Les interventions des forces de l’« ordre » pour dégager les barrages autour des raffineries et dépôts de carburant sont bien la seule « réponse » que donne le gouvernement à la mobilisation contre la loi travail. Pour faire taire ce mouvement, il aura tout utilisé, du coup de force institutionnel avec le 49-3 à la répression et aux provocations policières pour diviser les opposantEs en passant par les mesures d’exception avec les interdictions de manifester... Allant jusqu’à faire intervenir le RAID contre la Maison du Peuple à Rennes ou interdire purement et simplement la manifestation à Nantes !
Les blocages des zones industrielles et en particulier des dépôts de carburants se multiplient. Ces blocages de la Normandie aux Bouches-du-Rhône avec la présence de dockers, de camionneurs et de centaines de salariéEs des zones concernées ont des conséquences sur l’activité économique et industrielle. Le gouvernement envoie donc ses bandes armées pour casser les piquets. Mais la réponse ne s’est fait pas attendre, suite aux décisions des AG, les principales raffineries du pays se mettent en grève. Avec la réduction drastique et durable de la production, un nouveau pas dans l’affrontement est franchi. Le rapport de force change, mais les salariéEs des raffineries ne doivent pas rester seuls.
Le blocage et la grève des raffineries peut être un point d’appui pour le développement de la mobilisation de l’ensemble des salariéEs du privé comme du public. Nous devons saisir cette occasion. C’est ce que font les cheminots qui ont décidé de reconduire leur grève dans plusieurs dépôts et gares. L’extension de la grève à d’autres secteurs, dénoncée par le patronat, est redoutée par le gouvernement qui essaie de l’éviter en tentant de rassurer les routiers sur le paiement des heures supplémentaires ou les cheminots sur la pérennité de leur accord d’entreprise.
Depuis deux mois, la lutte contre le projet de loi Travail n’en finit pas de rebondir. Et pour le gouvernement c’est déjà un échec. Il comptait profiter du climat post-attentats pour imposer une politique sécuritaire et autoritaire sans précédent, mais rien n’y fait. La journée du 19 mai en témoigne : la mobilisation demeure, voire s’amplifie.
Le calendrier de l’intersyndicale fixe deux rendez-vous interprofessionnels, une journée de grève et manifestation jeudi 26 mai et une manifestation nationale à Paris le mardi 14 juin, jour du début du débat au Sénat. Cela ne suffira pas à gagner. Pour cela, il n’y a pas d’autre choix que de continuer à amplifier la mobilisation, de faire grève, de rejoindre les blocages, d’allier radicalité et souci d’élargir.
Le refus de la loi travail est massif, ultra-majoritaire dans les couches populaires et la jeunesse. Le rapport de force est aussi politique. Le gouvernement est plus discrédité que jamais, l’utilisation du 49-3 démontre son incapacité à obtenir les votes des députés de sa propre majorité et ne fait qu’accentuer son illégitimité.
La mobilisation doit trouver les voies et moyens pour approfondir la crise politique, en prenant appui sur le sentiment largement partagé qu’« ils ne nous représentent pas » elle doit construire une autre légitimité, celle de la rue, des places, des exploitéEs et des oppriméEs mobiliséEs.
Les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL reprennent à leur compte la déclaration de l’intersyndicale nationale du 19 mai.
Elles appellent les salariés du privé comme du public (actifs, retraités et chômeurs), les étudiants et les lycéens à se mobiliser massivement par la grève et les manifestations le jeudi 26 mai prochain.
Elles les appellent à s’inscrire massivement pour la manifestation nationale à paris le mardi 14 juin, auprès des militant-e-s qui la préparent dans les bureaux, les ateliers, les établissements et les amphis.
Nous devons tout faire pour imposer le retrait de ce projet de loi. L’autoritarisme du gouvernement qui le conduit à une répression à tout va est une marque de faiblesse.
Nous pouvons gagner !
- Angers : Place Leclerc à 10h30 ;
- Cholet : Place Travot à 10h30 ;
- Saumur : Place Bilange à 10h30 ;
- Segré : Place du Port à 14h30.
Version PDF du tract intersyndical angevin d’appel au 26 mai
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.