Après le 17 novembre, prolonger la colère contre Macron et le gouvernement des riches

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Le constat est sans appel, le gouvernement le reconnaît lui-même : aujourd’hui, près de 300 000 gilets jaunes sur les routes et dans les rues, dont 3900 en Maine-et-Loire, et plus de 2000 blocages ou rassemblements (une cinquantaine en Anjou : Angers, Cholet, Saumur, Segré, Doué, Mazé, Durtal, Chalonnes, Montreuil-Bellay, etc.). Même si la droite et l’extrême droite ont tenté de se faire les porte-parole de cette colère, si Macron en a profité pour afficher le chiffon rouge du poujadisme et a voulu faire taire par certains endroits la contestation à coup de matraques et de lacrymo, la réalité est bien concrète : c’est une politique de classe, une politique au service des riches, qui a été dénoncée aujourd’hui.

Bloquons Macron

La colère qui s’est exprimée aujourd’hui est bien celles des classes populaires, des hommes et des femmes obligé-e-s de prendre leurs véhicule pour aller travailler, pour accéder à des services publics ou pour faire leurs démarches. En l’absence d’alternative pour les transports, l’habitat et les services publics, augmenter les taxes ne les fera pas changer de moyens de locomotion, mais fera encore baisser leur pouvoir d’achat. C’est aussi pour cela que les gilets jaunes mêlaient dans leur colère l’augmentation des carburants et celle de la CSG, la baisse des pensions, les multiples attaques menées par Macron depuis plus d’un an. Il est d’ailleurs symptomatique que la dame au gilet jaune qui a été tuée en Savoie par une automobiliste irascible était une jeune retraitée mobilisée par les attaques du gouvernement contre les retraité.e.s.

Macron paye aujourd’hui le mépris affiché pour les classes populaires, une fiscalité qui augmente les taxes payées aux prix fort par les plus pauvres, mais qui exonère d’impôts les plus riches et les capitalistes avec le CICE, la flat tax et la suppression de l’ISF.

Le prétexte de la lutte contre le réchauffement climatique est une sinistre farce : ce gouvernement comme les précédents pousse les classes populaires en dehors des centres villes et des zones urbaines par des loyers exorbitant pour des petits salaires, liquide le parc locatif des logements sociaux, oblige à faire des dizaines de kilomètres pour trouver des hôpitaux et des écoles. Il ose prétendre lutter contre la croissance du trafic routier alors que,
-  “en même temps”, il envoie les CRS à Kolbsheim pour matraquer les habitant.e.s qui s’opposent à la construction d’un contournement autoroutier de Strasbourg ;
-  “en même temps”, un tiers des voies ferrées a déjà été supprimé et les dossiers du gouvernement prévoient 8000 km de fermetures ;
-  “en même temps”, le fret ferroviaire et le ferroutage, ont été liquidés par les décisions gouvernementales ;
-  “en même temps”, une grande partie du territoire ne bénéficie pas de transports collectifs, transports dont il faudrait assurer la gratuité pour toutes et tous.

Dans les jours qui viennent, il va falloir mettre en mouvement le mouvement social, syndicats, associations et partis politiques, pour qu’ils donnent des prolongements à cette colère en initiant des mobilisations pour le pouvoir d’achat, une augmentation générale des salaires et pensions, la suppression des mesures fiscales qui frappent les classes populaires, contre la politique de Macron en faveur du Medef et des plus riches. Le NPA prendra des initiatives dans ce sens ces prochains jours.

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Annexe : à côté des tracts syndicaux de l’UL CGT d’Angers et de la FSU49, voici ci-dessous un exemple de tract distribué à un barrage filtrant, en l’occurrence à Montreil-Bellay. Clairement, les revendications ne s’arrêtent pas au seul prix du carburant...

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Tract distribué à Montreuil-Bellay
Barrage filtrant d’environ 70 personnes
17 novembre 2018, par NPA 49