprendre les recherches qui auraient dû être effectuées depuis des années (autrefois, une exploitation se préparait 20 ans à l’avance), un responsable de la Fédération CGT Mines-Énergie a rappelé à juste titre que l’argent des multinationales, c’était tout simplement le produit de notre travail.

Hervé Sabba a conclu en affirmant l’opposition entre les intérêts des travailleurs et ceux des groupes financiers qui cherchent des activités de plus en plus lucratives pour les actionnaires. Les participants se sont séparés au son du Chant des perreyeux repris par le groupe Ellébore, venu en soutien.

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8 février 2014, par NPA 49