Loi sur les retraites : injuste et insultante pour les femmes

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Un débat public entre Christiane Marty du Conseil scientifique d’ATTAC, Gisèle Cailloux (PCF ; elle remplaçait Catherine Mills empêchée de de se déplacer) et l’universitaire angevin David Cayla a réuni une soixantaine de personnes à l’appel du Collectif angevin de défense des retraites, jeudi 27 janvier 2011 à la Bourse du travail d’Angers. Ce débat a permis de revenir sur le caractère particulièrement inique de cette loi pour les femmes (elle aggrave les inégalités déjà présentes dans la vie active !) et sur la nécessité de continuer la lutte pour son abrogation. Mais il a aussi largement soulevé le problème de l’oppression spécifique des femmes (revenus, métiers, inégale répartition des tâches ménagères, absence de structures pour la petite enfance, violences conjugales), comme de la toujours plus inégale répartition des richesses.

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De droite à gauche : Marie-Aline Boyet (FSU), David Cayla, Christiane Marty, Gisèle Cailloux.
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La salle Pelloutier
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Deux diapositives phares

COMMUNIQUE DE PRESSE (appelant à la réunion - non repris par la presse locale)

La loi Woerth-Sarkozy sur les retraites a été votée par les parlementaires UMP contre l’avis de la très grande majorité de la population. Elle ne règle en rien le financement des retraites et programme en revanche une diminution drastique des pensions par le biais de l’augmentation du nombre d’annuités requises et d’une décote calculée relativement à un départ à la retraite à 67 ans.

Pour les femmes, déjà victimes de l’inégalité salariale en vigueur dans notre société (leur salaire moyen n’est que 80% celui des hommes), cette loi va aggraver une situation déjà profondément injuste (la pension des femmes représente en moyenne 62% de celle des hommes), car elles ne sont que 44% a avoir une carrière complète (contre 86% des hommes). Même la propagande gouvernementale reconnaît que parmi les personnes qui, avant la réforme, étaient contraintes d’attendre 65 ans pour demander un départ à la retraite, il y a 60% de femmes, alors même qu’elles sont moins nombreuses à avoir pu bénéficier d’études longues.

Le gouvernement se défend en prétendant que la loi prévoit des sanctions contre les entreprises qui ne ferait pas de rapport annuel sur la situation des femmes et des hommes en leur sein. Mais en quoi faire un rapport impose-t-il un changement effectif ? Cette loi est non seulement injuste, mais aussi insultante envers les femmes.

Sous la présidence de Marie-Aline Boyet, secrétaire fédérale de la FSU (fédération syndicale, membre au niveau départemental du Collectif angevin de défense des retraites), trois intervenant-e-s animeront la réunion publique du

jeudi 27 janvier à 20h

organisée à la Bourse du travail par le Collectif angevin de défense des retraites avec le soutien de la Ligue des Droits de l’Homme :
-  Christiane Marty (Conseil scientifique d’ATTAC-France),
-  Catherine Mills (commission économique du PCF) [1]
-  David Cayla (économiste, universitaire angevin)

L’entrée en sera libre.

Le combat continue contre la loi Woerth-Sarkozy !

Le collectif angevin de défense des retraites (Attac ‐ Fondation Copernic ‐ FSU ‐ Solidaires ‐ Alternatifs ‐ Alternative Libertaire ‐ FASE ‐ Gauche Unitaire ‐ MJCF ‐ NPA ‐ PCF ‐ PG ‐ PS ‐ Jeunes Verts ‐ Les Verts et individus.).

Avec le soutien de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH 49)

27 janvier 2011, par NPA 49

[1] remplacée par Gisèle Cailloux, suite à une indisponibilité