Liberté, paix et justice pour le peuple soudanais !

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Samedi 12 janvier à 15h, pl. Mondain Chanlouineau à Angers, ce sont près de 200 Soudanais.e.s qui, à l’appel de de l’Association Solidarité France Soudan, se sont rassemblé.e.s pour afficher leur solidarité avec le soulèvement populaire en cours au Soudan, pour dénoncer la dictature criminelle du général Omar al-Bashir et exiger de L’État français qu’il sorte de son silence hypocrite et cesse toute forme de collaboration avec le régime. Une réunion publique d’information sur la situation au Soudan se tiendra à Angers (Centre Marcelle Menet) samedi 26 janvier à 17h avec Rashid Saed (Radio Dabanga).

Des manifestations ont commencé au Soudan fin décembre 2018. Au début, il s’agissait de protestations contre la hausse du prix du pain. Très vite, elles se muèrent en marches contre le régime du criminel de guerre Omar al-Bashir, [1] au pouvoir depuis le coup d’État militaire du 30 juin 1989.

Début janvier, l’Association soudanaise des professionnels (regroupement de syndicats professionnels) a appelé à des rassemblements après la prière du vendredi 4 janvier. Mais les forces de répression (Service national du renseignement et de la sécurité, police anti-émeutes et milices du régime) ont immédiatement essayé de les empêcher : par des arrestations (notamment des deux éditorialistes Fais al-Saleh et Korachi Awadtout) ; par la violence, depuis les gaz lacrymogènes jusqu’aux tabassages de manifestant.e.s. Les heurts principaux se sont déroulés autour des principales places de Khartoum et dans la ville de Oumdourman. Dans cette dernière ville, les manifestant.e.s scandaient « Liberté, paix, justice ».

Depuis, de nombreuses et nouvelles arrestations ont eu lieu : journalistes critiques, activistes, dirigeants politiques. Plusieurs dizaines de morts ont été décomptées. Pour autant, les manifestations continuent partout, tant le ras-le-bol populaire face au régime militaro-islamiste d’al-Bashir s’exprime à une échelle de masse.

La solidarité internationale doit aussi s’affirmer haut et fort, en particulier dans les pays dont les États sont d’abord soucieux des intérêts des grands groupes capitalistes et se gardent de toute mesure de rétorsion contre le régime (et c’est le cas de L’État français !). C’est ce qu’ont voulu faire les réfugié.e.s soudanais ce samedi à Angers, ainsi que plusieurs militant.e.s associatifs et politiques. Après une longue station place Mondain Chalouineau (où les avait confiné.e.s la préfecture, leur interdisant la place du Ralliement) émaillée de discours et de slogans rythmés et combattifs en français (“dégage al-Bashir !”, “al-Bashir dictateur !”, “al-Bashir fasciste”, etc.) et en arabe, les manifestant.e.s se sont dirigé.e.s vers la préfecture où, après de nouvelles prises de parole et l’envoi d’une délégation, le rassemblement a pris fin. Une pétition a été proposée à la signature et de nombreux tracts distribués à la population.

Pour en savoir plus, sur le site national du NPA : Soudan  : « Ce qui est au cœur du débat politique, c’est la chute immédiate du régime »

13 janvier 2019, par NPA 49

[1] Omar al-Bashir est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la cour pénale internationale (CPI).