L’horrible fait divers qu’est l’agression contre de jeunes enfants perpétrée à Annecy « in the name of Jesus Christ » par un individu détraqué de nationalité syrienne est honteusement manipulée par le gouvernement, la droite et l’extrême droite. Ceux-ci veulent faire monter à son paroxysme l’hystérie raciste et xénophobe, notamment pour faire oublier la lutte contre la réforme des retraites. Il faut stopper cette vague pestilentielle et mettre au centre du combat pour le progrès social la lutte antiraciste et antifasciste !
À nouveau, des milliers d’Angevin·e·s sont descendu·e·s dans les rues d’Angers (4000), Saumur (1500), Cholet (800) et Segré (180) pour dire non à la “réforme” Macron des retraites. Si, comme c’était prévisible en raison du temps écoulé depuis le 1er mai, la mobilisation n’a pas été aussi forte que les fois précédentes, elle est restée conséquente et a confirmé le rejet général d’une contre-réforme que le gouvernement a imposée grâce aux artifices de la constitution autoritaire de la 5e république.
Jeudi 1er juin, la première ministre Elisabeth Borne menait une opération de communication à Angers, accompagné par le ministre des Solidarité, J.-C. Combe. Cette venue dans une crèche d’Angers a été organisée en toute discrétion... Cela n’a pas empêché l’organisation à la hâte d’un comité d’accueil intersyndical : il fallait rappeler à Borne que nous n’oublions pas les mois passés et que nous ne lâcherons pas le combat pour la défense de nos retraites et contre les méthodes gouvernementales dignes des États autoritaires.
Mardi 6 juin aura lieu la nouvelle journée de grève et de manifestation à l’appel de l’intersyndicale nationale. En Maine-et-Loire, les manifestations intersyndicales sont convoquées à 10h à Cholet (rd pt République), Saumur (pl. Bilange) & Segré (pl. du port), et à 14h à Angers (Palais de justice). Après les concerts de casseroles de ces dernières semaines, la colère sociale n’est pas éteinte, en dépit des manœuvres et coups de pression pour la faire taire.
Depuis mi-avril, il y a eu un réel changement de rythme dans la mobilisation sociale qui exerce une pression moins forte sur Macron et son gouvernement. Mais, l’hostilité à la réforme des retraites, l’hostilité envers Macron et son gouvernement n’ont pratiquement pas diminué et tous les sondages indiquent une baisse de confiance croissante dans l’opinion et une ambiance de fin de règne alors que Macron n’entame que la deuxième année de son mandat et est incapable de trouver une majorité soutenant son gouvernement ni parmi la population ni parmi les député·e·s. Analyse de Léon Crémieux.
Gérald Darmanin « fait à Mayotte ce qu’il voudrait faire en métropole avec ses mesures sur l’immigration »... Par ces mots, la vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme Marie-Christine Vergiat résume bien tout ce que contient la politique de Darmanin et son projet de loi : la chasse aux migrant·e·s par les méthodes les plus autoritaires.
Le mépris et l’autoritarisme de Macron sont sans limites. Après des mois de mobilisation, alors que ses ministres sont illégitimes et isolés, incapable de sortir sans subir des concerts de casseroles, il continue ses attaques. Il est urgent de débattre largement et d’agir de façon unie contre sa politique néolibérale productiviste, avec l’objectif de transformer la contestation contre Macron et sa réforme des retraites en force politique révolutionnaire.
Après l’attentat dont le maire de Saint-Brévin a été la cible en mars, il aura fallu qu’il annonce sa démission pour que le gouvernement réagisse enfin. Et encore, ni Macron, ni Borne n’ont mis explicitement en cause l’extrême droite, la première ministre en profitant pour poser un trait d’égalité entre extrême droite et extrême gauche. Quant au ministre Darmanin, silence radio. La complaisance du pouvoir vis-à-vis des nervis fascistes semble évidente. Face à lui, la solidarité avec les migrant·e·s doit être réaffirmée, ainsi que la solidarité avec les St Brévinois·es pris·es en otage par l’extrême droite. Nous publions ici une analyse du NPA44.
Samedi 13 mai, se tiendra la 23e édition de la Pride (Marche des fiertés) d’Angers. Village des Fiertés (11h, promenade Jean Turc), marche des Fiertés (14h, centre ville), Before (18h, Entre 2) et Pride Night (23h, Chabada) vont ainsi se succéder. Au-delà de l’événement festif, ce sera l’occasion de rappeler que l’égalité des droits et les droits eux-mêmes doivent être défendus et étendus, notamment face aux politiques capitalistes et face au danger mortel de l’extrême droite.
Alors que le 8 mai de Macron n’a été qu’une lamentable mascarade, il est temps de reposer les bases d’un mouvement anti-guerre qui unisse les exploité·e·s par-delà les frontières. Pour cela, nous devons condamner tous les impérialismes, qu’ils soient étatsunien, chinois, russe ou français. Nous devons être solidaires des peuples agressés, à commencer par le peuple ukrainien qui défend ses droits, et refuser la course à l’armement et les ventes d’armes.
- samedi 13 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 16 mai de 18h à 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
- Ghassan Abu Sitta doit pouvoir venir en France ! (04/05/2024)
- Le NPA fait évoluer son nom et son logo (02/05/2024)
- Les Kurdes à nouveau harcelés (24/04/2024)
- La répression ne fera pas taire la solidarité avec la Palestine ! (18/04/2024)
- Israël et les puissances occidentales sont responsables de la situation actuelle au Moyen-Orient (14/04/2024)
- Philippe Poutou sera candidat en Belgique sur la liste « Anticapitalistes » pour les européennes (13/04/2024)
- Communiqué NPA49 : L’Université d’Angers cède face à l’extrême droite (12/04/2024)
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
La librairie sociale et militante Les Nuits bleues, 21 rue Maillé à Angers, avait organisé le 13 décembre une rencontre avec Frédéric Dabouis, auteur de « La Révolution comme horizon », dont nous avions publié une première interview ICI. L’enregistrement de cette rencontre consacrée à l’histoire du mouvement ouvrier angevin révolutionnaire entre 1914 (début de la guerre, de l’union sacrée et des premiers opposants à celles-ci) et 1923 (début de la stalinisation du PCF) vient d’être mise en ligne sur le site de la librairie (à la fin de l’article qui avait été rédigé pour la réunion). À vos écouteurs !
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !