Cheminots, Ford, Postiers, Hospitaliers… Seules les luttes peuvent stopper les capitalistes !

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Cheminots, Ford, Postiers, Hospitaliers…

Seules les luttes du monde du travail peuvent mettre un coup d’arrêt à l’offensive capitaliste

Le Sénat a finalement voté le projet de réforme ferroviaire, et les prétendus amendements intégrés ne changent rien à ce que les cheminots contestent depuis plus de deux mois. Malgré la désinformation, les pressions, les mensonges, y compris les déclarations de certains syndicats qui voudraient sortir du conflit, les cheminots en grève tiennent bon ! Et bien des travailleuses et travailleurs de toutes entreprises, du public ou du privé, une grande fraction de la jeunesse et de la population se reconnaissent dans cette grève. Bien plus que de la solidarité, c’est d’un large mouvement de contestation et d’un combat commun qu’il s’agit.

Un combat commun

Ce combat c’est celui du refus du monde du travail et de la jeunesse de payer pour les profits des capitalistes, le refus des licenciements, des restructurations, des attaques en tous genres contre les services publics, contre nos salaires, contre nos droits.

C’est celui des 900 travailleurs de Ford, à qui la Direction vient d’annoncer sa volonté de fermer, au plus tard en septembre 2019, leur usine de production de boîtes de vitesses, implantée à Blanquefort en Gironde depuis 1972. C’est celui aussi des travailleuses des magasins Carrefour (ex‐Dia) qui étaient en grève le 4 juin contre la fermeture de 243 magasins et 2400 licenciements. C’est le combat des Postiers contre les restructurations, la remise en cause du métier de facteur, celui des plateformes courrier en grève à partir du 12 juin contre les restructurations prévues, pour exiger un 13ème mois et des conditions de travail décentes. C’est aussi le combat des hospitaliers qui luttent pour des embauches, pour pouvoir soigner dignement, tels ceux de l’hôpital psychiatrique de Rouen en lutte depuis deux mois pour 52 embauches et où il a fallu 15 jours de grève de la faim de plusieurs d’entre eux et la mobilisation solidaire de cheminots, de dockers et de la population pour obliger les représentants du gouvernement à venir négocier... et à finalement accorder 30 embauches ! C’est le combat de la jeunesse pour un autre avenir que celui d’une plus grande sélection sociale, plus de précarité, plus d’exploitation. C’est aussi celui de tous ceux qui refusent la répression contre les travailleurs, la jeunesse, les migrants…

Faire converger nos mécontentements, exiger notre dû

Nos mécontentements et nos luttes se rejoignent et se renforcent : partout il s’agit d’exiger notre dû, celui de chacun‐e de nous d’avoir accès à un emploi, à un salaire décent, à des conditions de vie et de travail corrects. Face à la finance, au grand patronat et au gouvernement, leur serviteur zélé, seules nos luttes et leur convergence peuvent changer la donne.

Le gouvernement a d’ores et déjà ouvert ses prochains chantiers : une nouvelle remise en cause des retraites, de nouvelles coupes dans les aides sociales (après avoir déjà réduit les APL)… tandis que les multinationales et les financiers exigent toujours plus d’exploitation pour plus de profits. Mais il n’y a aucune fatalité.

La détermination des cheminots et leur capacité d’organisation à la base ont permis au mouvement de grève de durer : ils ont changé l’ambiance. Il est clair que ce n’est ni dans les salons de Matignon, de l’Elysée, du Parlement ou du Sénat que les choses changeront. Le prétendu « dialogue social » ne sert qu’à duper les travailleurs.

C’est dans la rue que les choses peuvent bouger, grâce aux liens que nous, travailleurs, tissons entre nous, d’un service à l’autre, d’une entreprise à l’autre. Le mouvement est loin d’être fini…

12 juin 2018, par NPA 49

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