Acte XIII : le mouvement des GJ continue !

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Avec 500 Gilets jaunes à Saumur, plus de 250 à Angers et plusieurs autres rassemblements dans le département, ce sont encore un millier de personnes qui -en ce début de vacances scolaires- ont manifesté en Maine-et-Loire à l’occasion de l’Acte XIII le 9/2/19. La mobilisation continue de s’inscrire dans la durée face à un pouvoir monarchique toujours plus répressif et obstiné dans sa volonté de poursuivre à tout prix une politique antisociale, productiviste et de démantèlement des services publics.

À Angers, il n’y eut à déplorer que les agissements violents de quelques identitaires de l’Alvarium infiltrés dans la manifestation (l’un de ces fanatiques fut d’ailleurs interpellé par la police), visiblement avides de répéter l’agression dont furent victimes des militant.e.s du NPA à Paris deux semaines auparavant. La présence de la police fut en revanche discrète et relativement peu provocatrice.

La paranoïa préfectorale s’était en effet déplacée à Saumur, défilé à caractère régional des Gilets jaunes. C’est ainsi que le marché du samedi fut supprimé par arrêté et le stationnement interdit dans le centre-ville ! Comme à Angers, malgré l’ambiance d’état de siège, le défilé saumurois s’est déroulé avec calme et détermination, avec des trajets parfois erratiques (notamment, le cortège s’est scindé en deux en milieu d’après-midi).

Si l’UL-CGT et la FSU49 avaient, à Angers, recommandé à leurs adhérents de se joindre aux Gilets jaunes, la présence syndicale y était des plus discrète. Certains Gilets jaunes l’ont regretté, félicitant en revanche les rares individus venant en soutien et arborant un badge syndical. La réussite que fut la symbiose réussie du mardi 5 février avec une forte présence de Gilets jaunes dans la manifestation CGT-FO-FSU-Solidaires ne s’est donc pas répétée. Néanmoins, les bases de la convergence ont été jetées et le débat va se poursuivre. Depuis bientôt trois mois, le mouvement des Gilets jaunes est l’expression d’une colère populaire radicale. Il vient contester, par les blocages et les manifestations de rue, la politique néfaste de Macron, le président-directeur général des super-riches. Le mouvement ouvrier organisé doit désormais s’y mettre… vraiment. Sans oublier la convergence avec la lutte contre le réchauffement climatique qui, avec les marches pour le climat, a également inscrit dans ses revendications la lutte contre l’injustice sociale !

9 février 2019, par NPA 49