« Marée populaire » à l’angevine : 1500 manifestant.e.s

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« Pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité » mais d’abord contre Macron, contre sa politique de destruction des solidarités, contre son travail de sape de la démocratie, ce sont environ 1500 manifestant.e.s qui ont défilé dans le centre ville d’Angers au matin du samedi 26 mai, à l’appel de l’essentiel des associations et organisations syndicales et politiques de gauche. Si la conjonction accidentelle entre la « Marée populaire » et la 19ème Pride d’Angers de l’après-midi a pu gêner cette mobilisation, elle n’en reste pas moins encourageante. Pour une fois, tout le monde a oublié les divergences et fait jouer les convergences. Pour une autre société, sociale et écologiste, tous ensemble !

Cent soixante cortèges étaient prévus dans tout le territoire métropolitain sous la tutelle de l’État français à l’appel d’une soixantaine d’organisations : des syndicats comme la CGT, Union solidaires, la FSU, des partis politiques, comme La France insoumise, le NPA, Générations, EELV ou le PCF (LO appelant également de façon séparée), ainsi que des associations comme Attac et la Fondation Copernic. Ils ont rassemblé 250 000 personnes. À Paris, le cortège a rassemblé 80000 personnes selon la CGT, 32000 selon l’organisme Occurrence employé par certains médias et 21000 selon le ministère de l’intérieur.

La tentative évidente du susdit ministère de minorer la manifestation parisienne (ou celle des médias de la comparer abusivement à la manifestation nationale du 5 mai) montre que les « marées populaires » ont fait mouche. Le gouvernement a beau minimiser, cela a permis aux multiples mobilisations actuelles de se retrouver, de se donner confiance. Cette réussite est le résultat d’une bataille, menée notamment par le NPA, pour un appel unitaire qui, au final, a rassemblé une soixantaine d’organisations. Ce cadre a été difficile à construire, car il a fallu mettre d’accord des organisations syndicales, politiques et associatives qui ont perdu l’habitude de travailler ensemble. Il sera nécessaire de continuer et de renforcer ces liens pour que, dans tout le pays, la résistance aux attaques du gouvernement se renforce.

Il faut encore hausser le ton contre ce gouvernement

Une manifestation un samedi, préparée en quelques jours, ne peut suffire à faire céder Macron, il faut un véritable soulèvement du monde du travail, un mouvement d’ensemble pour empêcher Macron et son gouvernement de nuire. Voilà ce que nous devons préparer, dans nos quartiers, sur nos lieux de travail, une grande journée où nous faisons grève tous ensemble pour bloquer le pays.

Soutenir encore et toujours la grève à la SNCF

Des éléments moteurs existent pour cela. Après trois mois de grève, les cheminotEs sont toujours mobiliséEs massivement pour la défense du service public et du statut. Le gouvernement et la direction paient cher leur acharnement. Il faut continuer à soutenir les salariéEs en lutte, par les caisses de grève, et par nos propres mobilisations.

Les fonctionnaires et les lycéens sont la cible d’attaques sans précédent

Le rapport des « experts » du « comité action publique 2022 » (CAP 22) précise que, comme à la SNCF, et à l’image de la « loi travail » dans le privé, le gouvernement veut attaquer le statut des fonctionnaires en remettant en cause les concours par « l’extension du recours au contrat dans la fonction publique »et casser les services publics avec les privatisations et les suppressions de postes. Il veut renforcer l’autorité des chefs en mettant fin au paritarisme.

Depuis quelques jours, la gravité de la loi ORE combattue par les étudiantEs est apparue : la moitié des jeunes qui cherchent une place dans l’enseignement supérieur n’ont pas obtenu de proposition, bien qu’ils aient formulé jusqu’à vingt vœux différents. 200 000 jeunes pourraient se retrouver sans affectation et, pour touTEs les jeunes, les affectations auront fait l’objet de discriminations, d’une sélection sociale inacceptable.

L’affrontement avec ce gouvernement au service du patronat est urgente, il faut l’organiser

Ce gouvernement tente de tout casser. Face à cela, nous devons tous nous unir et c’est le sens de cette opposition unitaire qui s’est constituée pour la manifestation du 26 mai, pour des revendications sociales, contre les projets du gouvernement à la SNCF, dans la fonction publique et dans les universités. Il faut encore élargir cette unité, en entraînant les organisations syndicales qui n’ont pas rejoint ce front, bousculer le calendrier des directions syndicales en participant touTEs aux mobilisations pour les migrantEs, comme le 2 juin à Paris.

Nous devons aussi reconstruire un ensemble de revendications pour une autre société, car nous ne pouvons nous contenter de résister aux attaques. Nous devons imposer par exemple l’interdiction des suppressions de postes, le partage du temps de travail pour en finir avec le chômage, la réquisition des grandes entreprises, un monopole public ferroviaire, l’accès libre et gratuit dans l’éducation, un million d’embauches dans les services publics, la liberté de circulation et d’installation pour les migrantEs… Voilà quelques unes de mesures qu’il faut discuter entre nous, nous organiser, pour les imposer aux capitalistes.

26 mai 2018, par NPA 49