Depuis La Manif pour Tous de 2012-2013, l’extrême-droite angevine a repris du poil de la bête. Pire, elle bénéficie d’une relative impunité. La liste des méfaits d’une petite bande de jeunes gens de bonnes familles est pourtant longue :

-  multiples virées nocturnes en entonnant des chants nazis.
-  perturbation le 08/04/2011 du conseil municipal d’Angers : une quinzaine d’individus affublés de masques de cochons et se réclamant du “Bloc identitaire” viennent brailler contre le projet de nouvelle mosquée ;
-  destruction à plusieurs reprises de l’arbre de la laïcité depuis 2012 ;
-  manifestations des “hommen” en mai 2013, torses nus et (courageusement) masqués, en appui aux rassemblements des “veilleurs” de La Manif pour tous (également appuyés par le député-maire d’Avrillé, M. Laffineur) ;
-  tentative d’intimidation contre une réunion publique de Philippe Poutou, salle Daviers à Angers, le 4 novembre 2015 (voir le communiqué du NPA49 paru le lendemain) ;
-  pogrom et insultes racistes (dont un “sale juive”...) dans le centre-ville d’Angers dans la nuit du 21 au 22 octobre 2016 (quinze personnes impliquées, dont le fils du chef de file régional du Front national, qui sera condamné le 03/05/2017 avec un autre membre de son gang) ;
-  insultes et violences racistes à la sortie d’un bar au printemps 2017 ;
-  graffiti pro-Bachar el-Assad sur la maison de quartier de Belle-Beille la veille d’une soirée caritative il y a quelques semaines, etc.
-  très récemment, cette mouvance s’en est pris au chantier de la mosquée en déposant deux têtes de sangliers fraîchement découpées (nuit du 25 au 26/01/2018) ;

Trop souvent ces identitaires et cathos intégristes n’ont pas eu à répondre de leurs actes. Mais leur dernière provocation ne restera pas sans suite.

Cette petite bande occupe depuis quelque temps un appartement au rez-de-chaussée du 85 avenue Pasteur, à Angers. Y traînent des têtes connues pour leur engagement à la droite de l’extrême-droite : ceux-là même qui ont été condamnés pour insultes et agressions racistes dans les rues d’Angers en 2017. Parmi ces personnes on retrouve les deux fils d’un élu du Front National au conseil régional des Pays de la Loire.

Fascinée par le mouvement néofasciste italien Casapound, dont un des membres dernièrement en Italie a tiré sur cinq personnes parce qu’elles étaient noires, la bande a décidé de transformer cet appartement en « bar associatif ». Il est plus exact de parler d’un bar clandestin. Ce petit musée des horreurs a été baptisé « Alvarium » (littéralement, la ruche, mais plutôt aquarium de petits requins) et a été inauguré en catimini fin janvier. Disposer d’un lieu de sociabilité est pour eux un enjeu crucial afin de garantir leur recrutement et amplifier leur capacité de nuisance. Nous ne pouvons accepter une telle menace tapie aux marges d’un quartier populaire. Déjà des agressions verbales à caractères racistes ont eu lieu contre des habitant·e·s du quartier.

La riposte est cependant engagée. Si les autorités s’accommodent d’un tel local et fuient une fois de plus leurs responsabilités il n’en est pas de même du mouvement social, syndical et associatif qui prend les choses en main et engage des actions dans de nombreuses directions en vue de la fermeture rapide de l’Alvarium.

La manifestation du samedi 24 frévrier sera à cet égard une étape majeure de la mobilisation pour exiger la

Fermeture immédiate de l’Alvarium !

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Photos d’archives : quand les fascistes essayent (en vain) d’empêcher une réunion publique du NPA49...