Non à la fermeture de Thomson-Technicolor à Angers !

Partager

Alors que l’audience du tribunal de commerce de Nanterre statuant de la mise en cessation de paiement de leur usine s’est déroulée ce jeudi matin (et doit rendre sa décision demain), les 350 salariéEs de Thomson-Technicolor d’Angers bloquent depuis 10h (et jusqu’à 16h) le Boulevard Gaston Birgé (à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC, avec le soutien de délégations d’entreprises angevines, de la FSU, de Solidaires et de plusieurs partis de gauche : LO, Front de gauche, NPA, PS...)

Les salariéEs dénoncent la mise en cessation de paiements de l’usine, sa mise en vente (avec le personnel !) par petite annonce dans le journal Les Échos et, derrière cette mise en scène, le plan, soigneusement préparé depuis septembre dernier par la direction, de fermer l’usine.

JPEG - 119.7 ko

La réalité de ce plan machiavélique, qui montre clairement qu’il s’agit là de licenciements “boursiers”, apparaît au grand jour. Le sénateur D. Raoul, venu ce matin soutenir les salariéEs avec les autres élus du PS angevin (J.-C. Antonini pour l’agglo, F. Béatse pour la municipalité, etc.) a ainsi confirmé que c’était Technicolor qui avait dénoncé le contrat avec Orange, pour laquelle l’usine d’Angers fabriquait les décodeurs, et non l’inverse. J.-C. Antonini a lui-même vilipendé la “conduite de voyous” de la direction qui avait promis 4 possibles “repreneurs” sans jamais communiquer leurs noms, et a ainsi pu longtemps “balader” les élus locaux. Il a enfin rappelé que l’agglomération conservait un moyen de pression grâce au terrain dont elle reste propriétaire.

JPEG - 112.5 ko

La porte-parole de la CGT de Thomson, Martine Guilbert, a pu rappeler à cette occasion que ce n’était évidemment pas pour rien que les salariés avaient conservé sur leurs fiches de paye l’intitulé “Thomson-Angers” au lieu de Technicolor. Comme nous le rappelions dans un article sur la grande manifestation des “Technicolère” le 13 mars, c’est depuis 1996 que la direction cherche à se débarrasser -entre autres- de son usine d’Angers. En la séparant artificiellement du groupe, juridiquement et de façon comptable, en achetant à vil prix les décodeurs d’Angers de façon à placer l’usine en “déficit”, puis en dénonçant le contrat avec Orange, Technicolor espère enfin parvenir à la liquidation d’une usine où la combativité des salariéEs n’a cessé de se manifester.

Le NPA49 dénonce les agissements capitalistes de la direction de Technicolor. Depuis 15 ans, celle-ci cherche à recentrer ses activités sur les services jugés plus profitables aux actionnaires et à vivre du trésor de guerre que constituent les 42000 brevets de Thomson. Il faut l’empêcher de continuer dans cette voie. L’État peut réquisitionner l’entreprise et lui fournir la charge de travail nécessaire. C’est vital pour les salariéEs comme pour l’agglomération angevine, et aussi pour tout ceux qu’on appelle les sous-traitants. [1] Alors il faut agir, maintenant !

-  Voir une vidéo du rassemblement

JPEG - 34.2 ko

Merci à Ludo pour l’illustration ! http://ludodessins.canalblog.com/

31 mai 2012, par NPA 49

[1] Le Monde rapporte ainsi quelles conséquences néfastes la fermeture de Technicolor-Angers risque d’entraîner pour une entreprise de Montpellier.