13 juin : mobilisation très limitée...

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La CGT a estimé à "un peu plus de 150 000" dans toute la France le nombre de participants aux manifestations intersyndicales, contre 1,2 million le 1er mai et 3 millions les 19 mars et 29 janvier. Cet échec relatif était largement prévisible et interroge la stratégie des confédérations. En admettant qu’elles aient vraiment voulu créer un rapport de forces face au MEDEF et à son gouvernement Sarkozy, comment n’ont-elles pas pu se rendre compte que leurs journées d’action espacées de deux mois, sans autre perspective que leur indéfinie répétition, ne pouvaient finir que par la démobilisation ?

Cette dernière journée d’action du 13 juin, quinze jours avant le début des vacances d’été, un samedi, sans grève, ne pouvait guère s’appuyer que sur les militants les plus dévoués, comme précédemment le 26 mai. Et c’est ce qui est arrivé en Maine-et-Loire comme partout ailleurs. L’amertume des manifestants angevins fut cette fois palpable. La vague promesse d’une nouvelle action en octobre ne pouvait rassurer. Tout le monde sent bien que pour faire reculer les capitalistes, il faut préparer un affrontement d’une toute autre ampleur. Alors que la colère, le ras-le-bol se sont aussi exprimés - de façon négative - par l’abstention record aux élections européennes des classes populaires, des jeunes et des salariés, il est primordial d’offrir échéances et démarches pour construire des luttes d’ensemble et redonner une perspective d’avenir. Pour que les luttes aujourd’hui éparses soient victorieuses, un mouvement prolongé de grèves et de manifestations s’impose. C’est ce à quoi s’attèleront les militants du NPA, aux côtés des autres militants de gauche, partout où ils pourront intervenir.

Manifestations intersyndicales angevines du samedi 13 juin

-  Angers : près de 800 personnes dont 160 CFDT, 10 UNSA, 30 CFTC, 140 FSU, 290 CGT, 50 Solidaires, une cinquantaine de "politiques" PS, NPA, PC, LO et AL. Bizarrement, Les Verts étaient absents. De même que FO, comme dans tous les Pays de Loire. Convoquée à 15h place Leclerc, la manifestation qui devait initialement passer par la rocade a plus sagement emprunté les rues St Julien, Plantagenêt, et Boisnet avant de se disperser place Imbach.

-  Saumur : la manifestation était convoquée à 15h, place Saint-Pierre. Déplacée devant la Poste au dernier moment, elle n’a réuni qu’une soixantaine de personnes. Loin du compte !

-  Cholet : la manifestation était convoquée à 15h.

-Segré : 100 personnes ont participé à la manifestation convoquée à 10h. Celle-ci s’est terminée à la sous-préfecture où une délégation a rencontré le sous-préfet (qui a pris bonne note en rappelant qu’il n’avait pas de pouvoir sur les revendications...)

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13 juin 2009, par NPA 49