Solidarité avec les victimes du terrorisme ! Non à la guerre et au racisme !

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Après les terribles attentats commis par Daech à Paris, le NPA réaffirme sa solidarité avec les victimes et leurs proches. Le NPA dénonce cette violence aveugle et réactionnaire des forces obscurantistes qui prospèrent sur le terreau fertile du chaos politique au Proche-Orient et de la désespérance sociale en Europe. Contre le terrorisme, la guerre et l’escalade militaire ne sont pas des solutions, mais le problème. Le NPA refuse la guerre et dénonce les dérapages racistes et les amalgames. De plus, l’état d’urgence n’est en rien une protection contre les terroristes ; c’est d’abord une restriction des libertés et une nouvelle occasion de museler les mouvements sociaux. Le NPA en exige la levée immédiate.

Les attentats horribles qui ont eu lieu à Paris vendredi soir ont fait 129 morts, 352 blessés dont une centaine en état critique. Cette violence aveugle, réactionnaire, que rien ne peut justifier, a suscité dans tout le pays mais aussi dans le monde entier stupeur, indignation et révolte. Ce week-end ont eu lieu des rassemblements spontanés de solidarité.

Le NPA partage cette révolte et est solidaire de tous ceux et celles qui sont touchées par ce drame, les familles des victimes et touTEs leurs proches.

Cette violence meurtrière est d’autant plus révoltante, insupportable que, loin de combattre les États qui font la guerre en Syrie, en Irak ou en Afrique, elle frappe volontairement ici des victimes innocentes, la population, comme en Irak et en Syrie où elle impose la dictature.

Refusons leur guerre

Hollande, Valls, Sarkozy et Le Pen nous disent que la France est en guerre, C’est vrai, mais leur guerre n’est pas la nôtre. Elle n’est pas une réponse au terrorisme car ce sont les guerres auxquelles ont participé les gouvernements successifs de ce pays en Irak (1991), en Afghanistan, au Mali, en Lybie, en Syrie, qui ont créé le chaos dont sont nés d’abord Al Qaida puis l’État islamique. Et c’est la décision de Hollande d’intervenir en Syrie qui a provoqué la réponse des terroristes.

Les bombardements sont censés combattre l’État islamique, les terroristes djihadistes, mais en fait, avec l’intervention et les bombardements russes, ils protègent le régime du principal responsable du martyre du peuple syrien, le dictateur Assad. Ce sont là-bas aussi les populations civiles qui en sont les premières victimes condamnées à survivre sous la terreur ou à fuir au risque de leur vie.

La France doit retirer immédiatement ses troupes du Moyen-Orient et d’Afrique.

Non à l’union nationale

Hollande, comme après le 7 janvier, appelle à « l’union nationale » et a reçu tous les partis parlementaires qui s’y associent. Cette union nationale est une hypocrisie qui n’a rien à voir avec la solidarité avec les victimes. Hollande essaie d’utiliser le drame en sa faveur et pour obtenir l’assentiment de la population à sa politique guerrière. Il veut aussi faire taire le mécontentement croissant dans tout le pays.

La droite et l’extrême droite se déchainent, en assimilant Islam et intégrisme, en proposant de mettre en place un « internement préventif », en demandant de « raser les mosquées », etc. [1] Pourtant, ce ne sont pas les musulmans qui provoquent les guerres, au contraire ils en sont les premières victimes, en Syrie ou en Irak.

Il faut combattre les causes profondes de la barbarie, à savoir au proche-orient et en Afrique le pillage des pays pauvres par les grandes puissances et chez nous les inégalités et la désespérance sociale. Pour cela, nous avons besoin de l’unité des travailleurs et des peuples, par-delà leurs origines, leur couleur de peau, leurs religions, par-delà les frontières, contre ceux qui construisent ce monde.

Les choix du gouvernement de mettre en place l’état d’urgence vont dans le sens inverse. L’état d’urgence ne garantit en rien la sécurité des populations. En revanche, il provoque un contrôle sur la presse, rend possible l’interdiction des réunions publiques et des manifestations. Dans ces conditions, comment exprimer notre indignation et notre solidarité avec les victimes ? Comment manifester contre les licenciements, à Air France et ailleurs, contre le racisme, contre les guerres ?

Le NPA demande la levée de l’état d’urgence et la fin des mesures liberticides

En solidarité avec les victimes, pour dire non à la guerre, non au terrorisme, non au racisme, rassemblons-nous.

Lundi 16 novembre 2015

16 novembre 2015, par NPA 49

[1] À ce tableau de l’abjection et de la haine, il faut ajouter un article de Michel URVOY dans Ouest-France du 15/11/2015, cahier n°1, p 25, consacré aux attentats du 13 novembre. Il y écrit que « l’extrême-gauche, en toute impunité, légitime le bain de sang en plaçant au même niveau la violence faite aux terroristes et la violence que les terroristes nous infligent ». Plus loin, il n’hésite pas à reproduire quelques lignes tronquées des communiqués nationaux du NPA et de Lutte Ouvrière, sous l’infâme sous-titre « ils excusent les tueurs ». On peut pointer des insuffisances dans le premier communiqué de presse du NPA écrit dans l’urgence. Mais la condamnation horrifiée des attentats de Paris n’y manque pas. Ce n’est pas l’honneur du NPA qui est en cause mais celui de Ouest-France.