Si l’État français n’a pas poussé le ridicule jusqu’à évoquer des interdictions de manifester dans les villes de province comme Angers, les menaces qui pesaient sur la manifestation parisienne (et qui se sont finalement traduites par un bouclage de celle-ci, une fouille au corps ou le refoulement des manifestants potentiels, la confiscation des foulards, un parcours des plus réduit sous surveillance de plus de 2000 CRS, etc.) étaient dans toutes les têtes des manifestants-e-s angevin-e-s. Le 49-3, la force de la répression policière, les assignations à résidences et enfin la volonté d’accélérer le plus possible le vote final de la loi, montrent en effet que le déni de démocratie de ce gouvernement est sans limite.

Hollande, Valls et le patronat ne sont pas légitimes pour diriger la société, mais ce sont eux qui font les lois (sans même recourir à l’Assemblée !) En manifestant dans la rue, nous avons signifié au contraire que c’est aux exploités de prendre leurs affaires en main. C’est la seule façon de faire respecter nos intérêts et de construire une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions. Malgré le matraquage médiatique sur l’euro, la météo, les “violences” (sauf celles de la police !) et sur tout ce qui permet de ne pas évoquer la loi travail, malgré l’approche des vacances d’été, la mobilisation ne faiblit pas. N’abandonnons pas la lutte !